Deux Géorgiens et un troisième homme, de nationalité française mais d'origine géorgienne, soupçonnés de plusieurs cambriolages, se trouvaient en garde à vue jeudi à Dijon, a-t-on appris auprès du parquet et de la police.
Les trois hommes, âgés de 25 à 32 ans, ont été interpellés mercredi matin "en flagrant délit de cambriolage", a déclaré le Procureur de la République de Dijon, Marie-Christine Tarrare, au cours d'une conférence de presse au côté du Directeur départemental de la Sécurité publique, Séraphin Parra, et de la chef de la Sûreté départementale de Côte-d'Or, Sylvie Ruer.
Les enquêteurs soupçonnent cette équipe d'être impliquée dans quatre cambriolages et trois tentatives, commis dans différents quartiers de Dijon et de son agglomération. Les trois hommes étaient surveillés depuis environ un mois, après qu'un témoin a donné fin mars un renseignement sur un véhicule suspect près des lieux d'un vol par effraction.
"Ce sont des personnes constamment en mouvement, en repérage", a dit le procureur, "C'est de la délinquance professionnelle". Le trio doit être déféré vendredi matin au parquet de Dijon, qui a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour "vol en bande organisée" et la saisine d'un juge d'instruction.
Des mandats de dépôt vont être requis à l'encontre des trois hommes. "Il est important de connaître la destination des objets" volés, notamment des bijoux, des chaussures, des téléphones portables ou encore des appareils photo, selon Mme Tarare.
"Il s'agit aussi de savoir s'ils sont impliqués dans d'autres méfaits et s'ils s'inscrivent dans des organisations comme celle de Lyon", a-t-elle poursuivi. Quatre ressortissants géorgiens, soupçonnés d'être les auteurs de 75 cambriolages, commis à l'aide de fausses clés, ont été interpellés la semaine dernière à Lyon et écroués. L'un d'eux, qui apparaît comme le donneur d'ordres du groupe, avait des tatouages en forme de rose des vents "que portent habituellement des criminels d'origine russophone" et notamment le groupe mafieux géorgien qui se fait appeler les "voleurs dans la loi", selon le parquet de Lyon.