Taxe sur les transactions financières: Paris veut aller "vite et fort"

Publié le 29/05/2013 - 07:22
Mis à jour le 29/05/2013 - 09:27

Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a affirmé mardi que le gouvernement voulait « aller vite » et « fort » dans la mise en place d’une taxe sur les transactions financières, qui a reçu le soutien de onze pays européens.

"Nous voulons aller vite, nous voulons aller fort. C'est un objectif politique majeur (qui) est soutenu par toute la majorité", a déclaré M. Moscovici au cours des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Nous souhaitons une assiette large qui porte évidemment sur les devises, c'est la taxe Tobin, mais aussi certaines transactions sur (produits) dérivés, parce que c'est là où se niche la spéculation", a-t-il ajouté.

Concernant son affectation, le ministre s'est contenté d'avancer des pistes. "Il est encore tôt pour aller dans les détails", a-t-il indiqué, mais "je dirais qu'il y a au moins deux choses qui peuvent être visées: d'abord une partie doit être affectée au développement et puis une deuxième partie a l'économie".

"Ce matin, le président de la République, s'agissant du chômage des jeunes, évoquait l'éventualité d'en affecter une partie à un budget de la zone euro qui serait contra-cyclique", a-t-il souligné. La taxe sur les transactions financières avait franchi une étape majeure fin janvier avec l'aval de l'Union européenne à son lancement par onze Etats membres, mais le taux, l'assiette et l'affectation de cette taxe restent à préciser.

30 à 35 milliards par an

Il s'agit de la France, l'Allemagne, la Belgique, le Portugal, la Slovénie, l'Autriche, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, la Slovaquie et l'Estonie. Cette taxe devrait générer des recettes de l'ordre de 30 à 35 milliards  d'euros par an, selon la Commission européenne et devrait être mise en oeuvre au mieux "fin 2014", selon M. Moscovici.

A l'occasion de la présentation du rapport annuel de la Banque de France, son gouverneur, Christian Noyer, s'est pour sa part montré critique vis-à-vis de cette taxe, en l'état actuel de l'avant-projet de la Commission. Il a notamment mis en garde contre le fait qu'elle pourrait conduire à "détruire" certains compartiments des marchés financiers et qu'elle "ne rapporterait rien".

"Dès lors que les Etats ont un objectif politique, il faut trouver les moyens de faire une taxe qui probablement ne rapportera pas grand-chose, parce que ce n'est pas possible autrement, (...) et que ça n'ait pas trop d'effets perturbateurs sur le financement de l'économie réelle", a insisté M. Noyer. "Nous sommes disposés à travailler avec les Etats pour les aider à calibrer quelque chose qui tienne la route", a-t-il ajouté.

(source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Le taux de chômage en hausse de 0,7 % en Bourgogne-Franche-Comté

Selon une note diffusée le 25 avril 2024 par l’Insee, institut national de la statistique et des études économiques, le taux de chômage en Bourgogne-Franche-Comté a augmenté de 0,7% sur le premier trimestre de l’année pour la catégorie A, et donc tenus de rechercher un emploi et sans activité.

Plateforme Easydis à Besançon “nous n’avons pas annoncé la fermeture du site”

Suite à un article paru chez nos confrères de France Bleu Besançon, ce mercredi 24 avril 2024 expliquant que la plateforme logistique d’Easydis à Besançon allait fermer ses portes en septembre prochain (sauf si l'entreprise trouve repreneur), nous avons contacté une porte-parole du Groupe Casino. Cette dernière nous a affirmé "qu’à aucun moment" il n’avait été décidé et dit aux salariés que le site allait fermer…

Casino JOA Besançon : plus de 721.000 € remportés en moins d’un mois

Le mois d’avril a apparemment porté chance à quelques joueurs du casino Joa de Besançon. L’établissement informe qu’entre le 1er et le 21 avril 2024, 721.275 € de jackpots ont été payés aux clients ayant eu la main chanceuse sur les machines à sous ou jeux électroniques (roulette anglaise électronique ou black jack électronique). 

La Bourgogne-Franche-Comté, première “région microtechnique” de France, présente au SIAMS de Moutier

Du 16 au 19 avril 2024, à l’occasion du Salon de la chaîne de production des microtechniques (SIAMS), grand rendez-vous de la filière de l’industrie des microtechniques, la Bourgogne-Franche-Comté était présente avec un pavillon régional dédié, en collaboration avec la CCI BFC.

Numérique : la Région Bourgogne Franche se mobilise pour tous les territoires

PUBLI-INFO • Le numérique fait partie intégrante de nos vies. La technologie bouleverse les modèles économiques, les pratiques de consommation, l’accès à l’information et à la culture, les modes de travail et d’apprentissage et les relations sociales. Pour la Région, la numérisation de l’économie, de la société et des territoires est porteuse d’opportunités : nouveaux services, développement économique, emplois, dynamique rurale, préservation de l’environnement…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.26
couvert
le 26/04 à 0h00
Vent
1.32 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
88 %