Jour décisif pour un remaniement à nombreuses inconnues

Publié le 09/10/2018 - 14:22
Mis à jour le 09/10/2018 - 14:22

Combien de sortants ? Entretenant le flou sur l’ampleur du remaniement une semaine après la démission de Gérard Collomb, Emmanuel Macron et Édouard Philippe doivent dévoiler ce mardi 9 octobre 2018 un nouveau gouvernement avec lequel ils espèrent tourner la page d’une rentrée calamiteuse.

Edouard Philippe ©Alexane Alfaro ©
Edouard Philippe ©Alexane Alfaro ©

Le Premier ministre est arrivé mardi matin à l'Élysée, signe que le remaniement est imminent. La nouvelle équipe devrait donc être en place mercredi pour le Conseil des ministres. Emmanuel Macron doit ensuite quitter Paris pour une visite en Arménie jusqu'à vendredi.

"Le sketch dure longtemps", a ironisé Éric Woerth. Mais pour le député LR, "le problème n'est pas tellement le gouvernement, c'est le président lui-même que les Français jugent", ses "postures", son "comportement".

Édouard Philippe doit faire un discours de politique générale devant les députés mercredi après-midi, soumis à un vote de confiance acquis d'avance, le parti présidentiel étant majoritaire, selon ces sources.

Ce remaniement a été imposé à l'exécutif par la démission soudaine, le 2 octobre, du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, décidé à quitter Paris pour retrouver son fauteuil de maire de Lyon, après plusieurs désaccords sur l'immigration ou encore l'affaire Benalla.

Casse-tête

Sous le choc du second départ d'un ministre d'État, un mois après celui non moins retentissant de Nicolas Hulot, Emmanuel Macron et Édouard Philippe, malmenés dans les sondages, veulent tenter de donner un "nouveau souffle" au quinquennat par un remaniement plus large, selon l'expression de Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale.

"Il y a une prise de conscience de la part du président de la République" et "nous avons besoin de relancer la machine et le président est très attentif à l'état de l'opinion et aux préoccupations des Français", a assuré le député LREM Hugues Renson. L'Élysée et Matignon ont réussi à garder le secret, laissant le monde politique supputer sur le nombre de ministères concernés et le nom des sortants et entrants.

En attendant, ce casse-tête politique perturbe les réformes en cours et empêche l'exécutif de communiquer sur le fond de ses projets. Exemple : le comité interministériel du handicap, rendez-vous annuel qui devait se tenir mardi à Matignon, a été reporté de quelques semaines.

Un expert à l'Intérieur ?

Depuis une semaine, le Premier ministre assume l'intérim à l'Intérieur, ce qui l'a obligé à un aller-retour lundi soir à Lyon pour présider le dîner de travail des ministres de l'Intérieur des six plus grands pays de l'UE.

Pour remplacer Gérard Collomb, l'exécutif pourrait être tenté de faire confiance à un expert, sur le modèle de Jean-Michel Blanquer à l'Éducation. Ont été cités les noms du procureur de Paris François Molins - visage connu des Français depuis les attentats de 2015 -, de la directrice de la PJ Mireille Ballestrazzi, de Jean Castex, un haut fonctionnaire qui a servi Nicolas Sarkozy à l'Élysée, ou de l'ancien patron de la police nationale Frédéric Péchenard.

Parmi les politiques, sont évoqués les noms de Christophe Castaner, Jean-Yves Le Drian ou Gérald Darmanin.

Parmi les sortants possibles, figurent Françoise Nyssen (Culture), Jacques Mézard (Cohésion des Territoires) ou Stéphane Travert (Agriculture).

Emmanuel Macron et Édouard Philippe pourraient redessiner les contours de certains ministères, en particulier pour créer un ministère des Territoires sur fond de tensions avec les collectivités. L'exercice est rendu délicat par la volonté de l'exécutif de maintenir l'identité du "macronisme" reposant sur l'équilibre femmes/hommes, société civile/partis, droite/gauche au sein du gouvernement.

Les centristes du MoDem pourraient récupérer quelques portefeuilles, comme Marc Fesneau, leur chef de file à l'Assemblée, pressenti pour l'agriculture, la Cohésion des territoires ou les relations avec le Parlement.

Pas de "casting de façade"

Des surprises ne sont pas exclues, Emmanuel Macron n'aimant pas se laisser forcer la main par les commentateurs, selon un proche.

Le processus est ralenti par les vérifications de la situation fiscale des candidats menées par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), chargée aussi de débusquer d'éventuels conflits d'intérêts.

Au-delà du casting, les opposants de droite comme de gauche réclament surtout un changement de politique la part du président.

"Il faut une remise à plat totale. J'ai le sentiment que nous allons aujourd'hui dans cette direction", a déclaré le maire (LR) de Nice Christian Estrosi.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Européennes : le ministre Jean-Noël Barrot sera présent à Belfort ce vendredi 17 mai

Dans le cadre des élections européennes, Christophe Grudler, député européen et candidat sur la liste ''Besoin d'Europe'' a invité Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l'Europe pour une réunion publique qui se tiendra à Belfort le vendredi 17 mai 2024 à partir de 18h30 à la Maison du Peuple.

Élections européennes : les candidats invités à débattre sur les questions agricoles dans une ferme du Jura

Dans le cadre des prochaines élections européennes qui auront lieu le 9 juin 2024, les Jeunes agriculteurs de la région Bourgogne-Franche-Comté et la FRSEA invitent les candidats à débattre de leur programme autour des questions agricoles au sein d’une exploitation située à Saint-Baraing. 

Demande de protection fonctionnelle à Anne Vignot lors du prochain conseil municipal

Durant le prochain conseil municipal qui aura lieu jeudi 16 mai 2024, les élus seront amenés à délibérer sur l'octroi de la protection fonctionnelle à la Maire de Besançon suite aux propos violents et menaçants reçus personnellement sur les réseaux sociaux à la suite de son dépôt de plainte contre l’action du collectif Némésis menée durant le carnaval de Besançon le 7 avril dernier. 

Anne Vignot sur les relations entre Besançon et Dijon : ”On n’est pas des copains, mais…” 

EXCLUSIVITÉ • Lors de l’inauguration de l’exposition Made in Germany au musée des Beaux-Arts de Besançon le 3 mai dernier, c’était la première fois que l’on voyait les maires de Besançon et Dijon réunis dans un même projet, voire complices, avec des discours positifs et élogieux l’un envers l’autre. On le sait, les relations entre les maires de Besançon et de Dijon n’ont jamais été particulièrement au beau fixe, alors qu’en est-il dans les coulisses ? Les élu(e)s d'une région doivent-ils forcément s'entendre et collaborer ? On a rencontré Anne Vignot pour en parler...

Remplacer la place de la Révolution par la place Charles Quint : la proposition du MFC rejetée

Fin 2023, la Ville de Besançon a mis en place des ”Ateliers citoyens” permettant aux Bisontin(e)s de faire des propositions sur tout sujet concernant la vie locale. Celles ayant obtenu le plus de suffrages, lors d'un vote en ligne du 15 mai au 5 juin, feront alors l'objet d'un vote en conseil municipal. Mais la proposition du Mouvement Franche-Comté est jugée irrecevable.

La revue " Besançon Maintenant " printemps 2024 bientôt dans vos boîtes aux lettres…

La deuxième édition de la revue ''Besançon Maintenant'' est disponible. Plus de 40 000 exemplaires, financés par le groupe Besançon Maintenant, vont être distribuées dans les boîtes aux lettres des Bisontines et Bisontins pour les informer des actions et propositions du groupe présidé par Ludovic Fagaut.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.78
légère pluie
le 16/05 à 18h00
Vent
2.42 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
93 %