Tags antisémites : "On ne peut pas normaliser ces gestes d’une violence extrême et d’une très grande gravité"

Publié le 02/11/2023 - 18:33
Mis à jour le 05/11/2023 - 17:18

Suite à la découverte de nouveaux tags antisémites dans la matinée du jeudi 2 novembre 2023, la maire de Besançon Anne Vignot a tenu une conférence de presse ce jeudi après-midi dans son bureau pour condamner ces actes et tirer la sonnette d’alarme. 

La maire de Besançon a souhaité revenir sur ces événements, déjà présent au niveau national, qui "sont de plus en plus graves" et pour lesquels Besançon n’est pas épargné. 

Après les autocollants fascistes découverts il y a quelques jours et pour lesquels Anne Vignot a déposé plainte, se sont ce jeudi 2 novembre des tags antisémites qui ont une nouvelle fois fait leur apparition dans la cité bisontine. 

17 tags recensés par la municipalité

La maire a confirmé que ces phénomènes avaient été observés "depuis maintenant quelques semaines" à Besançon. Les premiers de ce genre ont fait son apparition entre le 9 et le 11 octobre dernier dans le quartier de Planoise où la mention "Israel criminel" a été retrouvé sur plusieurs endroits de l’espace publique. Propos politique ou antisémite ? La Ville n’avait en tout cas jusque-là pas décidé de déposer plainte. 

Arret de bus Tarragnoz, le 30 octobre 2023 © Ville de Besançon

Ce sera chose faite depuis la découverte ce jeudi 2 novembre de tags "À mort Israël" et "les rats" accompagné parfois d’une étoile de David qui ne laissent cette fois plus de doute sur la teneur antisémite des propos. Les inscriptions sont apparues dans divers quartiers de Besançon tels que le Parc Micaud, Tarragnoz ou encore la rue des Cras. À ce jour, la municipalité a recensé 17 tags antisémites découverts dans la cité comtoise depuis le 9 octobre 2023.

"Une attaque à la république qui remet en cause nos fondamentaux"

Pour Anne Vignot, il s’agit "d’attaques insupportables" mais également "d’une attaque à la république, j’ose le dire très clairement" pour lesquels il est "important de mener des enquêtes fortes pour retrouver les auteurs de ces tags absolument immondes". La maire écologiste a souhaité envoyer un "signal très fort avec la justice et la police pour dire que nous retrouverons les personnes qui ont commis ces actes". Elle a également insisté sur le fait que l’on "ne peut pas normaliser ces gestes d’une violence extrême et d’une très grande gravité" et qu’elle lutterait "contre la normalisation de ces modes d’expression".

Consternée, Anne Vignot a fait le parallèle avec la réouverture du Musée de la Résistance et de la Déportation en septembre dernier "qui n’était pas là juste pour rappeler qu’il s’était passé l’impensable" mais surtout pour rappeler que l’on vit dans "une société qui n’avait pas su mettre les garde-fous pour empêcher cette situation impensable". 

"J’alerte que ce n’est pas une dégradation d’un bien sur l’espace public c’est un signal idéologique violent d’une grande violence en plein conflit israélo palestinien" - Anne Vignot

Pour autant la maire ne souhaite pas que "cela soit utilisé pour laisser entendre que nous aurions des problèmes civilisationnels. Nous n’avons que des problèmes avec des gens qui cherchent la haine et qui cherchent à casser la république telle qu’elle a été construite jusqu’à présent".

Lorsqu’ils sont découverts, les tags sont rapidement effacés par les agents de la municipalité. La mairie a également demandé à ses agents d’être plus vigilants et de signaler immédiatement toute inscription de ce genre. 

Que dit la loi ? 

  • La provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée est condamnable d’un an d’emprisonnement et/ou de 45.000€ d’amende. 
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