Restructuration de l’armée : le Territoire de Belfort parmi les plus touchés

Publié le 31/07/2015 - 12:18
Mis à jour le 31/07/2015 - 12:21


La Légion étrangère va s’installer sur le plateau du Larzac, enjeu d’une bataille homérique dans les années 70, alors que le Territoire de Belfort apparait comme le plus touché par les prochaines restructurations dans l’armée avec 200 postes perdus, a-t-on appris jeudi.

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Pour 2015

"2016 sera une année très particulière avec à la fois la poursuite du travail de rationalisation (des armées) et la non suppression de 1.800 effectifs obtenue suite aux attentats de janvier", a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Au total, 4.500 postes, civils et militaires, seront supprimés dans le cadre d'un vaste plan pluriannuel de restructurations mais 6.800 autres seront créés pour renforcer l'armée de Terre, en première ligne dans la protection du territoire (opération Sentinelle), ainsi que le renseignement et la cyberdéfense.

"On a donc une création nette de 2.300 postes. C'est un événement au regard de ce que nous avons vécu depuis dix ans, relativement circonstanciel toutefois car en 2017 nous redeviendrons +négatifs+", a-t-on ajouté de même source. L'armée va par ailleurs densifier sa présence sur certains sites. Annonce emblématique, la 13e demi-brigade de la Légion étrangère (DBLE), stationnée pendant 49 ans à Djibouti avant de rejoindre en 2011 les Emirats arabes unis, va prendre ses quartiers sur le camp du Larzac, près de Millau (Aveyron).

Ses effectifs (70 actuellement) vont augmenter à 450 hommes dès 2016 puis passer progressivement à un millier. Le choix s'est porté sur la "13e" parce que la Légion recrute plus facilement que d'autres corps d'armée. "On restera strictement dans le périmètre du camp existant", a-t-on toutefois souligné au ministère.

  "Pas de drame territorial"

C'est précisément un projet d'extension du camp qui avait déclenché dix ans de contestation en 1971, d'abord d'agriculteurs locaux puis de dizaines de milliers de militants antimilitaristes et anticapitalistes. L'Etat, qui avait finalement abandonné ce projet, loue désormais les terres en question à des paysans, emmenés notamment par José Bové, qui se sont vus prolonger leur bail jusqu'en 2083.

Le pouvoir politique local souhaite "à l'unanimité redensifier le territoire" dans cette zone très rurale, a-t-on également noté. La droite est majoritaire en Aveyron, seule exception dans une région Midi-Pyrénées marquée jusqu'ici à gauche. Le camp du Larzac (3.000 hectares) abrite depuis 1985 le Centre d'entraînement de l'infanterie au tir opérationnel (CEITO) qui sera transféré progressivement vers d'autres camps. .

Côté restructurations, "il n'y aura pas l'an prochain de drame territorial, de grande fermeture" comme à Châlons-en-Champagne où 1.000 postes ont été supprimés en 2015, a-t-on souligné au ministère de la Défense. "Le lieu qui va le plus souffrir, à hauteur de 200 postes, c'est Bourogne (Territoire de Belfort)" où une batterie de LRU (lance-roquettes) et une autre de renseignement seront dissoutes au 1er régiment d'artillerie. Cette réduction représente 10% des effectifs militaires totaux (2.000 hommes) dans cette collectivité, a-t-on toutefois relativisé.

Le Gouvernement revient sur sa parole selon Cédric Perrin

Une décision qui indigne Cédric Perrin, Sénateur du Territoire de Belfort. Il dénonce "les méthodes du gouvernement consistant à opérer des coupes sombres dans les effectifs de l’armée et du 1er RA de Bourgogne, reniant ainsi les annonces formulées quelques semaines auparavant."

Et de préciser : "Mercredi 10 juin 2015, Jean-Yves Le DRIAN, ministre de la Défense, affirmait devant la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat qu’il n’y aurait "aucune fermeture lourde de gros régiments" (...) et que "tout au plus auraient lieu quelques ajustements ponctuels sur les service des essences et du matériel".

L'élu local va demander rapidement un entretien avec le ministre de la Défense, jugeant que "le Gouvernement doit cesser d’asphyxier nos forces armées."

(Source : AFP)

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