RIVIERES ET APRONS
Pro-Natura a porté plainte en 2011 contre les Etats Suisse et Français parce que l’apron, poisson emblématique du Doubs franco-suisse régresse de façon alarmante sur cette rivière du Doubs ainsi que sur la Loue Alors même qu’il est protégé par la Convention de Berne de protection de la vie sauvage. Ce déclin est, selon l'ONG Suisse, lié à la pollution de la rivière et menace sa survie et celle d'autres espèces non protègées. "Le Doubs est une rivière exceptionnelle qui mérite un statut de protection exceptionnel, ainsi seulement les espèces rares qui y vivent pourront être sauvées!" souligne Clarence Chollet, secrétaire régionale du WWF Jura.
Des recommandations à la fin de l'année
Une expertise indépendante a été chargée d’examiner la situation sur place. La visite du Professeur Jean-Claude Philippart, de l’Université de Liège en Belgique, a eu lieu du 8 au 10 juillet et a été encadrée par les associations environnementales transfrontalières. Les causes de la dégradation de l’habitat de l’Apron sont multiples : régime hydrologique perturbé par les barrages, modification du lit des rivières, pollution de l’eau par diverses sources ou encore stress dû aux activités humaines. Les associations parlent "d'agonie du Doubs". Pro Natura, le WWF Suisse, la Fédération Suisse de Pêche (FSP), France Nature Environnement et le collectif SOS Loue et rivières comtoises se disent "satisfaits" que la sauvegarde du Roi du Doubs ait pu être discutée de manière constructive.
Du 3 au 5 décembre 2013, le 33ème Comité de la Convention de Berne distillera ses recommandations auprès des autorités françaises et suisses. Les Etats auront à répondre chaque année jusqu’au sauvetage effectif de cette espèce, constituans un outil de pression supplémentaire pour le retour au bon état écologique.