Deux hommes tués par balle à Besançon : la piste du règlement de compte sur fond de trafic de drogue privilégiée

Publié le 27/08/2024 - 17:39
Mis à jour le 27/08/2024 - 18:01

L'adjointe au procureur de la République de Besançon, Christine de Curraize, a tenu une conférence de presse mardi 27 août 2024 en fin d’après-midi pour faire le point sur le drame survenu dimanche 25 août dans le quartier Montrapon provoquant la mort de deux hommes.

Christine de Curraize © Hélène Loget
Christine de Curraize © Hélène Loget

Un homme a tué deux autres individus, dimanche dernier, peu après 15h00, près du campus universitaire de la Bouloie à Besançon. Selon les différents appels au 17, les forces de l’ordre ont pris connaissance de la présence d’un individu dont le visage était dissimulé, habillé de noir, sur un véhicule deux-roues qui a fait feu à l’aide d’une arme automatique sur deux personnes âgées de 24 et 30 ans. Ils étaient tous les deux défavorablement connus des services de police notamment pour des délits mineurs et consommation de produits stupéfiants.

Un premier corps a été trouvé sur le trottoir d’une petite allée conduisant à un immeuble, "susceptible d'être celui de Saibi Hatem" selon Christine de Curraize, âgé de 30 ans, originaire de Tunisie en situation irrégulière. Il avait été interpellé quelques jours plus tôt pour des faits de violence. Il a été tué de trois tirs dans le dos.

Le second a été trouvé à une trentaine de mètres en contrebas, au milieu d’un square, celui de Faycal Hakkar, 24 ans, habitant du quartier Montrapon. Il a reçu cinq balles, dont deux dans la tête.

Les autopsies ont commencé ce mardi matin et sont toujours en cours.

Après avoir tué Fayçal Hakkar, le tueur a également fait usage de son arme sur le frère de la victime qui se trouvait dans sa voiture. Un projectile a été retrouvé sur le véhicule.

Arme de guerre

L’auteur des faits, qui a pris la fuite, n’est pas encore identifié par les enquêteurs qui privilégient la piste du règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants.

"La présence de nombreuses douilles sur les lieux attestent de l'extrême violence des faits", a indiqué l’adjointe au procureur. Elle a également précisé que l”on peut imaginé que le jeune tunisien n’était pas visé vu la détermination que le tireur a mis pour le deuxième”.

L’arme utilisée est un pistolet mitrailleur classifié comme arme de guerre.

  • Propos recueillis par Hélène Loget.
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