"Depuis 10 ans, nous subissons des réductions de budget et des baisses d’effectif. Quand on nous annonce que l’on va renforcer le service public, nous voyons plutôt l’inverse (...) Nous sommes très inquiets de l'avenir de la télévision publique", déplore Thierry Chauffour, journaliste et délégué CGT.
Non à une holding France Médias
Parmi les points noirs, vient celui de la création possible d’une holding Médias : "nous nous opposons à la filialisation de l’entreprise dans laquelle il y aurait cinq sociétés dont France Médias qui regrouperait la télévision et la radio régionale", tient à souligner le délégué CGT.
Ces craintes ne sont pas sans rappeler celles à cause desquelles les journalistes se sont mobilisés et mis en grève à partir de 1968 pour s’opposer à l’ORTF (créé en 64) en demandant son indépendance et son objectivité sur la couverture des événements.
Pour Thierry Chauffour, la fusion radio-télé n’est pas une solution : "les métiers de la télé sont différents de ceux de la radio". "Il est important de garder un pluralisme de l’information", tient-il à préciser.
Un impact déjà perceptible à Besançon sur la modification des programmes
Du côté des programmes, le délégué CGT trouve que les spectateurs n’ont pas été suffisamment prévenus des changements d’horaires notamment sur le déplacement du journal du midi et du soir ainsi qu’un "mélange informations régionales, nationales et internationales (…) il y a un impact sur les audiences surtout le midi, mais aussi le soir. Tous ces changements d’horaires n’ont pas été annoncés. Il ne faut pas s’étonner…", conclut Thierry Chauffour qui déplore à nouveau "une volonté de la direction d’affaiblir à terme".