Le reportage annonce que "c'est une gare qui a l'air un peu perdue". En effet, sur les images, il ne se passe rien et seuls quelques voyageurs circulent. Un chauffeur de taxi raconte qu'il l'appelle "la gare fantôme" devant laquelle il lui est déjà arrivé d'attendre pendant "2 à 3 heures" des voyageurs. Puis, Anne Vignot est interrogée. Elle indique que cette gare était "vouée à l'échec" et que l'"on peut considérer que c'est une aberration, car on utilise des TGV comme des TER" entre la gare Viotte et la gare d'Auxon.
Contactée par téléphone, Anne Vignot nous confirme les propos qu'elle a tenus après montage et diffusion du reportage. En revanche, elle nous précise que "tout n'a pas été gardé" comme cette information : "Les élus n'ont pas eu le choix. Ils se sont retrouvés avec une gare dans un endroit désaxé, loin du tissu écosystémique. (…) "On nous a imposé un raisonnement, celui d'une très grande ville".
Pour cette élue EELV, l'idée de départ de cette gare est "incohérente". Elle indique qu'"il semblerait que les élus souhaitent mettre des entreprises tout autour de la gare" pour la rendre plus vivante. "Mais les usagers de la LGV et du TGV ne sont pas des hommes d'affaires, mais des touristes. J'ai du mal à comprendre cette logique" précise-t-elle. Anne Vignot n'oublie pas que cette gare a été construite "au milieu d'un massif forestier, une zone humide".
Dans le projet de la gare Besançon Franche-Comté, 1,1 million de voyageurs par an étaient prévus, soit 3.000 par jour. Selon la SNCF, il y aurait 1.950 voyageurs par jour.
Le prix du billet de train TGV a augmenté de 30% en 10 ans.