"Les prochaines années, les sociétés d'autoroutes devront contribuer financièrement à la transition: nous en discuterons dans les prochains mois, sans aucun tabou, y compris sur le plan fiscal", a-t-il déclaré, sans plus de précisions. Il appelle aussi à court terme les sociétés à "utiliser leurs marges pour investir plus dans la transition écologique (bornes électriques sur toutes les
aires, parkings de covoiturage...)". Les péages de réseaux autoroutiers français ont augmenté depuis le 1er février. La hausse, qui atteint en moyenne 4,75%, a été plus élevée que les années précédentes.
Concernant le modèle des concessions qui arrivent à échéance à partir de 2030, M. Beaune annonce que sera lancé "au printemps un travail public avec les parlementaires, des économistes, des organisations non gouvernementales, les sociétés d'autoroutes elles-mêmes, sur l'avenir des concessions". "Faut-il à l'avenir que la route finance encore la route, ou que les péages financent le transport ferroviaire notamment ? Il faut bâtir un autre modèle", selon lui. L'Autorité de régulation des transports a proposé en janvier à l'Etat de privilégier des contrats plus courts entre les sociétés d'autoroutes et l'Etat, pour laisser à ce dernier une plus grande marge de manoeuvre, alors que les principales concessions, notamment Vinci, Eiffage et Sanef, arriveront à terme entre 2031 et 2036.
(AFP)