La Confédération paysanne veut bloquer un projet de ferme aux 4.000 bovins

Publié le 29/09/2017 - 08:39
Mis à jour le 30/09/2017 - 13:17

La Confédération paysanne a demandé ce jeudi 28 septembre 2017 à Mâcon l’arrêt d’un projet de ferme en Saône-et-Loire qui pourrait accueillir plus de 4.000 bovins destinés notamment à l’export, qu’elle juge emblématique des « dérives » liées à « l‘industrialisation de l’agriculture ».

 ©
©

"Ce que nous demandons, c'est l'arrêt de ce projet", a indiqué le porte-parole du syndicat agricole Laurent Pinatel lors d'une conférence de presse. Pour lui, "l'agriculture industrielle prend la place des autres". "C'est ce système qu'il faut dénoncer". "On s'est trompés collectivement" en disant qu'il fallait toujours "mettre plus d'animaux dans les élevages", a ajouté le responsable.

Un financement "opaque"

Selon M. Pinatel, ce projet est contradictoire avec les états généraux de l'alimentation, qui posent la question de "comment produire mieux et en phase avec les attentes des consommateurs". La Confédération paysanne s'inquiète aussi du "financement opaque" du projet, de la diffusion "sous-estimée" de polluants ou encore de la possible propagation de maladies.

D'autres organisations professionnelles défendent le projet. "Le marché à l'exportation a sa place. C'est un outil utile, nécessaire, pour la filière", a ainsi fait valoir Bernard Lacour, président de la FDSEA de Saône-et-Loire, demandant toutefois "à l'administration d'être vigilante en termes sanitaires et de suivi environnemental."

Exportés vers des centres d'engraissement

Selon la demande d'autorisation adressée à la préfecture par l'éleveur, injoignable jeudi, le projet consiste à "accueillir des bandes de jeunes bovins, pour mise en quarantaine sanitaire durant cinq semaines avant d'être exportés vers des centres d'engraissement en France ou à l'étranger", notamment vers les "pays du Maghreb (plus particulièrement Algérie, Maroc) et la Turquie".

"Au terme du projet de développement, l'effectif instantané pourra atteindre un maximum de 3.910 bovins en préparation à l'exportation", en plus du troupeau existant de 320 vaches allaitantes et 240 bovins à l'engraissement, précise le document. Ce projet est aussi dénoncé par les riverains, qui s'inquiètent des nuisances et ont monté une association, et par la fondation Brigitte Bardot, qui faisait fin août un parallèle avec la ferme des "1.000 vaches" qui fait polémique dans la Somme.

Le préfet de Saône-et-Loire devra se prononcer sur le projet après avoir reçu différents avis dont celui, favorable, rendu par la direction régionale de l'environnement (DREAL) de Bourgogne Franche-Comté.

Une enquête publique sur la question s'est achevée le 22 septembre et a vu affluer les observations, dont une pétition de l'association Agir pour l'environnement qui a recueilli plus de 66.000 signatures. Le commissaire enquêteur rendra ses conclusions fin octobre ou début novembre.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Les nouveaux manèges présents à la Foire comtoise 2024

Ils participent à coup sûr à la popularité de la foire comtoise, les manèges présents sur la fête foraine plaisent aussi bien aux jeunes qu’aux moins jeunes avides de sensations fortes. Parmi la centaine d’attractions qui seront présentes sur le parking de Micropolis, et accessibles au public durant les heures d’ouverture de la foire comtoise du 4 au 12 mai 2024, quelques nouveautés font leur apparition.

Casino JOA Besançon : plus de 721.000 € remportés en moins d’un mois

Le mois d’avril a apparemment porté chance à quelques joueurs du casino Joa de Besançon. L’établissement informe qu’entre le 1er et le 21 avril 2024, 721.275 € de jackpots ont été payés aux clients ayant eu la main chanceuse sur les machines à sous ou jeux électroniques (roulette anglaise électronique ou black jack électronique). 

Il y a 80 ans, les femmes obtenaient le droit de vote : l’hommage d’Aline Chassagne à Besançon

Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, les femmes obtenaient le droit de vote en France. Aline Chassagne, adjointe à la maire de Besançon en charge de la culture et du patrimoine historique, a rendu hommage, samedi matin rue Gisèle Halimi, à celles qui se sont battues pour avoir ce droit. Elle a également appelé à "retourner aux urnes".

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2
légère pluie
le 25/04 à 0h00
Vent
1.95 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
93 %