Agnès Buzyn chahutée aux États généraux de la santé dans la Nièvre

Publié le 02/03/2018 - 06:15
Mis à jour le 02/03/2018 - 06:54

La ministre de la Santé Agnès Buzyn, attendue à Besançon ce lundi 5 mars 2018, a été chahutée ce jeudi 1er mars  à son arrivée aux États généraux de la santé dans la Nièvre, sifflée et huée par plus de 200 manifestants inquiets de la désertification médicale.

Des élus, avec leur écharpe tricolore, des syndicalistes CGT, FO, Solidaire ou FSU l'attendaient de pied ferme à la Maison de la Culture de Nevers, sur fond de crainte d'une fermeture du service des urgences de nuit à Clamecy dans le département, qui avait conduit 35 maires à remettre leur démission au préfet la semaine dernière.

"Non à la fermeture des urgences de nuit", "les ruraux ont droit au secours" ou encore "la santé dans la Nièvre, c'est vital", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, qui scandaient "liberté, égalité, maternité", en référence à la maternité de Cosne-sur-Loire, elle aussi menacée. "Les Nivernais entrent en rébellion", a lancé le président du conseil départemental Alain Lassus (PS), un médecin qui a fait de la santé dans le département l'un de ses chevaux de bataille, et qui travaille à la création d'une "mutuelle solidaire" au niveau du département.

"Dites-nous que vous prenez en compte notre situation désespérée, que vous mesurez nos problèmes et que vous allez nous aider à les résoudre", a-t-il lancé en direction de Mme Buzyn. "Il y aura toujours des urgences pour prendre en charge les gens la nuit (...) à Clamecy comme partout en France" grâce à un "service de Samu ou d'urgence qui soit en capacité de répondre à une situation aiguë la nuit", a assuré Mme Buzyn lors d'un point-presse.

L'Agence régionale de santé (ARS) "travaille à mutualiser différents services d'urgence, ou le Samu et les urgences ensemble", a précisé la ministre. "Des aménagements d'organisation deviennent indispensables, compte tenu du manque d'urgentistes dont souffre la région", mais le Smur (service mobile d'urgence et de réanimation) "restera effectif 24 heures sur 24" quoi qu'il arrive, avait de son côté assuré l'ARS la semaine dernière. L'agence avait aussi précisé que le Projet régional de santé est actuellement "soumis à consultation" et ne serait arrêté et publié que "courant juin 2018".

Des inquiétudes ont aussi émergé dans le département voisin de l'Yonne, où 500 personnes ont manifesté lundi contre la fermeture des urgences de nuit à Tonnerre, qui fait partie, comme Clamecy, des structures d'urgence en Bourgogne-Franche-Comté ayant une activité inférieure à 11.500 passages annuels, selon le schéma régional de santé en discussion.

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