Covid-19 : le cri d'alarme d'une infirmière libérale bisontine

Publié le 16/03/2020 - 15:25
Mis à jour le 20/03/2020 - 19:11

Face à l’ampleur du Coronavirus et « le manque de moyens accordés aux infirmiers libéraux à Besançon », Laetitia Chaput a souhaité prendre la parole et se faire l’écho de la profession ce 16 mars 2020. 

 © Darkotojanovic /Pixabay
© Darkotojanovic /Pixabay

Infirmière depuis onze ans sur le secteur de Besançon, Laetitia Chaput se rend au domicile d'une cinquantaine de patients chaque jour. Face à la propagation du coronavirus, elle s'inquiète de devenir un vecteur de transmission : "Je vais de maison en maison je ne suis pas équipée", s'insurge-t-elle. 

En guise de protection, l'infirmière indique qu'elle ne possède désormais "qu'un peu de solution hydroalcoolique" et n'a "pas de sur-blouses" ni de "masque". "On peut devenir des vecteurs de la maladie et la transmettre aux plus fragiles que l'on visite. Et cela même si nous avons tout de même mis en place des tournées "coronavirus" et des tournées "normales", indique-t-elle. 

Autre point noir : l'absence d'effectif supplémentaire de remplacement. "Nous sommes seulement trois infirmières et une remplaçante", souligne l'infirmière en s'étonnant de ne pas avoir reçu de consignes. "L'ARS est débordée, on s'organise entre cabinets"

"J'appelle la préfecture, la mairie, les entreprises et les particuliers à nous envoyer leurs stocks."

Selon Laetitia, il est "urgent que les élus mesurent la gravité de la situation" : "Nous demandons la réquisition du matériel disponible en préfecture, en mairie, les stocks des plateformes de vente en ligne de matériel médical et para médical... ", explique-t-elle en indiquant l'importance d'impliquer les particuliers : " Vous qui avez des stocks de SHA, masques ou autre dans vos maisons, vous êtes confinés, vous devez rester chez vous, vous n'en n'avez donc pas besoin. N'hésitez plus à les faire parvenir à vos soignants de ville".

"Sans prise de conscience de l'État, sans mesure fermes, nous ne pourrons pas vous assurer les soins...et l'hôpital non plus car il sera saturé de cas graves", conclut-elle. 

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