Dans leur communiqué, les syndicats CGT Mines-Energie, CFE-CGC Energies, CFDT Chimie Energie et FO Energie, dénoncent une logique économique jugée incompatible avec les missions de service public du distributeur de gaz. "Il est temps pour une mobilisation massive afin de dire STOP à la politique d’austérité, au rythme des réorganisations et aux suppressions d’emploi à GRDF !", peut-on lire.
Des économies jugées "injustifiées"
Les syndicats s’opposent notamment à un plan d’économies de 180 millions d’euros, qu’ils estiment déconnecté des réalités du terrain. Ce montant correspondrait, selon eux, à l’équivalent de 2.000 emplois supprimés. Deux projets de réorganisation majeurs sont particulièrement visés : Performance Acheminement et Vente-accueil, accusés de faire disparaître "plusieurs centaines d’emplois".
"Cette profitabilité voulue par la Direction de GRDF, quoi qu’elle en dise, ne nous est pas imposée par le tarif ATRD7 ni par une nécessité de garder le gaz compétitif", précise le communiqué, qui met en cause les objectifs budgétaires fixés pour la période tarifaire ATRD7. Les syndicats dénoncent notamment une réduction des charges de 14,6 % pour le service gaz et de 10,6 % en moyenne dans les directions régionales, qui entraînerait une pression généralisée.
Des dividendes pointés du doigt
Les syndicats accusent également la maison-mère ENGIE de privilégier la rémunération des actionnaires au détriment des salariés. Ils dénoncent le versement de "100 % du résultat net jusqu’à 1 milliard d’euros par an, soit environ 87.000 € par salarié", qu’ils considèrent comme un prélèvement excessif sur les ressources de l’entreprise.
Pour eux, ces choix stratégiques "ne préparent pas l’avenir de GRDF" et risqueraient de nuire à la capacité du gestionnaire de réseau à assurer ses missions dans de bonnes conditions.
Des conséquences sur les équipes locales
Le communiqué évoque également des réorganisations locales qui impacteraient plusieurs régions, notamment dans les services d’ingénierie et les agences d’intervention. Ces restructurations entraîneraient, selon les syndicats, "des conséquences professionnelles lourdes pour certaines équipes".
Face à cette situation, les revendications sont fermes :
- "STOP aux suppressions des postes décidées nationalement" ;
- "STOP aux réorganisations à marche forcée" ;
- "STOP à la forte pression sur les collectifs" ;
et une demande claire : "POUR mettre en place un partage de la valeur sur les dividendes".
Une mobilisation pour se faire entendre
Les organisations syndicales appellent donc l’ensemble des salariés à se mobiliser par la grève ce 26 juin pour interpeller la direction sur les orientations actuelles. "Ces mesures d’austérité vont mettre à mal notre capacité à remplir nos missions de service public", conclut le communiqué, qui affirme que tous les salariés, tous les services, seraient concernés à terme.