Festival de Chalon : le maire et le préfet s'affrontent sur la sécurité

Publié le 19/07/2018 - 13:41
Mis à jour le 19/07/2018 - 17:50

Une vive polémique oppose le maire de Chalon-sur-Saône Gilles Platret et le préfet de Saône-et-Loire Jérôme Gutton sur la sécurisation du festival « Chalon dans la rue », le premier dénonçant « le désengagement de l’Etat » tandis que le second assure que ses services se « mobilisent fortement ».

 ©
©

Les deux autorités ont échangé des communiqués très fermes mercredi jusque dans la soirée, entrecoupés semble-t-il d'un coup de téléphone houleux, sur la sécurité de ce festival des arts de la rue qui se tient jusqu'à dimanche.

"L'Etat se désengage d'une façon inacceptable"

"L'Etat se désengage d'une façon inacceptable de la sécurisation du festival Chalon dans la Rue", un évènement qui "attire chaque année 250.000 visiteurs", a fustigé M. Platret, par ailleurs porte-parole du parti Les Républicains.

L'élu pointe notamment l'absence d'une demi-compagnie de CRS, initialement promise, ainsi que des renforts de police nationale de "deux effectifs le samedi soir seulement", tout en saluant l'engagement du commissariat de Chalon, des hommes du dispositif Sentinelle et de la police municipale.

Un manque de sécurité ?

"Les services de l'Etat se mobilisent fortement", a rétorqué le préfet, indiquant que "chaque jour, plus de 60 policiers participent à la sécurisation" du festival et que "la gendarmerie est en capacité d'apporter à tout moment et sans délai son appui".

La préfecture ajoute que les forces de sécurité nationale ont d'autres engagements dans le département, comme la venue vendredi du champion du monde de football Antoine Griezmann à Mâcon, sa ville natale, et souligne que le festival bénéficie d'une "aide exceptionnelle de 43.000 euros" pour financer des agents de sécurité privée.

Les "exigences de sûreté renforcées" suite aux attentats "engendrent des surcoûts importants qui menacent l'équilibre de certaines manifestations, notamment d'arts de rue", se sont par ailleurs inquiétées jeudi la Fédération nationale des arts de la rue, l'Association des maires de France et la ville de Chalon-sur-Saône.

Des surcoûts

Si ces surcoûts continuent "d'être supportés par les collectivités et les organisateurs, le risque de voir ces crédits pris sur les lignes de création et de diffusion est important", ajoute leur communiqué, qui s'inquiète d'un "arrêt prévu du Fonds d'urgence au spectacle" lancé après les attentats de novembre 2015.

"La survie d'un grand nombre de manifestations publiques est aujourd'hui en jeu", poursuit le communiqué, critiquant une "interprétation disparate (des) consignes par les préfectures" et refusant que "ces enjeux de sûreté soient confiés à des sociétés de sécurité privées".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

La marche militante des fiertés revient le 18 mai dans les rues de Besançon

À l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le Collectif 17 mai, dont l'assocaition Nouvel Esprit, organise cette année encore une marche militante qui se tiendra samedi 18 mai à Besançon. Après avoir atteint la barre des 1.000 manifestant(e)s en 2023, l'organisation veut passer celle des 1.500 personnes mobilisées.

Dans le Doubs, 7.000 chevreuils bientôt abattus ?

Le préfet du Doubs, par arrêté annuel, conformément aux dispositions prévues par l’article L425-8 du code de l’environnement, a fixé le nombre minimal et le nombre maximal de chevreuils à "prélever" par territoire en prenant compte des "dégâts causés par cette espèce", selon une information du 24 avril 2024. Ainsi, 7.000 chevreuils ”maximum” pourront être tués dans le département pour la saison 2024-2025. Le public peut donner son avis sur cet arrêté.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.39
nuageux
le 10/05 à 21h00
Vent
2.13 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
78 %