Pour ce grand commis de l'Etat, originaire de Vimy dans le Pas-de-Calais, qui devient ministre pour la première fois, cette nomination à la tête d'un grand ministère régalien est le couronnement d'une carrière menée ces neuf dernières années dans les pas de M. Sarkozy.
Dans les pas mais pas forcément dans l'ombre, comme il l'a prouvé depuis 2007 au poste sensible de secrétaire général de l'Elysée, une fonction qui a fait de lui le plus proche collaborateur du chef de l'Etat.
Dès le début du quinquennat, il s'impose comme une sorte de «Premier ministre bis», semblant relayer le Premier ministre en titre au rang de simple «collaborateur», comme Nicolas Sarkozy qualifia un jour François Fillon, avant que ce dernier, reconduit à Matignon à chaque remaniement, ne finisse par lui être indispensable.