Prof bashing d'un ministre : le Snuipp-FSU du Doubs réagit

Publié le 12/06/2020 - 09:45
Mis à jour le 12/06/2020 - 09:24

Le 8 juin dernier, un ministre aurait déclaré en off : « si les salariés de la grande distribution avaient été aussi courageux que l’éducation nationale les français n’auraient rien eu à manger ». Certains médias nationaux ne se privent pas d’alimenter la polémique sur la soi-disant non présence d’une moitié de profs sur leur lieu de travail. A cette polémique, le SNUipp-FSU 25 répond par des éléments factuels dans un communiqué du 11 juin 2020.

 © steveriot1/Pixabay
© steveriot1/Pixabay

Communiqué :

"Les enseignants se trouvent face à une équation insoluble !

Quand dans la même allocution, le ministre de l’Éducation nationale déclare qu’à partir du 2 juin, toutes les familles qui le souhaitent devront pouvoir scolariser leur enfant même partiellement ET que l’enseignement à distance se poursuit pour les enfants restés à la maison ET que le protocole sanitaire en oeuvre dans les écoles est maintenu en l’état, l’équation devient insoluble !

Les parents d’élèves ont besoin que leurs enfants soient accueillis à l’école pour aller travailler mais le protocole toujours aussi strict réduit drastiquement les capacités d'accueil des salles de classe. Davantage que les enseignants, ce sont les places dans les écoles qui manquent et aux portes des écoles, l’équation insoluble se concrétise par des pressions et conflits.

Pendant ce temps, partout ailleurs…

Partout sauf à l’école, la vie reprend son cours dans des conditions souvent beaucoup plus proches de la normale que celles imposées par le protocole drastique qui régit toujours la vie des élèves revenus en classe… au risque de faire passer les enseignants pour des fainéants prêts à tout pour en faire moins aux yeux des parents et de la population !

L’évolution de la situation sanitaire (presque tout le pays classé en vert) et les multiples publications émanant de la communauté scientifique concernant les découvertes récentes sur le faible potentiel de contagion des enfants suscitent des interrogations sur la pertinence du maintien d’un tel protocole dans les écoles.

Pour le SNUipp-FSU, un protocole sanitaire, au lieu d’un carcan, doit être un outil évolutif régulièrement adapté au gré des changements de la situation sanitaire. Le maintien en l’état entre début mai et début juin au vu du contexte sanitaire est-il justifié ?

Par ailleurs, le ministère doit absolument mettre fin au principe du volontariat des familles. Dans un souci d’égalité des chances entre tous les enfants, le SNUipp-FSU demande que l’école redevienne obligatoire, même si les expertises scientifiques doivent imposer une scolarisation à temps partiel pour raisons sanitaires.

Les enseignants sont-ils réellement absents ?

  • Alors qu’au mois de mars, les communications scientifiques tendaient à faire porter un rôle important aux enfants dans la transmission du virus et que les enfants des personnels soignants étaient largement exposés, les enseignants volontaires pour accueillir ces enfants dans les écoles ont toujours été plus nombreux que nécessaire.

  • Alors que le métier d’enseignant des écoles est avant tout basé sur les interactions, alors que l’enseignement à distance est un concept bien éloigné de ce métier, alors que jamais les enseignants n’ont été équipés par leur employeur d’un ordinateur, alors qu’ils n’ont aucunement été formés à l’utilisation des outils numériques, alors que les quelques outils proposés par notre ministère n’étaient pas fiables ni utilisables, les professeurs des écoles ont assuré de leur mieux, en se débrouillant avec leurs propres moyens, le “lien éducatif” avec leurs élèves (à tel point que des parents ont parfois demandé un allégement des activités ou travaux proposés pour leurs enfants).

La vérité, c’est que les enseignants ont tenu l’école à bout de bras alors qu’ils étaient lâchés (sans préparation, sans formation, sans consignes adaptées, sans matériel…)  par un ministère semant le trouble par des communications totalement inadaptées à la réalité du terrain et entretenant le flou sur des chiffres fantaisistes, une manière de déplacer le projecteur et de les rendre responsables d’une situation particulièrement mal gérée."

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

Besançon déploie un accueil renforcé pour ses 25.000 étudiants à la rentrée 2025

Élue deuxième meilleure ville étudiante de France en 2025 comme le rappelle la Ville de Besançon, un dispositif inédit pour est mis en place dès cette rentrée pour accompagner les 25.000 étudiants qui ont choisi la capitale comtoise pour leurs études. Ce jeudi 11 septembre est la journée Bienvenue aux étudiants avec une programmation culturelle dans plusieurs bisontins.

“Bloquons tout !” : les AED du lycée Pergaud en grève, un internat fermé

Les assistants d’éducation (AED) du lycée Pergaud ont répondu à l’appel national à la grève et à la mobilisation du mercredi 10 septembre. Dans un communiqué de l’intersyndicale CGT Éducation, Snes-FSU et Sud Éducation, ils expliquent agir ”afin de dénoncer la casse sociale et le budget du gouvernement”.

Autisme et parcours scolaire : un père de famille veut éveiller les consciences dans le Doubs

Julien Lopez, père de deux enfants atteints d’autisme, prend la parole ce mois de septembre 2025 pour alerter l’opinion publique sur la prise en charge des enfants atteints de ce handicap en France. Il appelle l’Etat, et notamment l’ARS, agence régionale de la Santé, à agir pour ouvrir plus de places en IME, instituts médico-éducatifs.

Réussir une rentrée c’est “un travail de dentelle” rappelle la rectrice de l’académie de Besançon

Ce lundi 1er septembre 2025, comme partout en France, les écoliers bisontins ont repris la direction de l’école. La rectrice de l’académie de Besançon Nathalie Albert-Moretti et Anne Vignot, la maire de Besançon, étaient présentes à leurs côtés pour les accueillir ce matin à l’école Granvelle. 

Une nouvelle filière de manipulateur en radiologie médicale dès la rentrée à l’IFMS de Montbéliard

À compter du 2 septembre 2025, une nouvelle filière de manipulateur en électroradiologie médicale (DEME) ouvre au sein de l'Institut de Formation aux Métiers de la Santé (IFMS) de Montbéliard et accueillera 20 étudiants issus de Parcoursup, apprend-on dans un communiqué de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Une rentrée scolaire 2025 : “La priorité est la réussite des élèves sans exception”, pour Nathalie Albert-Moretti

VIDEO • La rectrice de l’académie de Besançon a tenu une conférence de presse ce mercredi 27 août 2025 à quelques jours de la rentrée scolaire pour exposer les enjeux de cette année. 194.673 élèves seront accueillis dans 1.221 écoles.

Des places encore disponibles à l’Enilea de Mamirolle et Poligny pour la rentrée de 2025

Pour les élèves qui n'auraient pas encore trouvé leur école oiur la rentée de septembre, l'École nationale de l’innovation, des laboratoires, de l’eau et de l’alimentation (Enilea) rappelle qu’il reste encore quelques places disponibles dans plusieurs formations dispensées à Mamirolle et Poligny. Voici le détail des places disponibles.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.86
ciel dégagé
le 19/09 à 03h00
Vent
1.19 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
78 %