Fonction publique : l'Assemblée vote l'expérimentation des ruptures conventionnelles

Publié le 21/05/2019 - 16:17
Mis à jour le 21/05/2019 - 10:50

L’Assemblée nationale a donné lundi soir son feu vert à une expérimentation durant cinq ans des ruptures conventionnelles dans la fonction publique, sur le modèle du secteur privé.

 © Assemblée nationale
© Assemblée nationale

Les députés ont adopté l’article 26 du projet de loi de transformation de la fonction publique prévoyant ce dispositif à compter du 1er janvier 2020, pour les fonctionnaires comme les contractuels en CDI.

"Avec la rupture conventionnelle, nous proposons que l'agent ait une prime de départ et qu'il soit bénéficiaire d'une allocation de retour à l'emploi", ce qui n'est pas le cas actuellement en cas de démission, a fait valoir le secrétaire d'Etat Olivier Dussopt.

Il a affirmé avoir reçu nombre de courriers d'agents intéressés, et souligné que "les partenaires sociaux, organisations syndicales comme employeurs", avaient demandé à ce que la mesure s'applique aux trois versants de la fonction publique (Etat, Hospitalière, Territoriale). "Des agents ont envie de quitter la fonction publique pour d'autres projets" et leur "seul choix" était jusqu'alors la démission, a abondé la rapporteure Emilie Chalas (LREM).

L'ensemble de la gauche a critiqué la mesure. "La volonté est que les fonctionnaires s'en aillent", que les hôpitaux notamment soient "vidés", ont dénoncé les Insoumis, les communistes rappelant l'objectif - qui n'est plus un impératif pour l'exécutif - de 120.000 suppressions de postes dans la fonction publique d'ici 2022.

Les socialistes ont demandé quelles seraient "les conséquences financières pour les employeurs publics", quand les UDI-Agir se sont interrogés sur la constitutionnalité de la rupture conventionnelle pour les fonctionnaires, à la "relation particulière de sujétion".

Demandant comme la gauche un chiffrage, Les Républicains ont cependant soutenu cette extension de la rupture conventionnelle, qui a été créée en 2008 sous le gouvernement Fillon et constitue aux yeux de la droite un "réel succès dans le privé".

Afin d'éviter des comportements opportunistes, le projet de loi prévoyait que l'agent ayant bénéficié d'une rupture conventionnelle serait tenu de rembourser la prime perçue en cas de retour dans son administration d'origine dans un délai de trois ans. Cette durée a été portée à six ans par un amendement LREM en séance.

En commission, les députés avaient précisé que la rupture "ne peut être imposée par l''une ou l'autre des parties" et inscrit le principe d'un montant minimum de l'indemnité spécifique de rupture conventionnelle. "Une discussion est ouverte avec les partenaires sociaux" en vue d'un barème par décret, a précisé M. Dussopt.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Le gouvernement présentera mardi les deux projets de budget en conseil des ministres

Le gouvernement de Sébastien Lecornu présentera mardi 14 octobre 2025 en conseil des ministres les deux projets de budget, celui de l'Etat et celui de la Sécurité sociale, dont le contenu n'a pas encore été dévoilé mais qui pourra évoluer lors du débat parlementaire, a indiqué Matignon lundi.

Sondage – Dans quelle mesure avez-vous confiance dans le gouvernement Lecornu II pour affronter les défis du pays ?

Démissionnaire en début de semaine dernière, reconduit vendredi, Sébastien Lecornu a dévoilé tard ce dimanche 12 octobre 2025 la composition de son nouveau gouvernement. À la différence du premier, celui-ci est composé de nouveaux visages, dont huit de la société civile, et 26 issus de forces politiques, dont 11 du parti présidentiel Renaissance. Ce nouvel exécutif de 34 ministres a toutefois une durée de vie qui pourrait être limitée puisque LFI et le RN ont déjà annoncé le dépôt d’une mention de censure dès ce lundi. Et vous, dans quelle mesure avez-vous confiance dans le gouvernement Lecornu II pour affronter les défis du pays ? C’est notre sondage de la semaine !

Municipale 2026 à Besançon : Laurent Croizier s’allie officiellement au candidat Ludovic Fagaut

Le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, avait annoncé samedi dernier vouloir engager les discussions pour un "grand rassemblement" à Besançon. C’est donc chose faite depuis l’annonce officielle de son alliance ce 11 octobre 2025 avec Ludovic Fagaut. Fait notable, le candidat LR ne ferme pas non plus la porte au candidat Horizons Eric Delabrousse et au socialiste Nicolas Bodin...

“44 millions d’animaux tués” pour Besançon depuis 2020 : L214 appelle la maire à “stopper l’hémorragie”

L’association de défense des animaux L214 se mobilise ce samedi 18 octobre à Besançon pour interpeller la maire, Anne Vignot, ainsi que les candidat(e)s aux élections municipales de 2026, sur la question de la consommation animale. L’organisation souhaite les inciter à s’engager concrètement en faveur d’une réduction de moitié du nombre d’animaux tués pour l’alimentation dans la ville.

Besançon : Éric Delabrousse lance officiellement sa campagne municipale à la tête du ”bloc central”

C’est au square Saint-Amour, au centre-ville de Besançon, qu’Éric Delabrousse (Horizons) a lancé officiellement sa campagne pour les élections municipales de 2026 aux côté d’Agnès Martin (Renaissance). Désigné tête de liste du ”bloc central”, le candidat entend incarner une alternative à la majorité actuelle menée par la maire écologiste Anne Vignot. Soutenu par Renaissance, Horizons, le Parti radical et plusieurs personnalités issues de la société civile, Éric Delabrousse a présenté les grandes lignes d’un projet qu’il veut ”unitaire, pragmatique et ambitieux” pour la capitale comtoise.

80 ans de la Sécurité sociale : la CGT et le PCF organisent un rassemblement public à Besançon

À l'occasion du 80e anniversaire de la création de la Sécurité sociale, la CGT et la fédération du Parti communiste français du Doubs annoncent un rassemblement public jeudi 9 octobre 2025 de 11h à 13h devant l'entrée de la Sécurité sociale, rue Denis Papin à Besançon. 

Sondage – Pensez-vous qu’Emmanuel Macron doive dissoudre l’Assemblée nationale et organiser des élections législatives ?

Suite à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu ce 6 octobre 2025, tout juste 27 jours après sa nomination, nous nous intéressons cette semaine à votre avis sur la tournure politique que devrait prendre la France. Pensez-vous qu’Emmanuel Macron doive dissoudre l’Assemblée nationale et organiser des élections législatives ? C'est notre sondage de la semaine.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.31
ciel dégagé
le 15/10 à 06h00
Vent
2.12 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
98 %