Crise sanitaire : un an après, quel bilan dresser de l’économie mondiale ?

Publié le 04/05/2021 - 07:44
Mis à jour le 04/05/2021 - 17:51

Un an après le premier confinement et le début de la crise mondiale, les États commencent à dresser un premier bilan de leurs économies : quels sont ceux qui s’en sortent le mieux et quels sont ceux qui sont encore à la traîne ? Pour Bruno Duchesne, Directeur Général de la BPBFC, la France fait partie des grands perdants…

 © D Poirier
© D Poirier

En mars 2020, la plupart des pays du monde fermaient leurs frontières, leurs commerces et leurs usines, pendant plusieurs semaines. Cet arrêt brutal de la production a entraîné une perte de près de 300 milliards de dollars à l’échelle de la planète.

Et si en avril 2021 nous subissons encore cette crise globale, certains pays commencent à sortir la tête de l’eau… Voire de repartir en trombe !

Les grands gagnants : la Chine et les États-Unis

C’est le cas pour la Chine, « seule zone au monde dont la richesse est actuellement plus forte qu’avant la crise » explique Bruno Duchesne, Directeur Général de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, à l’occasion de leur Assemblée Générale annuelle.

Si l'Empire du milieu a subi, comme le reste de la planète, un gros coup dans son économie l’an passé, il s’est relevé bien plus rapidement. Et après avoir retrouvé sa forme d’avant crise, il a continué sa croissance, à tel point que cette dernière est aujourd’hui supérieure à son niveau de 2019.

Les grands perdants : les pays de la zone Euro

Les États-Unis s’en sortent également bien : « ils sortiront de la crise en deux ans tandis que les pays européens mettront quatre ans à en effacer les effets » projette M. Duchesne. Tous les pays de la zone Euro subissent actuellement une activité au ralentie… Qui se reflète sur leur économie et se traduit par un un taux de croissance faible et généralisé.

La solution pour sortir de la crise : le vaccin

Mais pourquoi est-ce que nos voisins Outre-Atlantique font mieux que nous ? Pour le DG de la BPBFC, la réponse est évidente : « les États-Unis vaccinent trois fois plus vite que l’Europe. C’est la seule différence. »

Et avec le vaccin, c’est toute l’activité qui repart : « les commerces rouvrent, les ménages sortent consommer, ils ont de nouveau confiance… ». Bruno Duchesne en est certain : « la solution pour sortir de la crise passera forcément par le vaccin. Il n’y aura pas de relance sans vaccin. »

Une idée renforcée par l’idée que cette baisse de l’activité devrait être plus que compensée en sortie de crise. Les ménages, qui n’ont pas consommé lorsque les commerces étaient fermés, devraient rattraper ces achats manqués avec leur épargne économisée durant le confinement, et largement relancer l’activité.  Mais en attendant la relance permise par le vaccin, « on tourne au ralenti. »

Quel état en Bourgogne Franche-Comté ?

La question de la sortie de crise se pose également en Bourgogne Franche-Comté, où les dégâts potentiels de la situation se calculent rapidement.

Près de 25 000 Prêts Garantis par l’État (PGE) ont été accordé aux entreprises de la région, principalement dans des secteurs en difficulté (tourisme, restauration, hôtellerie, automobile…).

Sur ces 25 000 entreprises, « 15% auront des difficultés pour rembourser, et 5% seront en très grosse difficulté » estime Bruno Duchesne. Cela correspond à un risque de 1250 dépôts de bilan en 2021 - plus du double qu’en 2019.

Pour l’instant, cet effet ne se fait pas ressentir : les Tribunaux de Commerces étant fermés, "aucun redressement n’a été acté. Ce sera donc à la rentrée, lorsque les Tribunaux vont rouvrir, que l’on pourra mesurer concrètement l’impact de la crise sur les entreprises locales."

Vigilance de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté

Face à cette situation, Bruno Duchesne souligne l’action de la BPBFC. « Nous avons accordé environ un quart des PGE sur la région ; en parallèle, nous avons continué nos programmes d’investissement et mis en place un accompagnement accru des entreprises (avec notamment la box PGE). »

« On a fait notre boulot, on a gardé une banque forte. Le but poursuivi est simple : ne pas abandonner les entreprises du territoire » conclut-il.

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