"Élevé en France par contre, il est abattu en Belgique. C’est douteux. On a de quoi faire en France quand même", s’insurge Eric Morel, éleveur de vaches laitières en lait conventionnel. Il faut d’ailleurs quelques minutes aux agriculteurs sur la plupart des produits pour s’assurer de l’origine et de la traçabilité de "A à Z". "Ce n’est pas le tout que la viande vienne de France. Il faut aussi qu’elle ait été abattue ici", nous précise-t-on.
Plusieurs produits à "surveiller" : le sucre, les œufs, les produits transformés, les noisettes…
Quand on parle étiquetage et provenance, on pense souvent à la viande, mais il n’y a pas ce produit qui est concerné. "Il s’agit des produits transformés, mais aussi du sucre ou encore des noisettes", explique la FDSEA 25.

Prenons pas exemple une boite de conserve de couscous. "Les navets, sont cultivés en France, les poivrons et les courgettes en Europe", s’étonne un agriculteur en lisant l’étiquette. "On ne doit pas savoir faire des courgettes ou des poivrons en France", ironise-t-il.

Pendant une bonne heure, les agriculteurs, se sont donc attelés à étiqueter les produits du supermarché, sous l’œil des managers du magasin. "Vous savez, c’est à Paris qu’il faudrait faire ça", lance un employé qui poursuit : "Ici, le magasin fait ce qu’on lui dit de faire, il y a des directives nationales". Ce à quoi lui répond l’agriculteur : "Oui, mais bon.. si tout le monde met la pression…".
L’action s’est poursuivie au centre-ville de Besançon, place du 8 septembre, où les agriculteurs ont cuisiné de la viande française au barbecue pour les passants.
