Attentat en Isère: Le Grand Ali "condamne" l'acte de Yassin Salhi

Publié le 07/07/2015 - 11:08
Mis à jour le 07/05/2019 - 16:02

Le Franc-Comtois Frédéric Jean Salvi, alias le Grand Ali, qui  a fréquenté Yassin Sahli à l’époque où il vivait à Pontarlier, a condamné l’attentat commis par ce dernier à Saint-Quentin-Fallavier (Isère).

Présenté par le procureur de Paris François Molins comme une "figure du radicalisme à Pontarlier entre 2003 et 2005", Frédéric Jean Salvi, 36 ans, a rencontré Yassin Salhi à Pontarlier.

Dans une interview publiée ce mardi 7 juillet  par l'Est Républicain, Frédéric Jean Salvi déclare condamner cet acte. "Si j'avais eu l'occasion de l'empêcher je l'aurais fait", assure le Grand Ali, qui vit aujourd'hui à Leicester, dans le centre de l'Angleterre, avec sa femme et ses cinq enfants.

"J'ai connu Yassin Salhi à la mosquée de Pontarlier, comme les gens de la mosquée se connaissent entre eux. J'ai fréquenté aussi sa famille. Il était une personne agréable et sympathique. Lorsque j'ai appris l'information à son sujet la semaine passée, cela m'a fait beaucoup de peine", confie Frédéric Jean Salvi au quotidien.

Selon des enquêteurs, le Grand Ali exerçait son influence sur un groupe de sept ou huit jeunes adeptes de l'islam radical à Pontarlier, dont Yassin Salhi. C'est en le fréquentant que Salhi a attiré l'attention passagère des services de renseignement entre 2006 et 2008.

"Je n'ai jamais été son mentor… "

"Je n'ai jamais eu un quelconque ascendant sur lui, et encore moins été son mentor. Nous avons plutôt eu un cheminement spirituel parallèle à une époque donnée, tout au plus", rétorque l'intéressé dans son entretien.  Interrogé sur le groupe Etat islamique, il précise n'avoir "aucune connaissance d'un éventuel lien entre lui (Yassin) et ce groupe", qui "ne représente absolument pas l'islam". Les autorités indonésiennes avaient désigné Salvi, en 2010, comme suspect dans un projet d'attentat à la voiture piégée avec des militants d'Al-Qaïda à Jakarta. Elles avaient trouvé des explosifs dans une voiture lui ayant appartenu.

"Je l'avais vendue avant de partir" d'Indonésie, explique aujourd'hui l'intéressé, qui assure n'avoir "pris part à aucun attentat" et n'avoir "jamais été inquiété au sujet de cette affaire, ni en France, ni en Angleterre".

  • Actuellement enseignant en sports de combat, cet ancien catholique pratiquant converti à l'islam après un passage en prison pour trafic de stupéfiants assure aujourd'hui pratiquer un islam le plus proche possible "du Coran, de la tradition prophétique, et de l'exemple des premières générations de l'islam qui l'ont transmis tel qu'il est, sans l'altérer".  Il n'est pas recherché par la justice française dans l'enquête sur l'attentat en Isère.
(Source : AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Faits Divers

La douane française fait équipe avec la Suisse pour un contrôle coordonné à la frontière

Dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière, la police neuchâteloise indique qu’une opération coordonnée a été menée vendredi 27 juin 2025 entre les forces de sécurité françaises et suisses dans la zone frontalière reliant la France aux cantons de Neuchâtel et du Jura. Organisée sous l’égide de la plateforme opérationnelle transfrontalière (POT 25/90), cette action conjointe a mobilisé des effectifs importants sur plusieurs points de contrôle fixes et mobiles.

“L’Affaire Narumi”, un journaliste bisontin publie son premier livre

Où repose le corps de Narumi Kurosaki ? Cette question hante depuis plus de 9 ans les enquêteurs, les proches de la victime et désormais, les lecteurs du livre L’affaire Narumi, publié le 12 juin 2025 par le journaliste bisontin Willy Graff. Ce récit revient sur une disparition devenue emblématique, aussi bouleversante qu’énigmatique.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 22.1
légère pluie
le 01/07 à 00h00
Vent
2.08 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
81 %