Une journée de sensibilisation pour changer de regard sur l'obésité

Publié le 12/09/2022 - 13:29
Mis à jour le 21/09/2022 - 09:15

Le samedi 24 septembre aura lieu à Pirey la journée de l’obésité et des enjeux de la chirurgie bariatrique, gratuite et ouverte à toutes et tous. Notre diététicienne Chloé Vuillemin, nous présente l'objectif  de cet événement.

À l’origine de cette journée on retrouve l’association Elisea, association locale de patient(es) en obésité ou en parcours de chirurgie bariatrique. L’idée de cette manifestation, à destination à la fois des professionnel(les) de santé et du grand public, est tout d’abord de se retrouver. Un des dégâts collatéraux de la crise sanitaire que nous traversons depuis plus de 2 ans a été l’isolement, à la fois des soignant(es) et des patient(es), qui a pu mener parfois à une rupture de soins.

Mais il s’agit également d’avoir de véritables temps d’échanges. Au programme : des conférences, des tables rondes, des ateliers, avec la présence d’intervenant(es) de qualité ! Le but de cette journée est tout d’abord de faire connaître au grand public les acteurs du « réseau obésité » régional (enfants et adultes). Il s’agira également de proposer aux professionnels de santé et étudiant(es) des domaines médical, paramédical, médico-social des temps de réflexion et des outils pour accompagner les personnes en obésité, qui subissent encore trop souvent des préjugés, de la stigmatisation. Rappelons-le : la stigmatisation des personnes en obésité, au-delà des conséquences parfois dramatiques sur l’estime de soi, mène également à une aggravation de l’obésité.

©

Remettre le patient au centre de son accompagnement

Un des autres axes majeurs de cette journée est de remettre le patient au centre de son accompagnement. C’est un fait : il est difficile dans une société très contrôlante, ne valorisant pas réellement le retour à soi et l’autonomie dans les prises de décision, de faire ses propres choix. Il est compliqué, quand d’autres personnes nous ont dit toute notre vie quelle décision prendre, quoi manger, quoi penser, de savoir ce qui est bon pour soi.

Et pourtant, l’accompagnement de l’obésité et/ou de la chirurgie bariatrique ne peut pas se faire sans l’implication réelle du patient, voire même celle de son entourage ; sans l’acceptation du fait qu’étant donné qu’il s’agit d’une maladie chronique (c’est-à-dire dont les effets persistent dans le temps), la régularité dans le suivi est indispensable. La chirurgie en elle-même n’est pas une solution miracle : elle est un outil dans l’accompagnement de l’obésité, qui ne s’arrête pas à la sortie du bloc opératoire ! Tout un ensemble de professionnels interviennent : chirurgiens, diététiciens, psychologues, endocrinologues, professeurs d’activité physique adaptée, etc.

Déconstruire les idées reçues

En tant que diététicienne, j’interviens au sein de l’association Elisea depuis plus d’un an, en proposant un atelier diététique une fois par mois à destination de toutes et tous, sur des thèmes allant de l’équilibre alimentaire à l’évolution des critères de beauté en passant par l’alimentation émotionnelle.

Mon implication auprès des personnes en parcours de chirurgie m’a permis de déconstruire certaines idées reçues sur leur accompagnement, notamment de prendre du recul sur la façon dont elles sont parfois accueillies par le milieu médical et paramédical, dont je fais partie. La lutte contre la stigmatisation reste à mon sens une des priorités de notre travail de professionnels de santé, puisqu’à terme elle peut mener à une rupture de soins : nombre de personnes en obésité disent avoir peur de retourner voir leur médecin, ou autre professionnel, pour ne plus à avoir à subir des remarques humiliantes. Nous nous retrouvons donc en face de personnes qui ne consultent plus de médecin. Soignants et patients, nous sommes tous perdants.

Prévenir les micro-agressions du quotidien

À mon sens, l’intérêt de cette journée pour les professionnels de santé est double : elle nous permet tout d’abord de nous retrouver et d’échanger sur nos pratiques respectives, mais également d’écouter ce que vivent les patients. Prendre connaissance de toutes les micro-agressions du quotidien – en plus des véritables agressions, malheureusement souvent fréquentes – m’a permis de voir dans quelle mesure certains de nos jugements (plus ou moins conscients), de nos croyances, de nos comportements en tant que soignants, peuvent mettre en difficulté les personnes en obésité. L’intérêt de cette journée est donc de pouvoir trouver des outils pour y remédier.

Oui, l’obésité est un facteur de risque de pathologies graves, qui peut avoir de lourdes répercussions sur la santé ; cependant, n’oublions pas que nous luttons contre une maladie, pas contre des personnes.

Qu’est-ce que la chirurgie bariatrique ?

La chirurgie bariatrique désigne un ensemble de techniques d’interventions sur le tube digestif plus connue sous l’expression « chirurgie de l’obésité » : sleeve gastrectomie, by-pass, etc.

©

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

EOlife : Archeon Medical annonce un triplement du taux de survie neurologique après arrêt cardiaque

Archeon Medical, société fondée à Besançon et spécialisée dans le monitoring de la ventilation d’urgence, publie mercredi 19 novembre 2025, les résultats d’une étude inédite menée en conditions réelles par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Doubs. L’étude porte sur EOlife, un dispositif médical intelligent de ventilation, et révèle un triplement du taux de survie à 30 jours sans séquelles neurologiques chez les patients victimes d’un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH). "100 % des survivants ont retrouvé toutes leurs capacités neurologiques", précise le communiqué de l’entreprise.

Une récente étude du CHU de Besançon soulève des inquiétudes envers les implants mammaires en silicone

En France, "environ 400 000 femmes sont porteuses d’implants mammaires en silicone suite à des chirurgies esthétiques ou reconstructrices" expose le CHU de Besançon dans un communiqué du 13 novembre 2025. Bien que couramment utilisés, ils peuvent néanmoins "susciter des inquiétudes quant à leur sécurité à long terme". Dans une étude récemment publiée dans la revue Biomaterials, le docteur Isabelle Pluvy, l’ingénieur de recherche Florelle Gindraux et leurs collaborateurs du CHU de Besançon, montrent que la présence de silicone au contact des tissus semble stimuler le système immunitaire et favoriser localement la présence d’inflammation chronique.

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.24
légère pluie
le 20/11 à 18h00
Vent
0.73 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
93 %