La natalité atteint un niveau historiquement bas en Bourgogne-Franche-Comté

Publié le 28/05/2025 - 09:45
Mis à jour le 28/05/2025 - 09:18

Selon l’Insee, la région Bourgogne Franche-Comté enregistre en 2024 son plus faible nombre de naissances depuis un demi-siècle. Le phénomène s’explique à la fois par un vieillissement de la population et par une baisse généralisée de la fécondité. Explications.

 © Rawpixel/Pixabay
© Rawpixel/Pixabay

La Bourgogne-Franche-Comté connaît une chute inédite de sa natalité. En 2024, seuls 22.500 bébés sont nés dans la région, un niveau "historiquement bas", indique l’Insee dans son communiqué. Il s'agit du plus faible total enregistré depuis cinquante ans. La baisse s'inscrit dans une tendance de long terme, amorcée au début des années 2010. Depuis le pic des années 2000, la région enregistre près de 10.000 naissances de moins chaque année.

Ce recul est plus marqué en Bourgogne-Franche-Comté qu’ailleurs en France. En un quart de siècle, le nombre de naissances y a chuté de 31,8 %, contre 18,8 % au niveau national. Tous les départements sont touchés, mais les plus affectés sont ceux confrontés à un vieillissement avancé de leur population. Ainsi, la Haute-Saône et le Jura enregistrent une baisse proche de 40 %, les plaçant parmi les dix départements les plus touchés de France métropolitaine, aux côtés de la Nièvre et du Territoire de Belfort.

Une baisse des naissances de premier enfant

Le recul est particulièrement visible sur les premières naissances, qui représentaient près de la moitié des naissances il y a 15 ans. Elles ont diminué de 38 % en 25 ans, et même de moitié en Haute-Saône. Le nombre de deuxièmes naissances a également reculé, bien que dans une moindre mesure (-19 %). Notable exception : une stabilité observée dans le Jura et en Côte-d’Or. Aujourd’hui, il naît davantage de deuxièmes enfants que de premiers dans des départements comme la Côte-d’Or ou le Doubs.

Moins de femmes en âge de procréer

L’une des causes majeures de cette baisse réside dans la démographie féminine. Entre 2000 et 2024, le nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans a diminué de 642.000 à 542.000. Ce recul de 16 %, contre seulement 3 % en France métropolitaine, s’explique par le "vieillissement plus rapide de la population" régionale, ainsi que par une moindre attractivité auprès des jeunes, précise l’Insee. La région connaît davantage de départs que d’arrivées chez les jeunes adultes, renforçant le phénomène.

Une fécondité en repli dans toutes les classes d’âge

Au-delà du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants, la fécondité elle-même est en baisse. En 2024, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,53 enfant par femme, contre 1,59 au niveau national et 2,00 dans la région il y a 15 ans.

Ce recul touche désormais toutes les classes d’âge. Si la fécondité des femmes plus âgées avait longtemps compensé la baisse chez les plus jeunes, cette dynamique ne joue plus. Depuis 2020, la fécondité baisse pour toutes les tranches d’âge, y compris les femmes de 25 à 34 ans, traditionnellement les plus fécondes. Pour cette classe, l’indicateur est passé de 1,31 à 1,00 enfant par femme.

L’Insee évoque plusieurs causes possibles : ruptures d’union plus fréquentes, problèmes de fertilité ou incertitudes économiques et sociales pouvant décourager les projets parentaux. Toutefois, l’institut précise qu’il n’est "pas possible à ce stade de mesurer les effets de chacune".

Des disparités territoriales marquées

Cette tendance régionale cache toutefois d’importantes disparités locales. Les territoires dynamiques sur le plan économique ou universitaire, comme les grandes agglomérations de Dijon et Besançon, leur périurbain immédiat, ou encore la bande frontalière avec la Suisse, conservent une certaine vitalité démographique. Là, la fécondité reste plus élevée, en particulier chez les 25-34 ans, du fait d’un accès facilité à des emplois bien rémunérés.

À l’inverse, les territoires touchés par le déclin industriel, où les jeunes générations sont désormais moins nombreuses, voient leur natalité s’effondrer. Les zones rurales et certaines villes moyennes peinent à enrayer la baisse.

Dans les centres-villes universitaires, une autre réalité s'impose : la forte proportion de jeunes femmes en études, qui font souvent le choix de retarder ou de renoncer à la maternité, contribue aussi à une fécondité plus faible.

(Source : Insee Bourgogne Franche-Comté)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Interruptions prévues sur l’A36 en raison de travaux cet été

À compter du 15 juillet et jusqu’au 12 septembre 2025, des travaux de réfection des chaussées auront lieu sur l’A36, entre Belfort et Montbéliard, dans les deux sens de circulation. La société concessionnaire Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) prend en charge le financement de ces travaux, visant à garantir "le confort et la sécurité des usagers" de cet axe très fréquenté.

SONDAGE – Pendant vos congés d’été, préférez-vous vous baigner dans la mer ou dans une piscine ?

Aaaaah l'été, les vacances, le soleil et les barbecues. Si les congés d'été sont l'occasion parfaite pour recharger les batteries, les fortes chaleurs nous poussent souvent à aller nous rafraîchir. Alors que certains préfèrent se rendre en bord de mer pour profiter des bienfaits de l'eau salée et des sensations des vagues, d'autres, au contraire, optent davantage pour l'atmosphère chlorée et plus sécurisée de la piscine. Et vous, en été, préférez-vous vous baigner dans la mer ou dans une piscine ? C'est notre sondage de la semaine.

Un réseau cyclable “cohérent et ambitieux” pour Grand Besançon Métropole

Grand Besançon Métropole (GBM) a dressé le bilan jeudi 10 juillet 2025 des réalisations menées dans le cadre de sa politique cyclable. L’occasion de faire le point sur les chantiers menés au cours de ce mandat et ceux qu’il reste encore à développer. 

Sécurité routière au travail : Florence Guillaume signe la charte des 7 engagements chez Kéolis Monts Jura à Besançon

Ce vendredi 11 juillet 2025, la déléguée interministérielle à la sécurité routière Florence Guillaume était en déplacement à Besançon dans les locaux de Kéolis Monts jura. En visite pour signer la charte des 7 engagements sur la sécurité routière avec le directeur de l’entreprise Vincent Bonnifet.

De Besançon à Milan à vélo, 372 kilomètres avec des personnes en situation de handicap

L’association de multi-sports adapté “Le soleil brille pour tout le monde” va organiser “Pourquoi pas nous” un périple allant de Besançon à Milan avec des personnes en situation de handicap. Du 25 au 29 aout 2025, les cyclistes auront quatre jours pour rejoindre le nord de l’Italie.

Le jeune cycliste scolarisé à Besançon disparu en Iran a été “arrêté” par les autorités

Le jeune franco-allemand scolarisé à Besançon, qui n'avait plus donné signe de vie depuis le 16 juin 2025, alors qu'il traversait l'Iran à vélo, "a été arrêté pour avoir commis un délit", a annoncé jeudi 10 juillet le chef de la diplomatie iranienne au quotidien Le Monde. "Une notification officielle concernant sa situation a été transmise à l'ambassade de France", a déclaré Abbas Araghchi.

Fête nationale : le préfet de la Haute-Saône applique des restrictions dès ce jeudi

Compte-tenu des risques de troubles à la tranquillité et l’ordre publics, ainsi que des dangers et risques d’accidents graves, Romain Royet, préfet de la Haute-Saône, prend des mesures afin de garantir la sécurité des haut-saônois et haut-saônoises.

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

”Rien ne change” : Alliance Police Nationale du Doubs boycotte le comité social d’administration avec le préfet de ce mercredi

Le syndicat Alliance Police Nationale du Doubs, emmené par son secrétaire départemental Christophe Dalongeville, a décidé de ne pas participer au comité social d’administration (CSA) pour la police nationale du Doubs prévu ce mercredi 9 juillet, dénonçant l’inefficacité des réunions et un manque persistant de réponses aux problèmes structurels. Un boycott pour dénoncer l’”immobilisme”.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 20.44
couvert
le 16/07 à 09h00
Vent
2.83 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
66 %