220 professionnels du CHU formés au "retournement sur le ventre" pour les détresses respiratoires aigües

Publié le 07/04/2020 - 10:25
Mis à jour le 07/04/2020 - 10:33

L’un des éléments importants de la stratégie thérapeutique pour les patients Covid-19 souffrant de détresse respiratoire aiguë est la pratique du décubitus ventral, la technique de « retournement sur le ventre ». Ainsi, 220 professionnels volontaires suivent une formation accélérée du « Team décubitus ventral », habituellement réservée au service de réanimation.

© D Poirier ©
© D Poirier ©

Pour répondre à l’augmentation du nombre de patients Covid-19 nécessitant une mise en décubitus ventral, les équipes du CHU ont relevé un challenge de taille : assurer la formation accélérée de 220 professionnels volontaires afin qu’ils puissent réaliser cette technique.

Objectif ? Faciliter une meilleure ventilation des poumons du patient et améliorer son oxygénation

Les cas graves de Covid-19 qui sont admis dans les services de réanimation souffrent d’un syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA), nécessitant la mise sous respiration artificielle. Parmi les thérapeutiques à disposition des réanimateurs, la pratique du « retournement sur le ventre », appelée décubitus ventral (DV), en diminuant la mortalité, est recommandée pour les patients atteints de SDRA sévère.

Cette technique "consiste à retourner le patient sur le ventre pour faciliter une meilleure ventilation de ses poumons et améliorer son oxygénation. Le retournement du patient est une technique délicate, qu’il faut répéter deux fois par jour. Sa mise en œuvre mobilise trois soignants selon une procédure très stricte sous le contrôle d’un médecin et dure environ 30 minutes du fait des mesures de protection des personnels qui doivent être prises", explique le CHU de Besançon.

10 « Team DV » formées au CHU

Selon  le CHU, cette mission ne pouvait plus être assurée par les seules équipes des réanimations de l’hôpital suite à l'augmentation du nombre de patients nécessitant la mise en DV.

A l’initiative de différents pôles du CHU et avec le soutien de l’établissement, il a été décidé de créer une équipe, la « Team DV », pour prêter main-forte aux soignants des réanimations lors de la mise en DV. La « Team DV » est constitué de 220 professionnels tous volontaires: médecins, chirurgiens, internes, infirmières de bloc opératoire, kinésithérapeutes...

À propos de la formation

Le challenge était d’assurer la formation de ces professionnels à la technique et la coordination de leur action dans les réanimations. Un processus de formation accélérée, utilisant des techniques d’apprentissage par la simulation avec mannequin haute-fidélité en collaboration avec le centre de simulation hospitalo-universitaire CHUBSIM, ainsi que des protocoles formalisés ont été rapidement mis en œuvre.

Depuis le 27 mars dernier, 10 « Team DV » sont opérationnelles chaque jour au CHU de Besançon, en semaine et le week-end, et ont été déployées au sein des équipes des réanimations chirurgicale puis médicale. Celles-ci ont pu ainsi retrouver du temps pour accomplir les nombreuses tâches nécessaires à la prise en charge de leurs patients.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

En Bourgogne-Franche-Comté, on y vit longtemps, mais pas forcément en bonne santé…

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.37
nuageux
le 05/11 à 12h00
Vent
0.96 m/s
Pression
1019 hPa
Humidité
70 %