Paquet "neutre" dans les bureaux de tabac : les réactions des buralistes de Besançon sont mitigées

Publié le 22/07/2015 - 11:38
Mis à jour le 22/07/2015 - 16:55

La ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes Marisol Touraine a dévoilé mardi 21 juillet 2015 au magazine Paris Match le paquet de cigarettes « neutre », prévu par le projet de loi santé. En réaction, des buralistes ont déversé symboliquement plusieurs tonnes de carottes, en référence à leur enseigne, devant le siège du Parti socialiste à Paris. Besançon, les buralistes ont des réactions plutôt mitigées… 

Du côté du secteur rue des Granges – rue Morand, au centre-ville de Besançon, on n'a pas peur de ce paquet "neutre". Pour Nicolas, propriétaire du bureau de tabac "Le capitole" au 76, rue des Granges, "un vrai fumeur ne s'arrête pas de fumer, quel que soit le paquet". Il ajoute qu'"En 20 ans de métier, on a connu le paquet «Fumer Tue», le paquet avec des photos atroces, les cigarettes électroniques, mais ça n'a pas ralenti les vrais fumeurs". Toutefois, ce qui interpelle ce gérant, est le prix, le paquet à 10 euros : "Le prix m'inquiète" nous confie-t-il, "il ne faut pas oublier que la vente de tabac représente 60 à 70% de notre chiffre d'affaires. Si le paquet passe à ce prix-là, les gens iront en acheter dans les pays voisins". 

"Tant qu'il y a aura du stress, il y aura des fumeurs" 

Pour Mickaël, du bureau de tabac "Le calumet" dans la rue Morand, le paquet "neutre" ne fait pas peur. "Quelque soit le paquet, on met un étui et on n'en parle plus, un fumeur, ça ne changera pas" indique-t-il. "Tout le monde sait que ça tue et pourtant les gens fument toujours autant d'après ce que je peux voir chaque jour", ajoute-t-il. Pour ce propriétaire, "ça ne rime à rien ce paquet neutre sauf à entendre parler de la ministre. De toute façon, tant qu'il y a aura du stress, il y aura des fumeurs, et de stress, il y en aura toujours".

Concernant le paquet à 10 euros, cela ne l'inquiète pas. 

"C'est la mort des buralistes" 

Autre discours au "Grand Turc" au 26 rue des Granges. Pour Bénédicte, propriétaire, l'arrivée de ce paquet "neutre" engendrerait "la mort des buralistes". "Nous sommes contre, car cela va développer le marché parallèle" indique-t-elle. Selon la buraliste, "un fumeur va préférer un paquet classe, avec la marque et le logo et pour cela, il ira se ravitailler dans les pays limitrophes".

Par ailleurs, Bénédicte espère "qu'on n’arrivera pas au paquet à 10 euros. Si le prix augmente, il faudra des compensations…" 

"Pas de peur, on attend" 

Carole, propriétaire du bureau de tabac située dans la rue des Granges près de la place de la Révolution, préfère ne pas s'affoler pour le moment tant que rien n'est joué. "Ça ne sert à rien d'avoir peur avant, ce n'est pas encore fait, on verra bien", nous confie-t-elle. 

"Le gouvernement se met des bâtons dans ses propres roues" 

Pour Osman, qui a ouvert son bureau de tabac il y a quatre mois à l'entrée du pont Battant, ce paquet "neutre" "va nuire à notre commerce, ça nous fait peur, bien sûr". Entre l'heure d'ouverture de son commerce à 8 heures et notre arrivée à 10h30 ce mercredi 22 juillet, 55% de ses ventes étaient des cigarettes ou du tabac à rouler. "Le gouvernement se met des bâtons dans ses propres roues" indique-t-il. Pour ce commerçant, "l'État souhaite faire arrêter les Français de fumer mais il récupère les taxes sur les cigarettes et augmente les prix."

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