"Compte tenu des risques que présente ce projet, tant pour les locataires de GBH et SAIEMB que pour les personnels de ces deux entités", l'union locale CNL (confédération nationale du logement) de Besançon s'oppose à ce projet de fusion en l'état. L'intersyndicale, elle, appelle les agents et les salariés à se mobiliser et se mettre en grève ce mercredi.
Ce que souhaite obtenir l'intersyndicale :
- l’étude d’autres modes de coopération avec les autres bailleurs sociaux en mettant la préservation du logement social et la place du locataire au cœur des négociations,
- le maintien du statut Office Public de l’Habitat qui garantit aux locataires le maintien du service public
- la préservation de l’ensemble des emplois, des salaires et des acquis sociaux pour l’ensemble des salariés.
- empêcher "la mort" de l'Office Public de l'Habitat du Grand Besançon "au profit des capitaux privés".
"Le logement social, comme la santé comme l’éducation et bien d’autres services n’a pas comme objectif la rentabilité économique, mais le service à tous"
"En son temps, la Confédération nationale du Logement a dénoncé la loi ELAN comme mettant gravement en cause la survie du secteur HLM donc la capacité pour les plus démunis de pouvoir au moins se loger décemment à un coût abordable", explique la confédération en poursuivant : "Avec ce projet de fusion, on voit concrètement une des applications de la loi ELAN qui impose aux organismes HLM de se regrouper pour former des entités énormes au seul critère de la rentabilisation du logement social. Mais le logement social, comme la santé comme l’éducation et bien d’autres services n’a pas comme objectif la rentabilité économique, mais le service à tous, en respectant les besoins de chacun et, en particulier ceux des plus démunis".
"Sans aucune concertation"
Pour l'union Local CNL, la dissolution de l’Office Public HLM de Besançon, Grand Besançon Habitat est envisagé "par sa direction" et "sous l’impulsion du maire de Besançon". Cela "sans aucune concertation" avec les organisations de défense des locataires "ni avec les organisations syndicales de l’Office".
Selon la confédération, cette fusion ne sera pas "sans conséquence pour le service qu’un Office Public HLM doit rendre aux locataires". Elle s'inquiète d'une éventuelle "« mutualisation » d’une « rationalisation » des moyens humains". Ce qui ne serait pas "sans conséquence sur l’emploi et sur les conditions de travail (…) et sur le service que les bailleurs sociaux doivent rendre aux usagers du logement social".
Pour ces différentes raisons, l’Union Locale CNL s’associe à la demande exprimée par l’Intersyndicale « de requérir un examen plus approfondi du projet de fusion et l’étude d’autres scénarios.