Confinement et commerce : ces maires expliquent pourquoi ils ne prendront pas d'arrêté

Publié le 03/11/2020 - 12:38
Mis à jour le 08/11/2020 - 09:59

Les maires d’Arbois, de Baume-les-Dames, de Lure, Pirey, Laumes (21) et Sanvignes-les-Mines(71) expliquent dans un communiqué commun comprendre certaines incompréhensions des commerçants, mais estiment que le confinement est un sujet d’intérêt général national « qui ne doit pas être remis en cause par des décisions locales particulières. » Ils souhaitent en revanche que le gouvernement fasse évoluer les règles du confinement et la notion de commerce de première nécessité.

Boutique ©
Boutique ©

"Si nous partageons l’incompréhension des commerces fermés lorsque la grande distribution vend les mêmes produits qu’eux et si nous comprenons les difficultés rencontrées par les acteurs économiques contraints à cesser leur activité, nous ne prendrons pas d’arrêté municipal contredisant les décisions de l’État en matière de confinement.

D’abord parce qu’en ces temps troublés (crise sanitaire et multiplication des actes terroristes) nous, Maires, devons faire preuve du plus grand esprit de responsabilité pour renforcer l’autorité Républicaine et soutenir les mesures décidées pour lutter contre la Covid19.

Nous incarnons, au côté de l’État, l’autorité publique et nous ne devons pas saper cette autorité en prenant des actes juridiques illégaux.

Prendre de tels arrêtés alimente un climat de contestation et de sédition qui dessert la cohésion Républicaine et la lutte contre l’épidémie et fait peser des risques juridiques et sanitaires supplémentaires sur les commerçants eux-mêmes.

Ensuite et, plus fondamentalement, parce qu’il n’appartient pas à chaque maire de décider seul ce que doivent être les limites du confinement et par extension de dire ce que sont les commerces ou activités de première nécessité.

En réalité tous ceux qui doivent cesser ou limiter leur activité (les cinémas, les théâtres, les acteurs de la culture et du tourisme, les restaurateurs, les cafés, les hôtels, le monde sportif et les associations, les citoyens eux-mêmes...) souffrent du confinement.

Faire autant d’exception qu’il y a de commune remettrait en cause le confinement lui-même et risquerait d’aggraver l’épidémie.

En revanche nous soutenons les démarches collectives engagées par l’AMF pour que le gouvernement fasse évoluer les règles du confinement et la notion de commerce de première nécessité. L’injustice actuelle par rapport à la grande distribution et aux plateformes de vente en ligne doit être corrigée1 rapidement.

C’est à l’État, en concertation avec les collectivités, avec les acteurs économiques, sociaux et politiques, qu’il appartient de définir les règles de lutte contre la COVID19, parce que la crise est mondiale et que c’est l’État qui débloque les milliards d’Euros nécessaires à l’aide aux acteurs économiques comme à la prise en charge des citoyens frappés par la crise (chômage...).

Le confinement est un sujet d’intérêt général national qui ne doit pas être remis en cause par des décisions locales particulières"

Signataires :

  • Patrick MOLINOZ  - Maire de Venarey Les Laumes (21) Vice-Président de l’AMF
  • Jean-Claude LAGRANGE - Maire de Sanvignes-les-Mines (71)
  • Valérie DEPIERRE  - Maire d’Arbois (39)
  • Arnaud MARTHEY - Maire de Baumes Les Dames (25)
  • Patrick AYACHE - Maire de Pirey (25)
  • Eric HOULLEY - Maire de Lure (70)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Besançon inaugure l’écoquartier Viotte, après 20 ans de métamorphose urbaine

Après deux décennies de réflexion, dont dix ans de travaux et 110 millions d’euros d’investissement pour la grappe Sedia et 35 millions d’euros pour SMCI, le quartier Viotte à Besançon, sera officiellement inauguré mercredi 7 mai 2025. On a voulu refaire l’histoire de ce projet emblématique avec Bernard Bletton, directeur général de Sedia-Territoire 25, et Fabrice Jeannot, président du groupe SMCI.

Municipales à Besançon : un collectif citoyen appelle à “repenser l’avenir de la ville, en dehors des logiques partisanes”

À l’approche des élections municipales en 2026, un collectif citoyen sans étiquette, baptisé "Nous sommes tous Besançon", lance un appel à la réflexion collective sur l’avenir de la ville, dans un contexte de fragmentation politique et d'incertitude économique, dans un communiqué du 3 mai 2025.

Le député Laurent Croizier plaide pour l’ouverture des boulangeries et fleuristes le 1er mai

Dans un communiqué du 28 avril 2025, le député Modem du Doubs, Laurent Croizier, prend position en faveur d’une évolution de la législation pour permettre l’ouverture des boulangeries et des fleuristes le jour de la fête du Travail. Une démarche qu’il inscrit dans ”une volonté de bon sens économique et de liberté individuelle”.

Sortie scolaire à la mosquée turque de Pontarlier : Marion Maréchal écrit au procureur de Besançon

Début avril 2025, des élèves du collège André Malraux à Pontarlier ont visité une mosquée turque. La députée européenne Identité-Liberté, ancienne membre de Reconquête et du RN, Marion Maréchal, a écrit un courrier au procureur de la République de Besançon le 25 avril afin que les faits soient examinés.
 

”Le Besançon bashing, il y en a marre ! ” : Grand Besançon Métropole lance la Manufacture du bonheur…

Anne Vignot, présidente de Grand Besançon Métropole et Benoît Vuillemin, vice-président en charge de l’Attractivité et du Tourisme ont annoncé ce vendredi 18 avril la création de La Manufacture du Bonheur, une initiative pensée comme une boîte à outils au service de l’attractivité du territoire. Objectif affiché : attirer, accueillir et fidéliser talents, entreprises et nouveaux habitants.

L’ancien maire de Besançon et sa directrice de cabinet convoqués devant le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon a été saisi le 25 juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics, annonce dans un communiqué en date du 18 avril 2025, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.8
peu nuageux
le 09/05 à 09h00
Vent
3.83 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
82 %