Tram: le Modem pousse le bus à haut niveau de service

Publié le 17/05/2010 - 13:10
Mis à jour le 16/04/2019 - 16:58

En réponse à un courrier du maire sollicitant le point de vue des partis politiques sur le futur tramway de Besançon, le Modem a rappelé sa préférence pour un BHNS (bus à haut niveau de service) qui coûterait beaucoup moins cher qu’un tram.

 ©
©

Les explications du Modem signées par Philippe Gonon et Odile Faivre-Petitjean:

« Nous sommes favorables à la réorganisation des transports en commun au sein de l’agglomération ; aussi nous sommes nous prononcés pour la mise en place d’un TCSP, même si nous considérons que la saturation et le ralentissement de la vitesse commerciale du réseau actuel de bus auraient pu être traités par une mise en site propre des bus.

Et, dans le cadre de l’implantation d’un TCSP, nous avons pu l’exposer à de nombreuses reprises, notre préférence va à un BHNS, bus à haut niveau de service, et ce, pour de nombreuses raisons :

1) Un coût raisonnable

Toutes les villes qui, à ce jour, ont fait le choix du tram ont enregistré un coût d’investissement de 20 millions d’euros le kilomètre, chiffre dont la CAGB ne pourra s’éloigner si elle opte pour un tel système, ce qui reviendrait à un coût de 290/300 millions d’euros pour notre agglomération (ndlr: chiffrage actuel de la mairie entre 200 et 220 M€)

 

Par contre, les villes qui ont déjà opté pour le BHNS ont affiché des coûts d’investissement de l’ordre de 10 millions d’euros le kilomètre ( cf. Nantes, Metz et Nîmes)

Beaucoup d’agglomérations penchent aujourd’hui pour un BHNS : Nantes, Douai, Maubeuge...ces agglo exploitent un BHNS.

De grandes agglomérations vont implanter un BHNS : Marseille pour sa ligne St Antoine-Luminy, Nimes ( 240 000 hab), Metz ( 230 000 habitants), Grenoble ( qui a déjà un tram)

D’autres encore, Saint-Brieuc, Bayonne, Thionville, Chalon-sur-Saône, Poitiers l'étudient.

2) Des risques écartés pour nos collectivités

Une solution BHNS aurait le mérite de ne pas obérer les finances de la ville et de l’agglomération en limitant le recours à l’emprunt.

Par ailleurs, un tel investissement dans le budget de la CAGB nous semble ignorer que les 58 communes de la périphérie bisontine ont exprimé des besoins en matière de transports collectifs qui pourraient être passés à la trappe dans l’avenir compte tenu d’une marge de manoeuvre financière restreinte de l’agglomération.

3) La sauvegarde du pouvoir d’achat des ménages et des trésoreries des entreprises

Nous l’avons évoqué déjà, il faut recourir à de nouveaux impôts pour maintenir le niveau des prestations de l’agglomération et financer ce tram.

L’augmentation de 38% du versement transport au 1° janvier 2009 a été une mesure particulièrement mal ressentie par des entreprises confrontées dans le même temps à la pire crise économique des 50 dernières années.

Est-il vraiment nécessaire de procéder à de nouveaux prélèvements quand nos concitoyens peinent tant à boucler leur budget et nos entreprises à passer un cap aussi difficile.

4) Un commerce préservé
 

La souplesse de la mise en oeuvre du BHNS nous semble également militer pour cette solution : point n’est besoin d’implanter des rails dans le sol, point n’est besoin de bouleverser les rues de la ville.

Le commerce du centre ville sera également épargné et l’agglomération économisera les indemnités pour perte de chiffre que ne manque pas de générer l’implantation d’un tram.

Ainsi à Reims, des commerces situés dans l’axe des travaux, ont connu des baisses de CA de l’ordre de 40% dont certains n’ont pu se remettre.

Dans une conjoncture difficile, combien de commerces, et notamment de commerces indépendants, pourront résister à un tel effondrement ?

 

5) Une souplesse dans le tracé

En dehors même du débat, centre ville ou pas centre ville, qui nous semble d’ailleurs avoir été résolu par la position de l’Etat, le tracé que vous avez arrêté sera figé dans le sol à tout jamais. Or, ce tracé ne nous parait pas répondre aux véritables besoins de déplacements des Bisontins et des habitants de l’agglomération.

Comment dès lors imaginer un tracé qui ignore le futur axe de développement de la ville vers le nord (Témis, caserne, Portes de Vesoul…),

Comment dès lors imaginer un tracé qui ignore les plus grandes zones d’activité de l’agglomération : Châteaufarine, Lafayette, Trépillot-Tilleroyes…., ?

Comment dès lors imaginer un tracé qui ignore la zone universitaire de la Bouloie ? »

 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Transports

Passage de la flamme à Besançon : fermeture complète du Pont Charles de Gaulle le 25 juin

La Ville de Besançon vient d’annoncer dans un communiqué que pour des raisons de sécurité, les services de l’État ont décidé de modifier le dispositif de circulation de la journée du passage de la flamme olympique le 25 juin 2024. Le pont Charles de Gaulle sera ainsi fermé à tous les usagers (voitures, bus, tramway, cyclistes, piétons) de 18h15 à 19h30.

Recharger son véhicule électrique en moins de 30 minutes, c’est possible dans la station de super-chargeurs Electra à côté de Peugeot Besançon

QUOI DE NEUF ? • Le Groupe Chopard a inauguré le 6 Juin 2024 la station de bornes de super-chargeurs Electra en contre-bas de la concession Peugeot de Besançon. La proximité du boulevard favorise la facilité de recharge.

Premier Forum Climat de SNCF Réseau à Besançon : ”Le ferroviaire n’est peut-être pas une solution unique, mais ça peut très fortement contribuer à réduire notre empreinte carbone”

Le premier Forum Climat de France porté par SNCF Réseau s’est tenu jeudi 13 juin 2024 à Besançon en présence de 150 élu(e)s régionaux et locaux, d’industriels, de représentants d’associations et d’experts en climat. Objectif : mobiliser la filière ferroviaire et partager une vision commune dans un monde où le train est une manière d’agir face au dérèglement climatique, tandis que le réseau ferroviaire est déjà impacté par le dérèglement climatique…

Circulation place Leclerc : c’est quoi cette pagaille ?

Cela fait quelques jours maintenant que la circulation au niveau de la place Leclerc à Besançon est devenue un enfer pour la plupart des conducteurs contraints d’emprunter cet axe aux heures de pointe. Alors quelles peuvent bien être les raisons d’une saturation aussi soudaine ? On a posé la question à Marie Zehaf, conseillère municipale de la Ville de Besançon déléguée à la voirie.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 21.29
couvert
le 17/06 à 18h00
Vent
1.42 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
82 %