Deux jours d'audition pour Péchier, l'anesthésiste soupçonné d'empoisonnements

Publié le 29/11/2023 - 08:28
Mis à jour le 29/11/2023 - 08:14

Frédéric Péchier, anesthésite soupçonné de 30 empoisonnements de patients à Besançon, dont 12 mortels, a été entendu mardi par le juge d'instruction et l'audition se poursuivra mercredi, a-t-on appris auprès de son avocat.

(archives 2017) © D Poirier
(archives 2017) © D Poirier

En mars, le procureur de la République à Besançon Etienne Manteaux avait évoqué une "avancée majeure" dans cette affaire, avec de nouvelles expertises et d'ultimes mises en examen de l'anesthésiste. 

Il est soupçonné d'avoir pollué, entre 2008 et 2017, les poches de perfusion de patients dans deux cliniques privées de Besançon pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi pour discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit.

M. Péchier n'a de cesse que de clamer son innocence.

Les auditions en cours "reviennent sur chaque cas" pour lequel l'anesthésiste a été mis en examen, a expliqué à l'AFP son conseil Randall Schwerdorffer. Ce sont "des auditions complémentaires pour permettre à Frédéric Péchier de s'exprimer, et notamment de s'exprimer suite aux derniers rapports d'expertises". 

"Ça peut être des actes malveillants, mais pas forcément des empoisonnements"

En mars, M. Manteaux avait indiqué que 32 rapports d'expertise avaient été rendus. Dans la grande majorité des cas, les experts avaient jugé qu'il existait des "suspicions fortes" que des substances en doses parfois létales aient été administrées aux patients opérés dans les cliniques où officiait M. Péchier, souvent pour des interventions bénignes.

Selon son avocat, Frédéric Péchier est "toujours dans le même état d'esprit, il conteste une quelconque implication sur des actes malveillants". Pour Frédéric Péchier, l'unique cas d'empoisonnement avéré s'est produit lorsqu'il avait anesthésié lui-même le patient, en janvier 2017.

Pour les autres cas, "ça peut être des actes malveillants, mais pas forcément des empoisonnements", ou encore "des erreurs médicales", comme une erreur de dosage ou de produit, a ajouté Me Schwerdorffer.

Ensuite, "se discutera l'avenir de ce dossier", alors qu'un nouveau juge d'instruction l'a repris. M. Péchier et Me Schewerdorffer espèrent un non-lieu.

(AFP)

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