Criminalisation et atteinte à la liberté syndicale : "Ça fait 120 ans que l'activité syndicale est compliquée"

Publié le 23/09/2015 - 16:05
Mis à jour le 24/09/2015 - 10:02

Ce mercredi 23 septembre, la CGT fête ses 120 ans. L’occasion pour le syndicat de créer un rassemblement qui s’est déroulé devant la préfecture du Doubs à Besançon pour dénoncer la « criminalisation » et les « atteintes à la liberté syndicale ».

Depuis la crise de 2008, la CGT s'est rendu compte d'une accélération des attaques contre les droits sociaux, les revenus des familles, contre le modèle social "au profit de l'enrichissement des pouvoirs publics". Selon le syndicat, "les mesures d'austérité témoignent la volonté d'étouffer toutes velléités démocratiques et d'intervention des salariés." 

"Depuis 120 ans, c'est toujours compliqué" 

"Depuis sa création, il y a 120 ans jour pour jour, l'activité syndicale a toujours été compliquée. Aujourd'hui en 2015, alors qu'on devrait être dans le dialogue social, etc., lorsque les salariés essaient de s'organiser, on va leur mettre des bâtons dans les roues. Je ne dis pas que c'est de plus en plus compliqué, mais ça reste compliqué dans certaines entreprises de créer un syndicat, de se syndiquer, et essayer de lutter contre les mesures qui ne conviennent pas aux salariés" raconte Cyril Keller, secrétaire général de l'union départementale de la CGT du Doubs. 

Une affaire dans le Doubs

Dans le Doubs, à Colombier-Fontaine, cinq salariés de la fonderie Castmetal qui avaient entre 14 et 18 ans d'ancienneté, "ont reçu des lettres de licenciement après avoir pris leur carte à la CGT et créé leur syndicat" nous explique le secrétaire de la CGT. 

Le 29 septembre prochain, à Montbéliard, un jugement sera rendu quant à la réintégration des salariés à l'entreprise. "Je suis confiant pour nos camarades, de toute façon, on ne lâchera rien." "Ici, on a le cas où on a vraiment une atteinte à la liberté syndicale et derrière, la victoire, espérons-le, de nos camarades", ajoute-t-il.

Au niveau national des affaires ont également éclaté notamment à Roanne. Après 43 mois de procédure et d'acharnement judiciaires, cinq militants CGT qui avaient refusé de subir des tests ADN après avoir tagué des slogans sur la route lors d'actions collectives menées dans la lutte contre la réforme des retraites, en 2010, ont été définitivement relaxés en 2014. "Ils ont été relaxés et c'est très bien, mais pendant 3 ans, ç’a été la galère pour eux" se souvient Cyril Keller. 

Ce matin, à 10h30, une délégation a été reçue par le sous-préfet du Doubs. "Nous lui avons fait part de nos observations auxquelles il a été à l'écoute et semblait intéressé par nos propos", conclut Cyril Keller.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Municipale 2026 : à Besançon, le Parti communiste veut “une campagne propre” et s’organise

À désormais huit mois des élections municipales, les négociations sont toujours en cours du côté de la gauche à Besançon avec le parti communiste comme médiateur, qui tient à être le "fil rouge" des discussions entreprises. Mais s’ils tiennent à être acteurs de la municipale bisontine, les communistes ne veulent pas non plus être "les dindons de la farce" et s’organisent pour parer à toute éventualité comme ils nous l’ont expliqué lors d’une conférence de presse ce vendredi 18 juillet 2025. Le parti vient d’ailleurs de nommer Hasni Alem comme chef de file pour l’élection municipale de Besançon. 

Annonces de Bayrou : pour Anne Vignot, ”ce sera une récession”

Suite aux annonces du Premier ministre sur la préparation de la prochaine loi de finances, Anne Vignot, maire de Besançon, a exprimé une vive inquiétude. Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 juillet, l’élue juge sévèrement la politique budgétaire annoncée par le gouvernement. "La situation budgétaire en France est préoccupante, mais nous ne résoudrons pas ce problème en fragilisant encore plus notre structure sociale et économique", prévient-elle.

Municipales 2026 à Besançon : l’appel à l’union de l’association “À gauche citoyens !”

Dans la perspective des élections municipales de mars 2026, l’association bisontine "À gauche citoyens !", membre de la majorité municipale actuelle, lance un appel solennel à l’unité des forces de gauche et écologistes. Dans un communiqué intitulé "Ressaisissez-vous !", elle invite à dépasser les divisions afin de faire front commun contre la droite et l’extrême droite.

Le RN perquisitionné : ”une nouvelle attaque odieuse contre la démocratie”, selon Julien Odoul 

Une perquisition a eu lieu mercredi 9 juillet 2025 au siège parisien du Rassemblement national dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales du parti d'extrême droite en 2022 et 2024, une procédure "politique" a accusé Jordan Bardella. Pour le député de l’Yonne et conseiller régional RN de Bourgogne Franche-Comté, Julien odoul, c’est une ”perquisition scandaleuse”.

Grève : les salariés de France 3 Franche-Comté dénoncent le projet de réforme de l’audiovisuel public

En grève depuis le 30 juin 2025, jour de l’examen du projet de loi par l’Assemblée nationale, les salariés de France 3 Franche-Comté réaffirment leur opposition à la création d’une holding France Médias dans un communiqué du 9 juillet 2025. 

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Fin de la 2G/3G : un enjeu de sécurité et de continuité des services publics pour le sénateur Longeot

Dans un communiqué du 8 juillet 2025, on apprend que le Sénateur du Doubs Jean-François Longeot  a appelé l’attention du Premier ministre sur les conséquences que va entraîner, selon lui et à très court terme, l’extinction des réseaux mobiles 2G et 3G en termes d’aménagement du territoire, et ce, dès la fin de l’année 2025.

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.08
légère pluie
le 19/07 à 03h00
Vent
1.34 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
87 %