Nucléaire : Genève dénonce la prolongation de la durée de vie d'une centrale française 

Publié le 27/04/2021 - 15:37
Mis à jour le 27/04/2021 - 15:39

Genève, qui réclame depuis des années la fermeture de la centrale nucléaire française du Bugey dans l’Ain, a déposé un recours contre la décision de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de prolonger sa durée de vie, ont annoncé mardi les autorités.

Centrale nucléaire du Bugey, Saint-Vulbas (Août 2020) © Chabe01 CC4
Centrale nucléaire du Bugey, Saint-Vulbas (Août 2020) © Chabe01 CC4

Genève se bat depuis des années devant la justice française pour obtenir la fermeture de la centrale du Bugey, avec le soutien notamment de Corinne Lepage, ancienne ministre française de l’Environnement.

Après l'arrêt de Fessenheim (Haut-Rhin) l'an dernier, la centrale EDF du Bugey (Ain), construite dans les années 70, est désormais la plus ancienne de France. Située à environ 70 kilomètres à vol d'oiseau de Genève, elle est accusée par les autorités cantonale et municipale genevoises de faire courir un grave danger à la population en raison de sa vétusté. 

Or, l'ASN a ouvert la voie fin février à la poursuite de la vie des plus vieux réacteurs en France de 40 à 50 ans, enjoignant EDF de réaliser des travaux pour améliorer leur sûreté. 

"Le canton et la ville de Genève ont déposé un recours contre la décision de l'ASN du 23 février 2021 qui fixe les règles de sécurité pour les réacteurs de plusieurs centrales nucléaires françaises, dont celle du Bugey", ont-ils indiqué dans un communiqué. 

"Cette décision est inédite dans la mesure où c'est la première fois que l'ASN se prononce sur la poursuite du fonctionnement de certains réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans". 

Le canton et la ville de Genève ont également déploré la procédure suivie dans ce dossier par l'ASN. "En choisissant la voie de la poursuite d'exploitation, elle n'a pas eu à réaliser d'évaluation environnementale, ni d'étude d'impacts transfrontaliers", ont pointé du doigt les autorités genevoises. 

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