Sarkozy : de "l'hyper-président à l'hypo-président" dans la presse

Publié le 04/02/2015 - 09:37
Mis à jour le 04/02/2015 - 09:37

L’UMP a opté pour « le ni ni » (ni FN, ni PS) à la législative du Doubs contre l’avis de son président, qui souhaitait faire barrage au FN, ce qui fait passer Nicolas Sarkozy de « l’hyper-président à l’hypo-président », estime la presse. 

Pour Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées), "Sarkozy est passé de "l'hyper-président à l'hypo-président". Celui "qui promettait de revenir en sauveur de la France n'a même pas réussi à s'imposer à l'UMP", ironise-t-il. "On reconnaissait à Nicolas Sarkozy des ressources inépuisables pour changer de posture et de tactique au gré des événements", rappelle Yves Harté dans Sud-Ouest. "Mais jamais il ne s'était essayé à cet art de la synthèse, dans lequel François Hollande resta longtemps sans rival", s'amuse-t-il.

"Le ni ni ? Il masque un vide doctrinal"

Cécile Cornudet dans Les Echos estime qu'en choisissant "une position suffisamment tranchée et suffisamment à gauche pour enkyster  Nicolas Sarkozy à droite... ou pour le pousser à la faute", Alain Juppé a envoyé un "message implicite : le président de l'UMP ne tient pas ses troupes." Même Yves Thréard du  Figaro en arrive à la conclusion que "si la droite française n'est pas la plus bête du monde, elle est la plus difficile à comprendre..." "Le ni ni ? Il masque un vide doctrinal, ciment d'une synthèse impossible : le non-choix a détrôné le bon choix", s'agace Rémi Godeau dans L'Opinion . 

"L'effet Sarkozy s'est noyé dans les eaux du Doubs"

De son côté, Thierry Borsa dans Le Parisien juge que la défaite de l'UMP dès le premier tour "montre  qu'il n'y a pas eu "d'effet Sarko" auprès des électeurs de droite." "Décidément, l'ancien président, qui faisait du rassemblement de sa famille la priorité de son retour, n'est pas au bout de ses peines", ajoute-t-il.

Dans L'Alsace, Raymond Couraud fait chorus : "l'effet Sarkozy s'est noyé dans les eaux du Doubs. Ceux qui espéraient voir le parti s'aligner en ordre de bataille derrière l'ancien président de la République en sont pour leurs frais".

"Nicolas Sarkozy faisait un peu pitié hier dans son numéro de grand écart et de trapèze volant"

Dans La Montagne-Centre France, Jacques Camus se demande : "qui c'est le patron ?" Il rappelle que "la motion de +synthèse+ préférée par Nicolas Sarkozy n'a obtenu que 19 voix contre 22". "Revenu à la hâte pour remettre l'UMP sur les rails, il  ne contrôle visiblement plus la situation, à la manière d'un conducteur énervé sur le verglas", souligne  Jean-Claude Souléry (La Dépêche du Midi ). 

Dans La Nouvelle République, Denis Daumin trouve que "cramponné à la barre de ce bateau ivre, Nicolas Sarkozy faisait un peu pitié hier dans son numéro de grand écart et de trapèze volant, pour étouffer les divisions de l'équipage et la mutinerie qui couve". 

"Le golden boy à qui tout réussissait s'est affiché comme un tacticien à la remorque de ses troupes", constate  Philippe Waucampt (Le Républicain lorrain). "A viser la synthèse d'un parti ébranlé, Nicolas Sarkozy a pris le risque de faire... synthétique. Et de finir par ressembler à ce qu'il déteste par-dessus tout : à un certain François Hollande", conclut-il.

(Source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Gérard Larcher à Besançon pour trois tables rondes avec des élus du Doubs et de Haute-Saône

EN IMAGES • Le président du Sénat, Gérard Larcher était à Besançon vendredi 3 mai 2024, et plus précisément à la Chambre de commerce et de l’industrie Saône-Doubs pour participer à trois tables rondes avec les cinq sénateurs et sénatrice des deux départements, une députée, quelques maires du Doubs et de la Haute-Saône ainsi que la présidente du Département du Doubs et la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté.

“Made in Germany” inaugurée à Besançon : Anne Vignot, François Rebsamen et Marie-Guite Dufay complices…

Pour inaugurer la nouvelle exposition du musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, Made in Germany, Anne Vignot, maire de Besançon, François Rebsamen, maire de Dijon, et Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, étaient réunis vendredi 3 mai 2024.

Européennes 2024 : “Le seul moment où on fait taire l’extrême droite, c’est dans la rue” (NPA)

Vidéo • Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) sera présent aux élections européennes le 9 juin 2024 avec une liste conduite par Selma Labib, 28 ans, conductrice de bus. Un meeting s’est tenu jeudi 2 mai dans la salle Proudhon à Besançon notamment en présence d’Alain Ruch, colistier régional, 49e sur la liste.

Européennes 2024 : pour le Général Gomart “il y a un vrai combat à mener”

Lundi 29 avril 2024, Les Républicains ont tenu une réunion publique dans le cadre des élections européennes du dimanche 9 juin 2024 à la salle Courbet de Besançon. Le général de corps d'armée, ancien directeur du renseignement militaire, ancien commandant des forces spéciales Christophe Gomart, en 3e position sur la liste de François-Xavier Bellamy y a présenté son projet. Nous avons pu le rencontrer auparavant lors d’une conférence de presse.

Élections européennes : dernier jour pour s’inscrire en ligne sur les listes électorales

La Ville de Besançon rappelle que la date limite d’inscription pour pouvoir voter aux prochaines élections européennes est fixée au 1er mai 2024 sur internet et au 3 mai 2024 en mairie. Par ailleurs, la Ville recherche des assesseurs pour tenir les bureaux de vote durant la journée du 9 juin 2024.

Meeting de soutien à Raphaël Glucksmann : “L’Europe est à un moment où elle doit se réveiller” (P. Jouvet)

Le Parti socialiste du Doubs et Place publique Franche-Comté ont organisé une réunion publique lundi 22 avril 2024 à 19h00 salle Proudhon à Besançon afin de soutenir Raphaël Glucksmann, candidat PS aux élections européennes. Environ 130 personnes ont répondu présentes.

Le Mouvement Franche-Comté veut “stopper” la Pive

Dans un communiqué du 20 avril 2024 intitulé "Stop Pive !", le Mouvement Franche-Comté, représenté par son président Jean-Philippe Allenbach, qualifie le rapport moral et financier 2023 de l’association La Pive (monnaie locale) de "désastreux" et souhaite l’arrêt des subventions publiques qui lui sont allouées.

Il y a 80 ans, les femmes obtenaient le droit de vote : l’hommage d’Aline Chassagne à Besançon

Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, les femmes obtenaient le droit de vote en France. Aline Chassagne, adjointe à la maire de Besançon en charge de la culture et du patrimoine historique, a rendu hommage, samedi matin rue Gisèle Halimi, à celles qui se sont battues pour avoir ce droit. Elle a également appelé à "retourner aux urnes".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.29
couvert
le 03/05 à 18h00
Vent
1.53 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
67 %