Violences sur des agents de la Ville de Besançon : "il y aura un drame et personne ne pourra dire qu'il ne savait pas" (CFTC)

Publié le 16/11/2017 - 11:48
Mis à jour le 16/11/2017 - 15:25

Face aux agressions quotidiennes subies notamment par des fonctionnaires de la Ville de Besançon, du CCAS et du Grand Besançon, le syndicat CFTC a décidé de « briser l’omerta » et nous raconte tout… 

 ©
©

Dans un communiqué du 15 novembre 2017, le président du syndicat CFTC de la Ville de Besançon, Jacques Desoche, dénonce "une explosion des actes de violences et d'incivilités commis à l'encontre des agents" et explique qu'"à force de passer sous silence l'inacceptable, ceux qui savent et qui ne font rien sont devenus complices et demain porteront la responsabilité morale des drames à venir." 

Jets de parpaings, de pavés, de bouteilles de verre, insultes…

Le président du syndicat, que nous avons contacté par téléphone, nous confie que "rien que cette semaine, un véhicule d'agents s'est pris un parpaing sur le toit du haut d'un immeuble, des ripeurs ont vu des bouteilles de verre s'exploser à leurs pieds alors qu'ils travaillaient, un agent s'est fait agressé pas moins de 3 fois, le pare-brise d'un véhicule a été impacté fortement par un plomb supposé, des chauffeurs de bus se font agressés régulièrement avec des pavés lancés sur leur pare-brise ou par des insultes, des équipes ont dû quitter des secteurs en catastrophe, je ne parle même pas de la police municipale qui a l'obligation de ne plus se rendre aux 408 et qui doit se sauver lorsque la tension monte dans certains quartiers… Mais des agressions, physiques ou verbales, c'est tous les jours à Besançon." Jacques Desoche parle de "tension extrême". 

Qui sont les agresseurs ? Où sont-ils ? 

"Ça peut être n'importe qui : des jeunes et des adultes de tous les secteurs de Besançon avec une particularité dans les quartiers Planoise et Clairs Soleils, ça peut être des types bourrés à 6 heures du matin au centre-ville, etc.", nous confie le président de la CFTC. 

Pourquoi cette haine ? 

"Ce n'est pas contre les agents, mais contre ce qu'ils représentent avec leurs véhicules au logo de la Ville par exemple : c'esr-à-dire l'autorité de la Ville entre autres, ça nous paraît limpide", nous répond Jacques Desoche.

"On a des élus qui minimisent systématiquement" 

Dans un premier temps, les agents souhaitent que les élus de la Ville et de la CAGB reconnaissent ces violences permanentes. "Aujourd'hui, nous sommes démunis, on a des élus qui minimisent systématiquement les faits, le politiquement correct, dressé en écran de fumée, a fini par donner à beaucoup d'agents le sentiment d’abandon et de résignation et par le fait de tolérance coupable et d’impunité récurrente", s'insurge Jacques Desoche.

Dans un second temps, les agents souhaitent que les dépôts de plainte soient au nom de la Ville et non en leur nom propre "de peur de représailles comme ça s'est déjà produit" et d'ajouter "même si on ne peut pas reprocher à la Ville de nous accompagner dans ces circonstances".

Le syndicat CFTC "se bat" pour que la police municipale soit armée. "C'est un combat que nous mènerons jusqu'au bout", souligne le président du syndicat. 

"Un jour ou l'autre, il y aura un drame et personne ne pourra dire qu'il ne savait pas" 

C'est ce que redoute plus que jamais Jacques Desoche et les fonctionnaires. Il nous raconte qu'"Une conductrice de tram' m'a confié récemment que ce qu'ils – les auteurs - attendent, c'est de se faire un tram', de cramer un tram' et ils y arriveront !" 

"À la pointe des combats pour le respect de la dignité et par le fait de l’intégrité physique et mentale des agents de la collectivité", la CFTC "exhorte" le maire de Besançon de mettre en place des mesures visant à protéger ses employés, mais également les Bisontins et les Bisontines. 

Infos +

L’employeur est tenu par la loi de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail). L’employeur ne doit pas seulement diminuer le risque, mais l’empêcher. Cette obligation est une obligation de résultat (Cour de cassation, chambre sociale, 22 février 2002, pourvoi n° 99-18389), c’est-à-dire qu’en cas d’accident ou de maladie liée aux conditions de travail, la responsabilité de l’employeur pourra être engagée.

 Communiqué entier de la CFTC

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

L’emploi au cœur des priorités : la 4e édition de Cap vers l’Emploi ouvre ses portes le 18 septembre à Besançon

Grand Besançon Métropole organise, en partenariat avec le Département du Doubs et avec l’appui opérationnel de Réussite Emploi Franche-Comté, la 4e édition du salon Cap vers l’Emploi le jeudi 18 septembre 2025, de 9h à 17h. L’événement, gratuit et en accès libre, est ouvert à toutes les personnes en recherche d’emploi, de formation ou en reconversion. Cent-quarante-trois entreprises seront présentes avec plus de 1.000 postes à pourvoir.

La photo d’un message de prévention de la police du Doubs jugée raciste sur X

Ce lundi 15 septembre, la police nationale du Doubs a publié sur X un message de prévention concernant les vols par ruse aux distributeurs automatiques de billets. Une communication aussitôt qualifiée de “raciste” par plusieurs internautes, dont Séverine Véziès, co-cheffe de file de La France insoumise pour l'élection municipale de Besançon. 

Portes ouvertes du SYBERT : visiter, comprendre… et agir !

PUBLI-INFO • Rien n’est plus banal que l’action de déposer un déchet dans la (bonne) poubelle. Mais que devient-il ensuite ? Ou bien, aurais-je pu mieux le valoriser ? Pour tout savoir de nos déchets, comprendre leur circuit pour être valoriséde valorisation, le SYBERT organise une journée « Portes ouvertes », le samedi 27 septembre 2025, de 10h à 16h30.

Une fleuriste du Jura en lice pour tenter de décrocher le titre de meilleur fleuriste de France

Les 4 et 5 octobre 2025, la coupe de France des fleuristes, organisée chaque année par la Fédération française des artisans fleuristes, se déroulera lors du Festival international des jardins du Domaine de Chaumont-sur-Loire. Parmi les huit prétendants au titre, une fleuriste du Jura, Luce Bour de la boutique Évidence de Salins-les-Bains, tentera de tirer son épingle du jeu. 

Violences dans le foot : une convention sur la sécurisation des matchs de foot professionnels signée à Montbéliard

Une convention pour la sécurisation de l’organisation des matchs de football professionnel a été signée le vendredi 12 septembre 2025 au stade Bonal de Montbéliard avant la rencontre de football Sochaux-Caen en présence des représentants de l’État, de la municipalité de Montbéliard et de la fédération française de football. 

Qui est le colonel Elodie Montet, commandant le groupement de gendarmerie du Doubs ?

Le lundi 15 septembre, à 16h30 au château de Vaire, le colonel Élodie Montet prendra officiellement le commandement du groupement de gendarmerie départementale du Doubs. Elle dirigera 600 gendarmes et pourra compter sur l’appui de 400 réservistes pour couvrir 567 communes du département. Rencontre.

Besançon déploie un accueil renforcé pour ses 25.000 étudiants à la rentrée 2025

Élue deuxième meilleure ville étudiante de France en 2025 comme le rappelle la Ville de Besançon, un dispositif inédit pour est mis en place dès cette rentrée pour accompagner les 25.000 étudiants qui ont choisi la capitale comtoise pour leurs études. Ce jeudi 11 septembre est la journée Bienvenue aux étudiants avec une programmation culturelle dans plusieurs bisontins.

La vélorution revient ce samedi dans les rues de Besançon

Les deux associations Vélo de Besançon et les Manivelles organisent ce samedi 13 septembre à 17h une vélorution au départ du pont Battant à Besançon. Les organisateurs entendent ainsi "célébrer le vélo comme moyen de déplacement urbain et péri-urbain multi-avantageux, pour soi et pour la collectivité".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.15
couvert
le 16/09 à 21h00
Vent
1.89 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
84 %