Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

Publié le 24/10/2025 - 08:00
Mis à jour le 26/10/2025 - 09:27

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

Maxime Fredon, directeur scientifique de Carla Biothérapeutics © Hélène Loget
Maxime Fredon, directeur scientifique de Carla Biothérapeutics © Hélène Loget

Les personnes souhaitant participer financièrement peuvent se rendre sur la plateforme Wizeed. Cet investissement est déductible des impôts.

500.000 €. C’est la somme qu’a besoin Carla Biotherapeutics, entreprise bisontine, pour lancer en phase 1 son biomédicament visant à soigner les leucémies dérivées des cellules dendritiques plasmocytoïdes (pDC) en première instance puis en deuxième instance, les leucémies myéloïdes (LAM).

Les leucémie pDC touchent principalement des personnes âgées de 65 ans et plus et pour lesquelles la durée de vie après diagnostic est estimée à un an.

Zoom sur le travail mené par Carla Biotherapeutics

Les recherches ont commencé en 2013 avec le travail de Francine Garnache Ottou, Olivier Adotevi et Fanny Delettre. Depuis 2023, Carla Biotherapeutics a vu le jour et deux entrepreneurs, Zaki Sellam et Medhi Chelbi se sont associé au projet ainsi que Maxime Fredon, directeur scientifique de l’entreprise.

Diplômé d’un doctorat en développement d'immunothérapie basé sur le CAR-T Cell pour le traitement des malades atteints de leucémie, Maxime Fredon nous a reçus au sein de BioInnovation pour nous parler de l’appel à financement et des objectifs de Carla Biotherapeutics.

Qu’est-ce qu’un biomédicament ?

Un biomédicament agit pour réarmer le système immunitaire. L’idée consiste à prendre les cellules d’un patient, les réarmer et lui réinjecter ses propres cellules en une seule injection afin de faire à nouveau fonctionner son système immunitaire. "Il s’agit de leur faire identifier les cellules tumorales du patient", explique Maxime Fredon.

"Les cellules immunitaires du patient vont être isolées. On va les modifier génétiquement au sein du laboratoire. On les réarme donc et on les ré-infuse aux patients. Elles vont naturellement reconnaître les cellules tumorales", nous précise le directeur scientifique.

Plusieurs phases avant d’arriver sur le marché

  • L’appel à financement concerne la première phase de test qui durerait entre 18 et 24 mois et concernerait un peu moins de 20 patients.
  • La phase 2, elle, consiste à une levée de fonds et à exposer aux laboratoires la fonctionnalité du biomédicament. 100 patients pourraient ainsi en bénéficier (durée de 2-3 ans) avant la phase 3.
  • La phase 3 consiste à mettre le biomédicament sur le marché et d’apporter une solution pour 3.000 personne par an en France d’ici 2030.

Objectif : rendre le biomédicament accessible au plus grand nombre. L’accessibilité est un paramètre important pour Maxime Fredon qui souligne l’importance du partenariat public-privé.

Carla Biotherapeutics travaille avec le CHU de Besançon, l’EFS. Elle est incubée par DECA-BFC et suivie par le pôle des microtechniques de Besançon, acteur fort de la stratégie "Biovaliance". Elle est soutenue par la Région, l’institut national contre le cancer (INCA), la ligue contre le cancer, les banques, la BPI ainsi que le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC). Carla Biothérapeutics a également été labellisée « i-lab » et « JEI »(jeune entreprise innovante)

Pour rappel, la Région a lancé la marque "Biovaliance" avec pour objectif d’accélérer le développement des biothérapies sur le territoire.

Infos +

  • Carla Biotherapeutics a également d’autres programmes en court basés sur l’immunothérapie en court, mais, cette fois-ci, des tumeurs dites "solides".
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