Un “Oui” de justesse pour la limitation de l’immigration en Suisse

Publié le 09/02/2014 - 18:25
Mis à jour le 10/02/2014 - 11:50

Par référendum, les électeurs suisses ont dit “Oui” à 50,3% à une limitation de l’immigration. Cela signifie concrètement  la fin de l’accord de libre-circulation des personnes signé avec l’UE, et qui s’est traduit par une immigration massive d’Européens en Suisse. Ce résultat aura d’importantes conséquences dans les les relations que la Suisse entretient avec l’union européenne mais aussi avec les zones frontalières comme la Franche-Comté. En effet, le texte instaure des plafonds annuels pour les travailleurs : demandeurs d’asile .. ou frontalier.

 ©
©

50,3%

Le référendum, organisé à l'initiative du parti UDC (droite populiste) a obtenu la double majorité requise, soit la majorité des cantons et la majorité des électeurs. La quasi majorité des partis politiques suisses ainsi que le patronat avaient appelé à voter non à ce texte.

Le pays devrait réinstaurer le système de quotas et de contingents, qui existait avant l'accord de libre-circulation.  Il s'agit d'un tournant dans notre politique d'immigration, a déclaré le président de l'UDC Toni Brunner. De son côté, Christian Levrat, du parti socialiste suisse, a indiqué que son parti avait perdu, et cela fait mal.

La Suisse romande a voté massivement contre l'initiative de l'UDC :  61,1%, des Vaudois , 61 % des Bâlois, 60,9% des Neuchâtelois et 55,9% des Jurassienns  ont voté "non"  tout comme 51,7% des Valaisans et 51,5% des Fribourgeois.

Un sujet de crispation en Suisse

L'immigration est devenue au fil des ans un sujet de crispation en Suisse. Pour répondre en partie aux protestations d'une partie de la population à ce sujet, le gouvernement a adopté dernièrement des mesures destinées à rendre l'accès aux prestations sociales plus difficiles pour les nouveaux arrivants européens. En 2013, les étrangers représentaient 23,5% (1,88 million de personnes) de la population en Suisse.

Avant les accords de libre-circulation avec l'UE, il y avait environ 20% d'étrangers en Suisse. Actuellement, sur ces étrangers, 1,25 million sont issus de l'UE-27 ou de l'AELE. Les Italiens et les Allemands sont les plus nombreux, avec respectivement 291.000 et 284.200 ressortissants. Ils sont suivis par les Portugais (237.000) et les Français (104.000). A titre d'exemple, l'an dernier la population du canton de Neuchâtel a progressé de 10%, une hausse due à une arrivée massive de ressortissants portugais.

Des conséquences “pratiques” encore floues

La seule certitude est que le gouvernement suisse doit à présent présenter un projet de loi pour concrétiser les exigences du texte, qui demande que la Suisse gère de manière autonome l'immigration des étrangers.  Le texte demande des contingents annuels pour les travailleurs, frontaliers ou demandeurs d’asile.  Ces plafonds doivent être fixés en fonction des intérêts économiques globaux de la Suisse et dans le respect de la préférence nationale.

Dans la foulée, les accords internationaux contraires à cet esprit - comme la libre circulation des personnes - devront être renégociés et adaptés dans un délai de trois ans.

(avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Demande de protection fonctionnelle à Anne Vignot lors du prochain conseil municipal

Durant le prochain conseil municipal qui aura lieu jeudi 16 mai 2024, les élus seront amenés à délibérer sur l'octroi de la protection fonctionnelle à la Maire de Besançon suite aux propos violents et menaçants reçus personnellement sur les réseaux sociaux à la suite de son dépôt de plainte contre l’action du collectif Némésis menée durant le carnaval de Besançon le 7 avril dernier. 

Anne Vignot sur les relations entre Besançon et Dijon : ”On n’est pas des copains, mais…” 

EXCLUSIVITÉ • Lors de l’inauguration de l’exposition Made in Germany au musée des Beaux-Arts de Besançon le 3 mai dernier, c’était la première fois que l’on voyait les maires de Besançon et Dijon réunis dans un même projet, voire complices, avec des discours positifs et élogieux l’un envers l’autre. On le sait, les relations entre les maires de Besançon et de Dijon n’ont jamais été particulièrement au beau fixe, alors qu’en est-il dans les coulisses ? Les élu(e)s d'une région doivent-ils forcément s'entendre et collaborer ? On a rencontré Anne Vignot pour en parler...

Remplacer la place de la Révolution par la place Charles Quint : la proposition du MFC rejetée

Fin 2023, la Ville de Besançon a mis en place des ”Ateliers citoyens” permettant aux Bisontin(e)s de faire des propositions sur tout sujet concernant la vie locale. Celles ayant obtenu le plus de suffrages, lors d'un vote en ligne du 15 mai au 5 juin, feront alors l'objet d'un vote en conseil municipal. Mais la proposition du Mouvement Franche-Comté est jugée irrecevable.

La revue " Besançon Maintenant " printemps 2024 bientôt dans vos boîtes aux lettres…

La deuxième édition de la revue ''Besançon Maintenant'' est disponible. Plus de 40 000 exemplaires, financés par le groupe Besançon Maintenant, vont être distribuées dans les boîtes aux lettres des Bisontines et Bisontins pour les informer des actions et propositions du groupe présidé par Ludovic Fagaut.

Gérard Larcher à Besançon pour trois tables rondes avec des élus du Doubs et de Haute-Saône

EN IMAGES • Le président du Sénat, Gérard Larcher était à Besançon vendredi 3 mai 2024, et plus précisément à la Chambre de commerce et de l’industrie Saône-Doubs pour participer à trois tables rondes avec les cinq sénateurs et sénatrice des deux départements, une députée, quelques maires du Doubs et de la Haute-Saône ainsi que la présidente du Département du Doubs et la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.09
couvert
le 16/05 à 9h00
Vent
1.49 m/s
Pression
1008 hPa
Humidité
91 %