Un salarié meurt écrasé à Lure : ouverture d'une information judiciaire contre Ikea

Publié le 15/10/2018 - 17:08
Mis à jour le 15/10/2018 - 17:08

Une information judiciaire pour homicide involontaire par manquement à une obligation de sécurité ou de prudence a été ouverte lundi 15 octobre 2018 par le parquet de Vesoul après le décès d’un salarié d’Ikea, renversé par un engin fin août sur le site d’une usine du groupe suédois à Lure, en Haute-Saône.

 ©
©

La société Ikea et le conducteur de l'engin sont poursuivis après cet accident qui a coûté la vie à un homme de 43 ans le 21 août dernier. Dans cette usine, la seule en France du géant de l'ameublement, sont fabriqués des panneaux de bois. La victime avait été écrasée par un engin de chargement qui transportait des bris de bois. L'homme était responsable depuis dix mois de la zone de chargement où l'accident a eu lieu.

"La victime ne portait ni talkie-walkie ni protection auditive"

Deux enquêtes menées par la brigade de recherches de la gendarmerie de Lure et l'inspection du travail ont été menées parallèlement. Lundi, le procureur de la République Emmanuel Dupic a présenté leurs conclusions, qui mettent en cause les conditions de sécurité sur le site. Ainsi, au moment de l'accident, la victime ne portait ni talkie-walkie ni protection auditive. Le volume sonore des machines sur le site étant supérieur à celui de l'engin, elle ne pouvait pas entendre le véhicule arriver.

De son côté, le conducteur de l'engin devait remplir les godets de sa chargeuse sans les faire déborder. Mais au moment du drame, les approvisionnements étaient "parfois massifs", et donc supérieurs à la limite autorisée.

"Le conducteur a été extrêmement choqué. Il dit que, compte-tenu du volume qui se trouvait dans le godet, il ne voyait pas les piétons autour de lui. Il ne s'est pas rendu compte qu'il avait renversé le piéton. C'est en faisant demi-tour qu'il a vu la victime", a précisé Emmanuel Dupic.

Aucun dispositif de sécurité n'avait été mis en place à l'intérieur du site de déchargement

Enfin, l'enquête de gendarmerie a permis de démontrer qu'aucun dispositif de sécurité n'avait été mis en place à l'intérieur du site de déchargement. Cet élément a aussi été repris par l'inspection du travail dans son enquête. Chargé d'effectuer une enquête distincte, le service prévention de la Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) a réalisé le même constat.

La famille de la victime s'est constituée partie civile dans ce dossier.

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Faits Divers

La douane française fait équipe avec la Suisse pour un contrôle coordonné à la frontière

Dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière, la police neuchâteloise indique qu’une opération coordonnée a été menée vendredi 27 juin 2025 entre les forces de sécurité françaises et suisses dans la zone frontalière reliant la France aux cantons de Neuchâtel et du Jura. Organisée sous l’égide de la plateforme opérationnelle transfrontalière (POT 25/90), cette action conjointe a mobilisé des effectifs importants sur plusieurs points de contrôle fixes et mobiles.

“L’Affaire Narumi”, un journaliste bisontin publie son premier livre

Où repose le corps de Narumi Kurosaki ? Cette question hante depuis plus de 9 ans les enquêteurs, les proches de la victime et désormais, les lecteurs du livre L’affaire Narumi, publié le 12 juin 2025 par le journaliste bisontin Willy Graff. Ce récit revient sur une disparition devenue emblématique, aussi bouleversante qu’énigmatique.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 23.21
légère pluie
le 01/07 à 00h00
Vent
2.08 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
79 %