Tchernobyl, 30 ans après : l'Est de la France encore très contaminé

Publié le 23/04/2016 - 09:47
Mis à jour le 23/04/2016 - 16:36

Selon l’association pour le contrôle de la radioactivité dans l’ouest (Acro), créée après la catastrophe de Tchernobyl en 1986, aujourd’hui encore, les sols et les champignons sont, 30 ans après, toujours contaminés par le césium-137… Sans grande surprise. 

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L'Acro a lancé une étude de la pollution radioactive rémanente en 2014. Une centaine de "préleveurs volontaires" ainsi que trois autres associations (Les Enfants de Tchernobyl, l’Observatoire Mycologique et Greenpeace Allemagne) ont participé à cette campagne qui a couvert13 pays européens. Les résultats ont été publiés au fur et à mesure sur le site tchernoyl30.eur.org. L'objectif de cette étude de grande ampleur était de répondre à trois questions principales :

  • "Tous les compartiments de l’environnement sont-ils contaminés par le césium-137 ?"
  • "Quels sont les niveaux d’activité que l’on peut trouver dans notre environnement quotidien (jardin, forêt…) aujourd’hui ?"
  • "Quelles denrées alimentaires sont encore contaminées ? "

Résultats 

  • Les sols

l’ensemble des échantillons de sol analysés en France comme en Europe présente une contamination par le césium-137. Les zones de dépôts préférentiels ont été les massifs montagneux, car c’est là que les précipitations sont généralement les plus importantes. En montagne, on observe la formation de "points chauds" créés par le ruissellement lors de la fonte des neiges et des congères. Les éléments radioactifs (contenus dans la neige) se sont alors accumulées sur un espace réduit, entraînant des concentrations très importantes de radioactivité dans le sol. On mesure jusqu’à 68 000 Bq/kg sec dans les sols des Alpes.

En France, les prélèvements réalisés dans l’Est du pays présentent encore des contaminations importantes. En plaine, on mesure jusqu'à 70 Bq/kg sec en Isère et 174 Bq/kg sec dans le Haut-Rhin.

Des contaminations importantes ont par ailleurs été mesurées ponctuellement dans des zones globalement moins impactées par les retombées radioactives : on mesure, par exemple, 91 Bq/kg sec de césium-137 dans un sol forestier de Seine-Maritime. 

  • Les champignons :

80% des échantillons de champignons analysés sont contaminés par le césium-137, ce qui confirme la propriété déjà connue d’accumulation du césium du sol par les champignons. Des contaminations parfois très importantes ont été observées : jusqu’à 4 410 Bq/kg sec dans des pieds de mouton prélevés au Luxembourg et 860 Bq/kg sec dans des chanterelles prélevées dans la Drôme. Même dans des zones moins impactées par les retombés radioactives, on trouve du césium-137 dans certains champignons. On mesure par exemple 97 Bq/kg sec dans des bolets prélevés dans le calvados.

  • Les denrées alimentaires :

Les fruits et les légumes analysés lors de cette étude sont épargnés par la contamination par le césium- 137. Seules des châtaignes prélevées dans le Gard présentaient un marquage par ce radioélément.

Les produits de la ruche, les produits laitiers (fromage de vache et de chèvre) et les plantes aromatiques analysées ne révèlent pas la présence de césium-137.

Ce n’est pas le cas du gibier qui se contamine par son alimentation. Le sanglier corse analysé au cours de cette campagne présentait une légère contamination par le césium-137.

En Norvège, en Suède et en Finlande, la contamination de la viande de renne est devenue un problème sanitaire qui perdure encore actuellement. Nous avons mesuré 690 Bq/kg de césium-137 dans la viande de renne et 25,3 Bq/kg dans la viande d’élan. Ces viandes ont été achetées dans un supermarché en Norvège.

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