Equipements automobiles: la fonderie MBF fixée sur son sort le 22 juin

Publié le 16/06/2021 - 07:35
Mis à jour le 16/06/2021 - 08:00

Le tribunal de commerce de Dijon se prononcera le 22 juin sur le devenir de la fonderie MBF Aluminium de Saint-Claude (Jura), ont annoncé mardi les syndicats de l’équipementier automobile, interpellant une nouvelle fois l’État pour éviter une liquidation pure et simple.

 © MBF aluminium
© MBF aluminium

La fonderie, née au sortir de la dernière guerre, fabrique des carters de moteurs et des éléments de boîtes de vitesse. Elle avait été placée en redressement judiciaire en novembre dernier, après avoir connu deux dépôts de bilan en 2012 et 2017.

Durant la période de redressement, le tribunal de commerce en avait retiré la gestion à sa direction, représentant les actionnaires – le groupe britannique CMV et un entrepreneur italien – pour la confier directement à l’administrateur judiciaire.

"C'était la dernière audience. Mardi prochain, ce sera le délibéré. Il n'y aura pas de report et le tribunal se prononcera sur la liquidation ou l'acceptation de l'offre de reprise", a indiqué Nail Yalcin, délégué CGT, à la sortie d'une ultime audience au tribunal de commerce de Dijon.

"Nous avons un message important auprès de l'État et de la région: ils donnent des milliards aux multinationales et ici, il faut quelques millions pour sauver les salariés dans un bassin déjà fortement dégradé", a-t-il ajouté devant la presse.

La présidente sortante de la région Bourgogne-Franche-Comté, la socialiste Marie-Guite Dufay, qui brigue un nouveau mandat aux élections régionales,avait émis le souhait, à travers un montage public-privé, de monter au capital de MBF et demandé pour ce faire l'accompagnement de l'État.

Mais ce dernier avait indiqué, selon Mme Dufay, qu'il ne suivrait pas l'unique offre de l'entrepreneur Michaël Azoulay, qui propose de conserver 210 salariés sur un total d'environ 270, évoquant un "passif fiscal" de l'entrepreneur et le refus de Renault de travailler avec lui.

L'offre de reprise de Michaël Azoulay, qui inclut la possibilité pour les salariés de monter au capital jusqu'à 21%, a été jugée "insuffisant", l'entrepreneur n'ayant "pas obtenu l'appui de Bercy" qui était nécessaire et devait se traduire par un concours financier de plusieurs millions d'euros, a rapporté Saverio Vadala, délégué CFDT.

"L'entreprise a un savoir-faire et le personnel une compétence. Il suffit de bonne volonté", a estimé M. Azoulay à la sortie de l'audience, mardi.  Son avocat, Alain-David Pothet, a quant à lui déclaré "rester optimiste". Il a reconnu que le procureur de la République ne faisait certes "pas confiance" à l'offre de M. Azoulay mais le président du tribunal, qui "décide", "soutient l'offre car c'est la seule".

(AFP)

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