L'ado de 17 ans derrière le "commando" bourguignon mis en examen et écroué

Publié le 31/01/2018 - 19:26
Mis à jour le 31/01/2018 - 20:30

Le jeune de 17 ans qui s’est rendu à la police lundi à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en s’accusant d’être derrière un mystérieux « commando d’ultradroite » ayant notamment revendiqué des attaques au marteau en Bourgogne, a été mis en examen et écroué ce mercredi 31 janvier 2018.

Il "est mis en examen pour tentative d'homicide, vol à main armée, dégradation par incendie, violence avec arme, menaces de mort, provocation à des atteintes en raison de l'ethnie ou la confession", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, Damien Savarzeix. L'adolescent a été présenté à un juge d'instruction mercredi à l'issue de sa garde à vue. Il encourt une peine maximale de 30 ans de réclusion, qui peut-être rabaissée à 15 ans si l'excuse de minorité est retenue, a précisé le procureur.

Début novembre, plusieurs attaques occasionnant des blessures légères, au moyen notamment d'un marteau, avaient été revendiquées dans des courriels adressés aux quotidiens régionaux Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire, au nom d'un groupe d'abord baptisé "commando de défense du peuple et de la patrie française" puis "OAS 26 septembre"

Le "commando" avait également revendiqué le braquage d'une pharmacie de Chalon-sur-Saône pour un butin d'environ 200 euros ou encore plusieurs incendies volontaires à l'université de Dijon en novembre 2017. L'expéditeur, qui affirmait vouloir "contrer l'islamisation", réclamait la libération de militants de la mouvance d'ultradroite et avait menacé un match de Ligue 1, Dijon-Troyes, le 18 novembre.

Une des attaques avait été commise au cri d'"Allah Akbar" mais "il s'agissait d'une mise en scène destinée à accroître l'intérêt des médias et brouiller les pistes", selon le jeune homme, qui affirme "n'avoir eu aucune conviction raciste ou visée politique". Étudiant à Dijon en faculté d'histoire, sans antécédent judiciaire, l'adolescent qui vit seul avec sa mère dit "avoir cherché à attirer l'attention sur lui" et reconnaît "éprouver une réelle excitation à voir ses actes faire les gros titres".

Il a aussi déclaré aux enquêteurs avoir agi "originellement pour être condamné à une lourde peine d'emprisonnement et éviter d'avoir à accomplir de longues études", précisant avoir depuis changé de position. "A ce stade des investigations, l'analyse des éléments du dossier permet d'accréditer" l'affirmation qu'il est seul auteur des faits, selon le parquet. Des "expertises psychologiques et psychiatriques à venir devraient permettre de mieux comprendre ces passages à l'acte".

(AFP)

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