"Coup de gueule" au parquet de Besançon après six déferrements en quatre jours pour violences conjugales

Publié le 12/07/2019 - 12:01
Mis à jour le 12/07/2019 - 15:56

Étienne Manteaux, le procureur de Besançon, s’insurge ce vendredi 12 juillet 2019 suite aux six déferrements au tribunal en une semaine pour des faits de violences conjugales.

"Oui, c'est un coup de gueule ce matin", lance le procureur devant les journalistes lors d'une conférence de presse destinée à exposer les dernières violences conjugales. "La récurrence de ces affaires est parfaitement insupportable", poursuit-il en indiquant que cela concerne aussi bien "des hommes jeunes comme plus âgés ou encore des milieux favorisés comme carencés en zone gendarmerie et police".

Détails des six cas de violences conjugales

Les deux premiers cas ont donné lieu à des convocations par procès verbal. Le jugement sera donc effectué dans quatre mois avec un placement au foyer "altérité" à Besançon (foyer destiné aux conjoints violents en permettant l'éloignement du domicile conjugal). Le procureur rappelle l'importance de ce process : "un homme sur deux reprend sa vie conjugale après ce genre de fait ou à l'issue de la procédure (...)  Cet endroit permet aussi de prendre en charge psychologiquement les hommes violents".

Le troisième cas concerne un homme vivant à Dijon. Il a été tout de suite condamné sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Il encourt de l'emprisonnement avec sursis et mise à l'épreuve. Il a également une interdiction de rentrer en contact avec sa femme.

Le quatrième cas est celui d'un jeune homme de 23 ans demeurant à Besançon. Ce dernier avait entamé une relation depuis quelques mois avec une femme. Il vivait avec elle, chez sa tante. Le 9 juillet dernier, une scène de violence s'est déroulée en pleine rue au sujet d'un téléviseur. Il a alors tiré les cheveux de sa compagne, et lui a asséné des coups de pieds dans le ventre. Le témoignage d'un témoin de la scène était comparable au discours de la victime. Cet homme était déjà condamné à 12 mois de prison pour infraction routière (qu'il n'avait pas encore purgé). Il a alors été directement incarcéré pour effectuer sa peine et fera l'objet d'un déferrement le 23 août prochain devant le tribunal correctionnel de Besançon.

Le cinquième cas concerne un homme de 31 ans domicilié à Pontarlier. Ce 10 juillet en fin de matinée, un conjoint a agressé sa compagne avec qui il menait une vie commune depuis quelques mois. Il a auparavant vécu dix ans avec une autre compagne. Les faits de violence se sont déclarés après que la nouvelle compagne de ce dernier ait  découvert le vol de sa carte bancaire. 2.500 € lui avait été retiré. Elle a aussitôt fait opposition. Découvrant cela, son conjoint est entré dans "une grande colère", souligne le procureur. Il lui a ainsi asséné des coups de poing, coups de tête entrainant deux jours d'incapacité totale. Dans le cadre de la garde à vue, son ancienne compagne a été entendue. Il s'est avéré que cette dernière n'avait jamais déposé plainte, mais était "régulièrement victime de violences".

Le dernier cas a été précédemment exposé dans un de nos articles. Il s'agit d'un père de famille qui a menacé de tuer son enfant ce mercredi soir dans le quartier de Saint Claude à Besançon. Armé de couteaux de cuisine, les policiers sont parvenus à profiter d'un moment d'inattention pour le maîtriser. Ce dernier avait auparavant "serré le cou de sa femme en la plaquant au mur" après avoir appris qu'elle souhaitait le quitter. (Retrouvez l'article ici)

Étienne Manteaux, le procureur de Besançon, indique que des "palettes de réponses" sont disponibles en fonction des cas et qu'il n'était "pas admissible d'être frappé et violenté".

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