Combiné nordique : le pari de Jason Lamy-Chappuis

Publié le 25/11/2017 - 17:15
Mis à jour le 27/11/2017 - 13:59

« Je ne reviens pas pour faire le touriste » : après deux ans et demi d’absence, diplôme de pilote de ligne en poche, le champion olympique 2010 de combiné nordique Jason Lamy-Chappuis retrouve avec appétit la Coupe du monde avec les JO de Pyeongchang (9-25 février) en ligne de mire.

 ©
©

Le pari est risqué pour le natif de Missoula (Etats-Unis), dont la dernière apparition sur le circuit remonte à mars 2015. Mais "Jez" commençait à regretter l'adrénaline et l'excitation de la compétition. Une fois sa reconversion dans l'aviation (son autre passion) bien lancée, il a sauté sur la première opportunité pour regoûter aux joies du haut niveau.

"Il y a eu plusieurs facteurs", explique le porte-drapeau de la délégation tricolore aux JO-2014 à Sotchi. "Pendant mon absence, j'ai vibré avec les copains en étant consultant (pour Eurosport, ndlr) mais il y avait ce petit manque de ne pas pouvoir vivre ces émotions avec eux. Ensuite, j'ai fini ma formation de pilote au printemps dernier, j'ai eu tous mes diplômes, et comme il y a un petit peu d'attente pour se faire embaucher en ce moment, je me suis dit que c'était le timing parfait, que c'était un signe."

Lamy-Chappuis le reconnaît: la "lassitude" avait fini par le gagner après les JO-2014 et il n'avait plus la "motivation pour aller chercher le petit détail à l'entraînement". Cette page-là est définitivement tournée, d'où cette volonté de repartir pour un tour et de tenter d'effacer à Pyeongchang le mauvais souvenir de Sotchi (35e sur le petit tremplin, 7e au grand tremplin) pour "ne pas avoir de regret", mais surtout sans esprit de "revanche".

Les retrouvailles avec l'entraînement n'ont pourtant pas été de tout repos et Lamy-Chappuis a pu d'emblée mesurer le travail qu'il lui faudrait accomplir pour se battre à armes égales avec les meilleurs.

'Mémoire musculaire' 

"Techniquement, j'ai rapidement retrouvé un niveau correct, indique le triple vainqueur de la Coupe du monde (2010, 2011, 2012). Mais j'ai fait deux années sans ski de fond, je n'ai fait que des footings, donc j'ai perdu de la masse dans le haut du corps. Les premières séances de bâton avec les copains à monter les cols, j'étais dix minutes derrière. J'ai vraiment perdu énormément au niveau physique et c'est ce qui a été le plus dur à rattraper."

"Une fois, aux Championnats de France d'été, en juillet à Chaux-Neuve, ma première course depuis 2015, je prenais 2 ou 3 minutes par tour, se rappelle le quintuple champion du monde. Je me suis dit que ce n'était peut-être pas une si bonne idée de revenir. Mais les courses suivantes, ça allait de mieux en mieux."

A-t-il eu la peur du vide au moment de retourner sur un tremplin ? "Il y avait de l'appréhension avant le premier saut mais la mémoire musculaire s'est enclenchée, en mode automatique, déclare le Français. Une fois que tu es lancé, tu n'as pas le temps d'avoir peur."

Frenzel intouchable ? 

Lamy-Chappuis sait toutefois que la tâche sera rude dans une discipline désormais largement dominée par l'Allemand Eric Frenzel, quintuple tenant de la Coupe du monde et champion olympique 2014. A trois mois des JO, il manie logiquement la prudence. "Je ne reviens pas pour faire le touriste, je suis un compétiteur avant tout, lance-t-il. Je vais donner tout ce que j'ai pour y arriver. Mais c'est encore trop tôt pour imaginer mon niveau aux Jeux." 

Le premier objectif sera d'obtenir un billet pour les JO avant un gros test lors de l'étape de Coupe du monde en France à Chaux-Neuve (20-21 janvier), "à cause de la pression et de l'engouement". Il sera ensuite temps de mettre le cap sur la Corée du Sud avec le désir également de briller avec ses potes de l'équipe de France (François Braud, Maxime Laheurte, Laurent Muhlethaler, Antoine Gérard). 

"On a un mix entre expérience et jeunesse. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose à faire", prophétise-t-il.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Sport

Un premier test pour le FC Sochaux-Montbéliard qui se déplace à Niort

Après 7 matchs sans défaite (8 si on compte celle en coupe de France), le FCSM garde le cap et un mental au beau fixe. Mais ce lundi soir à Niort, les Sochaliens auront l’occasion de se mesurer à une grosse cylindrée de National, actuellement deuxième derrière l’indomptable Red Star. L’occasion rêvée pour les Jaunes et Bleus de prouver qu’ils sont décidément capables de rivaliser avec les meilleurs de ce championnat… ou au contraire de prendre la mesure du chemin qu’il reste à parcourir. 

À Besançon, Pôle emploi utilise l’activité sportive comme vecteur de recrutement et d’insertion professionnelle

Pour la deuxième année consécutive pôle emploi a organisé ce vendredi l’événement "Du stade vers l’emploi" à Besançon avec la participation du club de badminton local le Volant Bisontin. L’objectif : faire se rencontrer recruteurs et candidats dans un autre cadre que celui de l’univers professionnel.

Une session de recrutement raquette à la main

Le Comité Olympique Paris 2024, l'Agence Nationale du Sport, la Fédération Française de Badminton, le club de badminton de Besançon Le volant bisontin, Cap Emploi, la Mission Locale et Pôle emploi organisent une nouvelle opération "Du Stade vers l’emploi" le vendredi 24 novembre 2023 au gymnase de la Malcombe de Besançon.

Sports : de la coupe et des enjeux au programme de ce week-end

SI le FCSM et l'ESBF espèrent passer un tour de plus en coupe de France, de leurs côtés, le BesAC et le GBDH aiemraient surtout retrouver rapidement la victoire dans leurs championnats respectifs. On fait le point sur les rencontres majeures à suivre pour ce week-end du 17 et 18 novembre 2023. 

Tout ce que vous devez savoir sur La Transju’ les 10 et 11 février 2024

Depuis plus de 40 ans, La Transju’ s’est imposée comme la plus grande course populaire de ski nordique en France et continue de grandir. Gérée par Trans’Organisation, elle montre chaque année son dynamisme, s’adapte aux contraintes environnementales et météorologiques et multiplie les projets pour porter l’image du Jura et du Haut-Doubs au-delà des frontières. En 2024, le rendez-vous est donné les 10 et 11 février...

Contrat rempli pour l’ESBF qui s’impose à Toulon

Si elles voulaient rester au contact des équipes qui jouent l’Europe, l’ESBF se devait de remporter son dernier match de championnat de l’année 2023 ce mercredi 15 novembre à Toulon. C’est désormais chose faite pour les Bisontines qui vont pouvoir sereinement enchaîner avec un match de coupe de France ce samedi à Noisy-le-grand.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.57
légère pluie
le 30/11 à 3h00
Vent
1.52 m/s
Pression
1003 hPa
Humidité
94 %