Des maires ragaillardis en congrès à quatre mois des municipales

Publié le 19/11/2019 - 14:44
Mis à jour le 19/11/2019 - 14:44

Emmanuel Macron est attendu mardi 19 novembre 2019 dans l’après-midi pour l’ouverture solennelle du congrès de l’Association des maires de France (AMF) dans une ambiance apaisée, malgré les désaccords entre les élus et l’exécutif et les attentes très fortes des maires.

François Baroin président de l'AMF  (LR)© AMF 2019 ©
François Baroin président de l'AMF (LR)© AMF 2019 ©

Durant trois jours, ce dernier grand rendez-vous des collectivités avant les municipales de mars rassemble quelque 12.000 élus et participants combatifs, Porte de Versailles à Paris. Auparavant, une journée a été consacrée lundi à l’Outre-Mer.

Les maires réserveront un accueil très respectueux au chef de l'État assure le président de l'AMF François Baroin (LR), qui rappelle cependant des désaccords persistants sur la façon "dont l'État traite les collectivités locales".

Il y a un an, Emmanuel Macron avait séché le congrès dans un climat de tension permanente entre l'exécutif et les élus locaux depuis le début du quinquennat.

Depuis, les maires se sont mobilisés lors du "grand débat" pour trouver une issue à la crise des "gilets jaunes" et l'exécutif s'est attaché à resserrer les liens. Une opération séduction qui s'est accélérée à l'approche des municipales.

Signe d'un regain de confiance : à quatre mois du scrutin, les maires ne sont plus que 28% à ne pas souhaiter se représenter en 2020, contre environ un sur deux il y a un an, selon une enquête du Cevipof (Sciences Po) diffusée à quelques jours du congrès. Soit, sensiblement la même proportion que lors des municipales de 2014.

Le discours d'Emmanuel Macron portera sur "les grands enjeux" pour "renouveler le pacte républicain entre le président et les maires" et le chef de l'Etat prendra le temps d'"échanger avec les élus", indique la présidence.

Il recevra 1.500 d'entre eux le lendemain à l'Elysée et les invitations ont été gérées par l'AMF, souligne-t-elle. Jeudi, le Premier ministre Edouard Philippe clora le congrès.

Changement de ton

"Nous avons tous le devoir de réussir ce congrès", résume Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales : "Après ce que le pays a connu, personne ne comprendrait que ce ne soit pas un moment dans lequel on travaille efficacement et sereinement. Peut-être qu'on n'est pas d'accord sur certains sujets, mais ce n'est pas grave".

Les désaccords portent notamment sur la fiscalité locale, la compensation de la suppression de la taxe d'habitation ou la gestion de la compétence "eau et assainissement" par les intercommunalités.

"Si le ton a changé, le fond reste le même", déplore pour sa part André Laignel (PS), vice-président de l'AMF, selon qui l'exécutif ne répond pas aux attentes des élus.

L'intervention du chef de l'Etat en ouverture devrait alimenter les trois journées de débats, auxquelles participeront plusieurs membres du gouvernement. Les relations compliquées entre les communes et les intercommunalités, la protection des maires victimes de violences, le maillage hospitalier ou la transition écologique seront évoqués lors d'une vingtaine de tables-rondes.

Autre "sujet de grande envergure", selon François Baroin : Emmanuel Macron sera très attendu sur ses intentions en matière de décentralisation, avant une nouvelle étape annoncée pour 2020. Les élus réclament une évolution majeure dans les relations entre l'Etat et les collectivités et redoutent de simples ajustements.

Faciliter la vie des maires

A la veille du congrès, l'Assemblée a entamé lundi l'examen en première lecture du projet de loi "Engagement et proximité" destiné à faciliter la vie des maires. Un texte emblématique de cet acte 2 du quinquennat que l'exécutif veut plus proche des réalités du terrain. Le projet de loi s'adresse en particulier aux élus des petites communes, c'est à dire à l’écrasante majorité d'entre eux, 90% des 35.000 communes comptant moins de 3.500 habitants.

Des édiles et associations d'élus de petites et moyennes communes ont lancé un "cri d'alarme" à Emmanuel Macron, dimanche dans le JDD, pour réclamer "plus de moyens humains, matériels et logistiques" face à la "recrudescence" des incivilités et de la délinquance.

Ce 102e congrès de l'AMF sera aussi celui du bilan de la mandature (2014-2020), marquée notamment par la baisse des moyens financiers des collectivités et la loi NOTRe de 2015 modifiant la taille des intercommunalités.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Anne Vignot sur les relations entre Besançon et Dijon : ”On n’est pas des copains, mais…” 

EXCLUSIVITÉ • Lors de l’inauguration de l’exposition Made in Germany au musée des Beaux-Arts de Besançon le 3 mai dernier, c’était la première fois que l’on voyait les maires de Besançon et Dijon réunis dans un même projet, voire complices, avec des discours positifs et élogieux l’un envers l’autre. On le sait, les relations entre les maires de Besançon et de Dijon n’ont jamais été particulièrement au beau fixe, alors qu’en est-il dans les coulisses ? Les élu(e)s d'une région doivent-ils forcément s'entendre et collaborer ? On a rencontré Anne Vignot pour en parler...

Remplacer la place de la Révolution par la place Charles Quint : la proposition du MFC rejetée

Fin 2023, la Ville de Besançon a mis en place des ”Ateliers citoyens” permettant aux Bisontin(e)s de faire des propositions sur tout sujet concernant la vie locale. Celles ayant obtenu le plus de suffrages, lors d'un vote en ligne du 15 mai au 5 juin, feront alors l'objet d'un vote en conseil municipal. Mais la proposition du Mouvement Franche-Comté est jugée irrecevable.

La revue " Besançon Maintenant " printemps 2024 bientôt dans vos boîtes aux lettres…

La deuxième édition de la revue ''Besançon Maintenant'' est disponible. Plus de 40 000 exemplaires, financés par le groupe Besançon Maintenant, vont être distribuées dans les boîtes aux lettres des Bisontines et Bisontins pour les informer des actions et propositions du groupe présidé par Ludovic Fagaut.

Gérard Larcher à Besançon pour trois tables rondes avec des élus du Doubs et de Haute-Saône

EN IMAGES • Le président du Sénat, Gérard Larcher était à Besançon vendredi 3 mai 2024, et plus précisément à la Chambre de commerce et de l’industrie Saône-Doubs pour participer à trois tables rondes avec les cinq sénateurs et sénatrice des deux départements, une députée, quelques maires du Doubs et de la Haute-Saône ainsi que la présidente du Département du Doubs et la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté.

“Made in Germany” inaugurée à Besançon : Anne Vignot, François Rebsamen et Marie-Guite Dufay complices…

Pour inaugurer la nouvelle exposition du musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, Made in Germany, Anne Vignot, maire de Besançon, François Rebsamen, maire de Dijon, et Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, étaient réunis vendredi 3 mai 2024.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.99
pluie modérée
le 15/05 à 3h00
Vent
1.56 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
99 %