Le rendez-vous était donné au parc des Glacis à Besançon. Un endroit qui, pour la candidate, est un refuge important pour les animaux : "Nous sommes sur un des plus grands refuges LPO (ligue de la protection des animaux) urbain", indique Anne Vignot qui précise la nécessité d'une "continuité végétale" des lieux.
Sous un soleil de plomb ce mercredi, la candidate a réaffirmé vouloir une "ville engagée pour le climat":"Tout le monde a vu qu'il a fait 38°C au Pôle Nord, c'est inédit. C'est une crise majeure", alerte-t-elle.
Quelles solutions apporter à l'échelle de la ville de Besançon ?
Selon Anne Vignot, chaque territoire doit faire sa part : "Il faut moins de gaz à effet de serre, utiliser moins d'énergie". Pour la liste "Besançon par Nature", le premier point fondamental (sur lequel il faudra travailler) est la rénovation des écoles.
Une enveloppe de 10 millions serait donc consacrée pour améliorer la performance énergétique des bâtiments : "Nous irons donc à l'emprunt, la ville a une capacité de désendettement qui rend cela possible. Nous avons même une marge de neuf millions pour la transition énergétique", précise la tête de liste qui insiste sur la nécessité d'une participation citoyenne : "Quand on donne la possibilité aux citoyens d'investir c'est aussi engager une économie vertueuse".
Deuxième solution que la candidate veut apporter pour contrer la chaleur : la création d' îlots de fraicheur. Ces derniers seraient installés sur des quartiers tels que Planoise, les Orchamps ou encore la Boucle : "la chaleur est souvent dans les zones de vulnérabilité. Ces îlots sont aussi bien un besoin social que touristique. S'il fait trop chaud à un endroit, les visiteurs ne viennent pas".
Troisième point : un plan de désimperméabilisation des espaces minéraux. La candidate souhaite commencer cette action par les cours d'école : "Je veux une ville qui respecte le vivant".
Autre point abordé lors de la conférence de presse : le "zéro phytosanitaire". Sur cet axe, Anne Vignot veut engager un travail avec les professionnels pour que la mesure soit adoptée sur tout le territoire.
Concernant le dossier des Vaites...
La candidate souhaite éclaircir les choses avec les citoyens, les scientifiques afin de prendre en compte la zone humide, le jardin, les logements, la continuité écologique...
"C'est un des premiers dossiers que nous traiterons", affirme-t-elle.
Covid-19 : une prise de conscience
La crise du Covid-19 a fait "augmenter de 7 % la vente directe à la ferme et de 30 % le bio", indique la tête de liste. C'est pourquoi, elle réaffirme la nécessité d'une cantine 100 % bio d'ici la fin du mandat. Selon elle, l'offre doit se développer ainsi que les espaces naturels : "Nous voulons une terre de qualité où la production est protégée", indique-t-elle en expliquant vouloir préserver des prairies, des champs (notamment aux Vallières de part et d'autre de la RN57)
Autres mesures inscrites dans le programme sur l'écologie :
- Préserver la condition animale (installation de parcs canins, comité d'experts à la Citadelle...)
- Surveiller davantage la perte d'eau dans les réseaux
- Mener une politique "plus forte" sur la gestion des déchets (installation de nouveaux composts, un ramassage des encombrants, travailler avec les bailleurs sociaux, valoriser le biodéchet et déchet vert, sensibiliser aux incivilités en organisant de nouvelles collectes des déchets dans les écoles par les enfants... )
- Adoption d'une charte sur les perturbateurs endocriniens (un budget dont le montant n'a pas été communiqué sera consacré à cet axe, notamment sur les équipements dans les écoles).
- Le développement d'une étude sur l'impact de la santé (ex : dès lors qu'une route est créée, une étude sera menée sur son impact).
- Un bus Ginko pour les moins de 26 ans et la gratuité des transports le samedi pour tous.
