Adolescente frappée tondue à Besançon : sa famille n'a "rien à faire sur le sol national" (Darmanin)

Publié le 24/08/2020 - 07:54
Mis à jour le 24/08/2020 - 08:09

Les parents, l’oncle et la tante d’une adolescente musulmane bosniaque qui l’ont violemment frappée et tondue à Besançon, parce qu’elle fréquentait un chrétien d’origine serbe, « seront reconduits à la frontière car ils n’ont rien à faire sur le sol national », a assuré dimanche 23 août 2020 Gérald Darmanin.

Gerald Darmanin © Gezelin GREE - gouvernement CC3 © Gezelin GREE - gouvernement CC3
Gerald Darmanin © Gezelin GREE - gouvernement CC3 © Gezelin GREE - gouvernement CC3

"Dès la fin de la procédure judiciaire, ils seront reconduits à la frontière car ils n'ont rien à faire sur le sol national", a tweeté le ministre de l'Intérieur. L'entourage de M. Darmanin a précisé à l'AFP que les quatre mis en cause seront concernés par cette mesure d'expulsion.

Les parents de la jeune fille de 17 ans, son oncle et sa tante ont été placés jeudi sous contrôle judiciaire en attendant leur procès, à l'automne, devant le tribunal correctionnel de Besançon pour "violences sur mineur en présence de mineurs et en réunion".

Ils avaient été interpellés lundi par la police, alertée par le petite-ami de l'adolescente, après l'avoir rouée de coups et avoir tondu ses cheveux. Ses parents, arrivés de Bosnie-Herzégovine en 2017, n'acceptaient pas qu'elle veuille se marier avec son petit-ami, un Serbe chrétien habitant dans le même immeuble du quartier des Clairs-Soleil à Besançon.

Après avoir été définitivement déboutés du droit d'asile en décembre 2019, les parents de l'adolescente faisaient l'objet d'une obligation de quitter le territoire français, a indiqué le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon.

Parents de cinq enfants, ils avaient alors demandé à bénéficier d'une aide au retour volontaire, mais la procédure s'était arrêtée avec l'épidémie de coronavirus et la fermeture des frontières de Bosnie-Herzégovine. "Il va falloir attendre le jugement pour négocier un éloignement", a ajouté M. Setbon, précisant que la jeune fille, sous protection judiciaire dans une structure adaptée, ne sera pas concernée par cette mesure.

L'oncle et la tante, arrivés en France en 2016, bénéficient d'un statut de réfugiés qui pourrait leur être retiré "vu leur implication, en fonction du jugement", a encore prévenu M. Setbon.

Lundi dernier, après une fugue de quatre jours, les deux adolescents s'étaient rendus au domicile familial de la jeune fille accompagnés des parents du garçon. Mais la situation avait rapidement dégénéré.

Selon les déclarations de la victime, qui souffre notamment d'une côte cassée et de nombreux hématomes, c'est son oncle, à la demande de son père, qui lui a passé la tondeuse et coupé ses longs cheveux.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Faits Divers

Travaux d’intérêt général non exécutés : un jeune homme interpellé à Besançon

Le 10 décembre 2025, vers 17 heures, un équipage de la Brigade anticriminalité en patrouille a procédé à l’interpellation d’un individu recherché par l’autorité judiciaire. Les policiers ont croisé l’homme rue d’Anvers, à Besançon, et ont immédiatement reconnu qu’il faisait l’objet d’un signalement.

Violences et insultes racistes lors d’un match à Novillars : des associations pointent un silence préoccupant

Selon un communiqué du 11 décembre 2025, des faits graves se sont déroulés le 8 novembre 2025 lors d’un match U18 opposant les équipes de Planoise et de Roche-lez-Beauprè, à Novillars. Des associations affirment qu’après la mi-temps, “l'entraîneur et le juge de touche de Roche-lez-Beauprè, déjà connus pour leurs passifs, ont alors multiplié les provocations”.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.08
peu nuageux
le 13/12 à 12h00
Vent
0.74 m/s
Pression
1029 hPa
Humidité
100 %