"La France c'est un peu plus de 15% du PIB de l'Union européenne. Ça peut faire de 30 à 45 milliards" d'euros, a indiqué M. Moscovici sur RMC et BFM TV au sujet du plan d'investissements de 300 milliards d'euros en trois ans annoncé en juillet par M. Juncker.
Cette estimation est supérieure à celle du ministre français de l'Économie, Emmanuel Macron, qui a déclaré jeudi sur France Inter que "300 milliards, ça fait 8 à 10 milliards d'euros pour la France chaque année dès l'année prochaine". Le futur commissaire à l'Économie a souhaité que ces investissements soient "pour l'essentiel privés, autant que possible", et ciblent "les secteurs d'avenir" du numérique, des transports, de l'énergie, de la recherche et de l'éducation.
M. Moscovici, qui participe à la préparation de ce programme d'investissements, a souhaité que son élaboration soit "rapide". "Si on dit que c'est sur trois ans, ça doit être fait dans les trois mois", a-t-il ajouté. Les ministres européens des Finances ont d'ores et déjà chargé la Commission européenne et la Banque européenne d'investissement (BEI) de leur
remettre un rapport comprenant "des mesures concrètes (...) pour préparer de bons projets, qui peuvent être financés", déclarait en septembre Pier Carlo Padoan, le ministre des Finances de l'Italie, qui assure actuellement la présidence tournante de l'Union européenne.
Ce rapport devrait être présenté en décembre, avait précisé son homologue allemand Wolfgang Schäuble.
(Source : AFP)