Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté : histoire régionale d’une crise mondiale

Publié le 26/06/2020 - 09:00
Mis à jour le 12/02/2021 - 17:42

En France comme ailleurs, la crise du covid a bouleversé la quasi-totalité des acteurs économiques. Une récession sans précédent a frappé le pays durant les deux mois de confinement, et ses effets se font sentir. Comment nos acteurs régionaux ont su faire face et évoluer ? Éléments de réponse avec la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté, qui, comme beaucoup, a dû mettre en place de nombreux dispositifs d’urgence à destination de ses clients…

La Banque Populaire à Besançon ©DP ©
La Banque Populaire à Besançon ©DP ©

« Le rôle du banquier, c’est de soutenir le territoire. » Bruno Duchesne, Directeur Général de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, comprend bien la responsabilité qu'un tel dicton implique lors d'une crise comme celle-ci.

Une récession sans précédent

« C’est une récession sept fois plus forte que toutes les récessions passées » assure-t-il ; « avant, on observait des baisses de 7 à 8% du PIB lors des grosses récessions. Celle-ci, on a perdu 35% de PIB en un mois de confinement ».

Face à ce constat, la Banque Populaire Bourgogne-Franche-Comté a dû rapidement agir pour continuer à soutenir les acteurs économiques du territoire.

Durant le confinement (mars à mai)

Déjà, elle a dû assurer la continuité du service dès le début du confinement, malgré les restrictions sanitaires.

  • Un dispositif de communication grande ampleur s’est déclenché immédiatement (2 300 000 emails, 550 000 sms) pour continuer de suivre les clients.
  • Les agences sont restées ouvertes ; 90% des rendez-vous se sont fait à distance (téléphone et visio), alors qu’autrefois seulement 20% s’effectuaient ainsi. Pour s’adapter à ce mode de communication, de nouveaux services digitaux (signatures électroniques, dématérialisation de contrats) ont émergé ou se sont renforcés.
  • La BPBFC  a aussi accompagné les entreprises: elle a été la 1ère à déployer le Prêt Garanti Etat  (PGE) sur le territoire, et a immédiatement mis en place des reports d’échéances pour 20 000 de ses clients, soit l'équivalent de 250 millions d’euros.

Première phase du déconfinement (mai à juin)

Une fois le confinement partiellement terminé, il a fallu organiser la reprise de l’activité. La BPBFC a donc :

  • Soutenu les particuliers, avec des Offres spécifiques de Crédit et des prêts « Jeunes » à 0%
  • Aidé les entreprises avec le PGE : en Bourgogne Franche-Comté, la Banque Populaire a traité 6800 dossiers de PGE, pour un montant total de 750 millions d’euros (4% du volume national). Soit 1 entreprise cliente sur 4.

« En deux mois, on a réalisé autant de crédits aux entreprises qu’en un an » ajoute Bruno Duchesne.

  • Développé des accompagnements sur le e-commerce, en aidant les commerçants fermés à créer leur site internet et avoir des solutions de paiement en ligne par carte bancaire sur leur site e-commerce.
  • Organisé des conférences privées d’information pour ces commerces en difficulté.

Et maintenant ?

Ces premières mesures d’urgence, d’adaptation étaient nécessaires. Mais repousser les échéances, faire des prêts, ce n’est pas supprimer les problèmes de trésorerie des entreprises. « La question désormais, c’est Comment rembourser ? » questionne le Directeur Général.

« On le pressent : ceux qui sont en difficulté maintenant n’iront pas miraculeusement mieux en septembre ou en fin d’année, lorsque les échéances repoussées reviendront » devine-t-il.

Face à cela, Bruno Duchesne considère que la solution passera par « le reprofilage de la dette ».

« On imagine un outil de prêt participatif, peut-être de l’Etat » estime l’expert, qui rappelle également que la BPBFC est acteur du fond régional Défi 3, plan de relance de la Région.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Recours contre tiers : un “réflexe citoyen” à adopter en cas d’accident cet été

Chaque été, les urgences constatent une hausse des consultations pour blessures accidentelles liées aux activités estivales : déplacements en voiture, à vélo ou en trottinette, barbecues, jeux d’enfants ou encore déménagements entre amis. Face à cette recrudescence, l’Assurance Maladie de Côte-d’Or (Cpam) rappelle, dans un communiqué du 15 juillet, l’importance d’un dispositif encore trop méconnu : le recours contre tiers.

Travail et congés : les Français(e)s sont-ils vraiment des privilégiés ?

Dans l’imaginaire collectif, les Français sont souvent perçus comme des champions des vacances et du temps libre. Mais qu’en est-il réellement face à leurs voisins européens et aux États-Unis par exemple ? Une comparaison des données sur le temps de travail, les congés payés, les jours fériés, les salaires moyens et l’âge de départ à la retraite permet de nuancer de se faire idée juste.

Le Gaulois et Maître Coq mettent fin aux pires pratiques d’élevage : la mobilisation à Besançon et ailleurs a payé

Après trois années de mobilisation intense menée par l’association L214, le groupe LDC s’engage à respecter les critères du European Chicken Commitment pour ses marques Le Gaulois et Maître Coq d’ici 2028. Une victoire pour le bien-être animal, portée notamment par les actions à Besançon, assure l’association.

L’Urssaf Franche-Comté alerte sur l’importance de déclarer son job d’été

Ce jeudi 17 juillet 2025, pour la quatrième année consécutive, l’Urssaf de Franche-Comté lance une campagne visant à sensibiliser les jeunes à l’importance d’un travail déclaré. L’organisme souligne que la période estivale est particulièrement propice à la recherche d’emploi chez les étudiants.

Annonces de Bayrou : pour Anne Vignot, ”ce sera une récession”

Suite aux annonces du Premier ministre sur la préparation de la prochaine loi de finances, Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé une vive inquiétude. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 juillet, l’élue juge sévèrement la politique budgétaire annoncée par le gouvernement. "La situation budgétaire en France est préoccupante, mais nous ne résoudrons pas ce problème en fragilisant encore plus notre structure sociale et économique", prévient-elle.

Le taux du Livret A baissera à 1,7% au 1er août

Le taux du Livret A va de nouveau baisser cette année, à 1,7% à partir du 1er août, contre 2,4% actuellement, a annoncé mercredi 16 juillet 2025 le ministère de l'Economie, conséquence du niveau d'inflation relativement faible au premier semestre.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.06
légère pluie
le 19/07 à 03h00
Vent
1.34 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
87 %