CINEMA Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert

Publié le 02/10/2010 - 09:07
Mis à jour le 02/10/2010 - 09:07

Dans une banlieue tranquille, Simon Werner disparaît. Ce qui nourrit les fantasmes de ses camarades de classe.

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**** : à voir absolument
*** : à voir
** : pourquoi pas
* : mieux vaut éviter


En 1992, dans une banlieue pavillonnaire, deux jeunes découvrent un cadavre dans la forêt. 10 jours plus tôt, Simon Werner, collégien, manque à l’appel. Pour son premier long métrage, Fabrice Gobert analyse en quatre chapitres, tous consacrés à un personnage crucial pour l’histoire, la déformation des réalités par le regard que les adolescents portent sur elles.

 
Pour cela, il choisit de nous plonger au cœur d’un thriller aux allures de teen movie. Thriller réaliste où une interprétation erronée d’une phrase peut prendre de terribles proportions, où les disparitions nourrissent un imaginaire collectif qui s’emballe trop hâtivement et où l’histoire de chacun apporte un regard nouveau sur une situation.
 
Servi par des jeunes acteurs convaincants, Gobert construit lentement son histoire autour de ses personnages. Il reconsidère, décortique, replace dans le contexte. Il multiplie les points de vue pour envisager la même scène sous plusieurs angles différents ce qui apporte un regard nouveau et pertinent sur les erreurs d’interprétation des jeunes gens. Ce sont ces erreurs d’interprétations que le film prend plaisir à exhiber puis à contredire grâce à une réalité pas toujours attrayante.
 
Tout s’éclaire à mesure de petites réflexions, de petits indices disséminés au fil du récit. C’est plaisant et efficace.
 
La disparition de Simon devient rapidement le centre de toutes les discussions, nourrissant les fantasmes, les rancœurs, et même un mélange d’enthousiasme et de curiosités morbides.
 
Ce que le film réussit avec brio, c’est de retranscrire l’extrême fragilité d’une réalité qui se déforme à volonté, quitte à devenir incohérente. Simon Werner a disparu… est une réflexion bien menée sur l’adolescence, avec ses boucs émissaires, son langage cru et ses fantasmes.
 
Quentin Buchberger
 
 
Réalisation : Fabrice Gobert
Scénario : Fabrice Gobert
Avec : Ana Girardot, Esteban Carvajal Alegria, Jules Pelissier
Durée : 1h33
Genre : Thriller
Pays : France
Photographie : Agnès Godard
Musique : Sonic Youth
Année de production : 2009
Distribution : Diaphana Distribution
Date de sortie : 22 septembre 2010
 

Prochaine rubrique cinéma: le samedi 9 octobre
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