Le secteur des primates du Muséum de Besançon abrite 16 espèces. Il se compose d’une singerie qui héberge des tamarins, et des lémuriens en voie de disparition, et des enclos végétalisés où évoluent des espèces de taille moyenne présentées en fonction de leur répartition géographique : langurs, siamangs et gibbons (Asie), colobes guéreza (Afrique), saïmiris et sakis à face blanche (Amérique du Sud).
Il s’agit de la troisième naissance de Langur de François – du nom d’un consul de France en poste dans le sud de la Chine au 19e siècle – en Europe et de la cinquième naissance dans le monde depuis un an.
Actuellement, le petit et sa maman ne sont visibles par les visiteurs que quelques minutes par jour, sous surveillance des équipes vétérinaires de la Citadelle.
"C’est un espoir pour cette espèce, menacée par la destruction de son habitat naturel pour l’agriculture, l’exploitation minière ainsi que la chasse alimentant la pharmacopée chinoise traditionnelle" note la Citadelle de Besançon qui s’est spécialisée au cours de ces dernières années dans la reproduction d’espèces rares et menacées. Près de 70 % des espèces présentées au Jardin zoologique sont en effet élevées dans le cadre de programmes d’élevage européens ou internationaux (EEP), créés pour la sauvegarde des espèces animales en danger.
Seuls 43 Langur sont visibles en Europe. Le Muséum de Besançon est le seul à présenter cette espèce en France
Aujourd’hui, le Muséum présente une famille composée d’un couple reproducteur et d’un petit : Ping, femelle âgée de 6 ans, et Johan, âgé de 16 ans, tous deux nés au Royaume-Uni et arrivés à la Citadelle respectivement en 2018 et 2012, ainsi que Bao, né en mars 2020 à la Citadelle.
En savoir plus sur le "Langur de François"
La gestation de cette espèce dure de 190 à 210 jours. À la naissance, le bébé Langur de François arbore un pelage roux, qui disparaîtra après quelques semaines pour devenir aussi noir que celui de ses parents. Il deviendra reconnaissable à sa bande de poils blancs ressemblant à de longs favoris.
À l’état sauvage, cette espèce vit dans les collines karstiques de la région du sud-ouest de la Chine jusqu’au nord-est du Vietnam. Elles vit en bande d’une douzaine d’individus en moyenne, dirigées par les femelles, qui élèvent les jeunes ensemble. Ils vivent dans des grottes creusées par les pluies dans les falaises de calcaire, et se nourrissent essentiellement de feuilles, bourgeons, écorces et racines.