Déserts médicaux : le maire de Nevers veut un pont aérien avec Dijon

Publié le 16/11/2022 - 12:08
Mis à jour le 16/11/2022 - 11:59

Pour palier un manque de médecins dans son hopital, le maire de Nevers et président du centre hospitalier Denis Thuriot souhaite mettre en place un pont aérien avec Dijon, la ville la plus proche et au plus grand bassin de médecins.

Hôpital de Dijon © Facebook CHU Dijon
 ©
Hôpital de Dijon © Facebook CHU Dijon ©

"On transporte bien par avion du sang et des  patients, pourquoi pas des médecins ?": pour pallier un manque de personnel dans son hôpital, le maire macroniste de Nevers, Denis Thuriot, veut établir un pont aérien de docteurs depuis Dijon, situé à environ 200 km. "Il nous faut une vingtaine de médecins supplémentaires" au Centre hospitalier de Nevers, explique à l'AFP le maire. "Actuellement, on doit reporter des opérations. Nos blocs sont loin de tourner à plein alors que l'hôpital est récent", ajoute-t-il.

13000 € pour une rotation aérienne

La raison ? "Nevers est isolé." "Les médecins ne veulent pas s'y installer » et ceux qui sont à Dijon, la ville la plus proche et au plus grand bassin de médecins, "ne veulent pas faire le long trajet jusqu'à chez nous", explique le maire, qui est également président du centre hospitalier de Nevers.

La capitale de la Nièvre se situe à près de trois heures de voiture de Dijon, ou à deux heures et quart de train régional. Et "on me dit : 35 minutes d'avion, il n'y a pas de souci. Alors pourquoi pas ? ", lâche le maire, précisant qu'une rotation aérienne d'un avion de 10-15 places coûte 13.000 €.

"Qu'est-ce qu'on fait? On laisse mourir les gens ?"

Actuellement, l'embauche d'intérimaires coûte 3,5 millions d'euros par an, alors que l'établissement a déjà un déficit de 6 millions d'euros. "Si j'utilise ne serait-ce que la moitié de ces 3,5 millions, cela me permet de faire deux rotations aériennes par semaine", évalue le maire, qui se défend d'adopter une solution extrême et anti-environnementale.

"Qu'est-ce qu'on fait? On laisse mourir les gens ?", lance l'élu, qui relève que, quand un médecin fait le trajet en voiture, son bilan carbone n'est "pas bon non plus".

Des négociations actuellement en cours avec l'ARS Bourgogne-Franche-Comté

Le maire entend mettre en oeuvre la ligne aérienne "le plus tôt possible en 2023", précisant que des négociations sont en cours avec l'Agence régionale de santé et la Région Bourgogne-Franche Comté.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

‘Briss”, des séries immersives inspirées d’une cyberattaque pour sensibiliser les professionnels de santé

Portée par l’ARS et la FHF Bourgogne-Franche-Comté, "Briss" propose des séries immersives comme "Plan Blanc", inspirée d’une cyberattaque dans un établissement de santé, comme celle survenue récemment au CH de Pontarlier, pour former les soignants et renforcer la culture de cybersécurité dans les hôpitaux. La plateforme a été lancé le 14 novembre 2025 à Dijon.

L’ARS de Bourgogne Franche-Comté déploie bientôt le réseau “France Santé”

Afin de garantir l’accessibilité à un médecin ou une infirmière, l’agence régionale de la santé de Bourgogne Franche-Comté déploie le réseau France santé lancé par le gouvernement. Objectif ? couvrir progressivement l’ensemble du territoire national d’ici l’été 2026.

La Niaque arrive à Besançon : une nouvelle ressource pour accompagner le retour à l’emploi après un cancer

La Niaque l’Asso, fondée en 2022 après cinq années d’expérimentation du programme La Niaque, arrivera début 2026 à Besançon. Sa mission : accompagner gratuitement les personnes touchées par un cancer ou une longue maladie dans leur rétablissement et leur retour à l’activité professionnelle. Explications avec Caroline Gilles, déléguée La Niaque L'Asso Bourgogne Franche-Comté.

EOlife : Archeon Medical annonce un triplement du taux de survie neurologique après arrêt cardiaque

Archeon Medical, société fondée à Besançon et spécialisée dans le monitoring de la ventilation d’urgence, publie mercredi 19 novembre 2025, les résultats d’une étude inédite menée en conditions réelles par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Doubs. L’étude porte sur EOlife, un dispositif médical intelligent de ventilation, et révèle un triplement du taux de survie à 30 jours sans séquelles neurologiques chez les patients victimes d’un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH). "100 % des survivants ont retrouvé toutes leurs capacités neurologiques", précise le communiqué de l’entreprise.

Une récente étude du CHU de Besançon soulève des inquiétudes envers les implants mammaires en silicone

En France, "environ 400 000 femmes sont porteuses d’implants mammaires en silicone suite à des chirurgies esthétiques ou reconstructrices" expose le CHU de Besançon dans un communiqué du 13 novembre 2025. Bien que couramment utilisés, ils peuvent néanmoins "susciter des inquiétudes quant à leur sécurité à long terme". Dans une étude récemment publiée dans la revue Biomaterials, le docteur Isabelle Pluvy, l’ingénieur de recherche Florelle Gindraux et leurs collaborateurs du CHU de Besançon, montrent que la présence de silicone au contact des tissus semble stimuler le système immunitaire et favoriser localement la présence d’inflammation chronique.

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.67
légère pluie
le 25/11 à 18h00
Vent
2.93 m/s
Pression
1008 hPa
Humidité
94 %