François Hollande sur TF1 : séance de rattrapage

Publié le 07/11/2014 - 09:30
Mis à jour le 07/11/2014 - 09:32

Vous n’avez pas eu l’envie (ou le courage) de regarder le président de la République sur TF1 et RTL  ? Alors que les éditorialistes se lâchent dans la presse ce vendredi matin tant sur le fond que sur la forme de ce « face à face avec les Français », voici une petite séance de rattrapage avec les principales déclarations de François Hollande et les réactions de la presse ce matin…

 ©
©

Déclarations & Réactions

Les déclarations du Président    

La suite du quinquennat

"Je vais pendant les deux ans et demi qui me restent, jusqu'au bout, vous m'entendez, jusqu'au bout, réformer mon pays, le rendre plus fort."

"Mon rôle, c'est de protéger les Français. (...) Je vais les emmener, pour qu'en 2017 la situation soit rétablie, mais dans le respect de ce que nous sommes : la République sociale."

Emploi

"J'ai pu commettre des erreurs, qui n'en fait pas ? (...) J'avais parlé de l'inversion de la courbe du chômage. Ce n'est pas venu, je m'en suis fait reproche parce que c'était une espérance pour beaucoup, notamment ceux qui étaient demandeurs d'emploi. (...) Je reconnais cette erreur : oui, on aurait dû avoir plus de croissance, tout le monde s'était trompé, tout le monde pensait que la reprise allait venir."

"Si je n'y parviens pas à la fin de mon mandat vous pensez que j'irai devant les Français ? Les Français seraient implacables et ils auraient raison".

Front National

"Il s'est produit, le 21 avril. (...) Ce qui s'est déjà produit peut se reproduire."                     

Emploi des seniors

"J'ai décidé pour les personnes qui ont toutes leurs annuités, qui ont plus de 60 ans et qui ne trouveront plus l'emploi jusqu'à 62 ans (...) pour ces personnes, on pourra avoir cette prestation".

"Mais pour les personnes qui n'avaient pas toutes leurs annuités (...) à ce moment-là, je vais annoncer ce soir qu'on mettra en place un contrat pour ces personnes, qui les conduira à un emploi soit dans l'entreprise doit dans un collectivité payé par l'Etat en complément de l'ASS, l'allocation de solidarité spécifique.

Fiscalité

"A partir de l'année prochaine, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire sur qui que ce soit. (...) Il y aura une baisse d'impôt telle que je l'ai annoncée (...) Il n'y aura rien au-delà de ce qui a été annoncé".         

Les difficultés

"Je ne suis pas devenu président de la république par hasard, parce que j'ai été tiré au sort. (...) Je savais que ça serait difficile."

"Je parle de la France parce que c'est ce qui me touche le plus, après toutes les critiques, moi j'ai le cuir tanné. [...] Depuis deux ans et demi, je me cramponne."     

Le style présidentiel

"Je ne pense pas avoir fait d'erreurs. Parce que ma cravate n'est pas droite ? Mais où on en est là quand on est sur ce jugement de la politique ? (...) On me reproche même de manger des frites. Mais quelle est cette conception ? J'essaie de me tenir."    

Vie privée

"Si j'ai pu faire des erreurs, je les reconnais."

La responsabilité "est collective. Je ne veux pas me défausser, mais il y a un moment aussi où il faut respecter la vie privée, l'intimité. (...) Pénétrer la vie privée, aller photographier, comme cela a encore été le cas cet été où j'étais en vacances, vous toléreriez ça ?"

 Valls

Le Premier ministre "applique la politique que j'ai moi-même fixée pour la Nation et nous sommes dans une équipe (...). Toutes les réformes qui ont été engagées, je les ai décidées, décidées moi-même, et vous ne pouvez pas en citer une que je n'aurais pas engagée !"

Fin de vie

"Je souhaite qu'il y ait une loi qui puisse être préparée dans le cadre d'un consensus (...). Il nous faut permettre que lorsqu'il y a une souffrance, lorsque la fatalité est maintenant proche, nous puissions accompagner ces personnes, et je pense qu'il faut trouver à partir de la loi Leonetti les améliorations nécessaires" 

Éducation

"On va faire une grande concertation sur le numérique au mois de janvier, ça va durer un mois, deux mois si c'est nécessaire."

"A partir du mois prochain, tout jeune de 16 à 25 ans qui est sorti du système scolaire pourra revenir soit dans l'école pour avoir une seconde chance, l'apprentissage, un stage, une formation en entreprise, si c'est possible un emploi", a dit le président, sans donner davantage de détails. 

Exposition universelle et jeux Olympiques

"Je pense que la France a besoin de se projeter, elle est une grande nation qui doit montrer qu'elle est capable d'accueillir. (...) Oui, la France va déposer sa candidature pour l'exposition universelle. (...) Et pour les jeux olympiques, 2024, je suis favorable à ce que la ville de Paris, si elle le décide, présente sa candidature."

Service civique

"Je veux faire cette réforme sur le service civique. Si on pouvait aller plus loin que ce qui se passe aujourd'hui (...) Aujourd'hui, il y a à peu près 35.000 jeunes qui sont en service civique (...) C'est peu, 35.000 (...) on voudrait l'élargir. Qu'on puisse aller vers un service qui pourrait s'appeler universel." 

Mort de Rémi Fraisse

"J'ai promis à la famille la vérité, à son père et à sa mère.(...) Toute la vérité sera faite, je ferai en sorte qu'elle puisse être établie dans tous ses détails et j'en tirerai toute les conclusions en termes de responsabilités parce que je suis le chef de l'État et que je suis garant de l'apaisement".                

Mort d'Hervé Gourdel

"J'ai reçu la famille Gourdel, celle-là même que j'avais appelée, j'étais à l'Assemblée générale des Nations-Unies, c'est le pire jour de mon quinquennat. Le pire, quand j'ai appris qu'Hervé Gourdel avait été assassiné".

Les réactions de la Presse

"Encore raté !" tranche Le Figaro de vendredi à la Une. "Il n'avait pas grand chose à dire, mais il l'a dit longuement", cingle Paul-Henri du Limbert dans le quotidien de droite, qui n'est pas le seul à émettre un jugement négatif.

Thierry Borsa, dans Le Parisien, a vu "une démonstration inquiétante de la difficulté de François Hollande de trouver pour la seconde partie de son quinquennat l'élan, la volonté, la force de rassurer des Français qui, au lendemain de son intervention, ont toujours autant de raisons de douter".

Sur le fond du propos présidentiel, "François Hollande a affronté le vent contraire avec véhémence et annoncé - avec une certaine honnêteté - que les efforts demandés paieraient... dans dix ans", commente avec bienveillance Laurent Joffrin dans Libération, ajoutant toutefois : "Ce qui a manqué ? Parler à la gauche"

"En confirmant sa politique de rigueur, il entretient la déception à gauche sans apaiser l'incrédulité à droite", analyse Michel Urvoy dans Ouest-France. Sur la forme prise par le dialogue présidentiel avec quatre Français, Bruno Dive écrit dans Sud-Ouest que "l'émission d'hier a successivement transformé François Hollande en conseiller de Pôle Emploi, en guichetier d'aide aux entreprises, et finalement en député de base, un député dont la permanence aurait été le studio de TF1, et qui se voyait sommé de consoler, de rassurer, d'aider ses compatriotes dans la détresse ou le désarroi".

Ce qui fait dire à Nicolas Beytout dans L'Opinion, qu'"on nous promettait un grand rendez-vous politique à la mi-temps du quinquennat, nous avons eu une consultation de sous-préfecture". 

"Le contraste était saisissant entre l'ode présidentielle à une France qui bouge, qui invente, qui réussit, et la réalité de ces quatre Français pour qui la crise est bien concrète, quotidienne", commente Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées.

"Au moins cette opération de communication, l'aura-t-elle rapproché de ses lointains administrés le temps d'une soirée. La proximité se substitue à la légitimité", tacle La Nouvelle République du Centre Ouest sous la plume de Denis Daumin.

Raymond Couraud, de L'Alsace, constate que "le président a surtout tenu à être compatissant, histoire d'effacer l'anecdote ravageuse des +sans dents +"

"Le chef de l'Etat en a été vite réduit à assurer le service après-vente de sa politique et de ses pannes là où l'on attendait un visionnaire qui montre - enfin - le cap", renchérit Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne.

Ce que Jean-Louis Hervois résume d'une phrase assassine dans La Charente libre : "Personne ne sait où tout ça nous mène, pas même lui".

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Pierre Moscovici souhaite un candidat social-démocrate à la présidentielle

Le Premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a souhaité lundi 17 novembre 2025 qu'il y ait un candidat social-démocrate à l'élection présidentielle de 2027, "respecté au-delà des frontières" françaises, tout en indiquant n'y avoir jamais pensé pour sa part.

Élections municipales 2026 : le socialiste Teddy Bénéteau de Laprairie rejoint Anne Vignot

Il avait déjà appelé à voter pour Anne Vignot en 2020, l’ancien conseiller municipal socialiste sous les mandats de Jean-Louis Fousseret, Teddy Bénéteau de Laprairie, a renouvelé son soutien à la maire sortante pour l’élection municipale bisontine de 2026. 

Municipales 2026 : Besançon Maintenant inaugure son nouveau QG

Déjà ouverte depuis plusieurs mois, le local de Besançon Maintenant, porté par son chef de file Ludovic Fagaut, a "pris une nouvelle dimension" depuis son inauguration le 15 novembre dernier en devenant le QG de campagne du candidat à l’élection municipale bisontine de mars 2026. 

Dérapage verbal : les Républicains du Doubs demandent des excuses de la part de Jacques Ricciardetti (RN)

Dans un communiqué de presse du 15 novembre 2025, les Républicains du Doubs ont fait savoir qu’ils condamnaient fermement les propos tenus par Jacques Ricciardetti à l’encontre de Jacques Grosperrin lors de la dernière session du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et qu’ils encourageaient l’élu à présenter ses excuses.  

“Besançon vivante, juste et humaine” : Anne Vignot lance sa campagne pour les municipales 2026

La maire sortante Anne Vignot (Europe Écologie – Les Verts) a officiellement lancé, mercredi 12 novembre 2025 à la Maison du peuple, rue Battant à Besançon, sa campagne pour les élections municipales de 2026. Entourée de représentant(e)s de huit formations de gauche et écologistes, la candidate a présenté une "liste d’union" placée sous le slogan : "Besançon, vivante, juste et humaine."

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

Le RN veut interdire un concert en faveur d’Urgence Palestine, sous le coup d’une procédure de dissolution

Le Rassemblement national a interpellé le Préfet du Jura à propos de la tenue d’un concert organisé à Arbois mardi 11 novembre. Selon le communiqué diffusé par les élus du parti, l’évènement est porté par "des collectifs d’extrême-gauche" et les fonds récoltés doivent être reversés à l’association Urgence Palestine.

Municipales 2026 : le Parti communiste reste avec Anne Vignot et déterminé à unir la gauche

Réuni ce samedi 8 novembre, le Parti communiste français - section de Besançon a largement voté en faveur d’une nouvelle alliance avec la liste menée par la maire sortante Anne Vignot (EELV) pour les élections municipales de 2026. Le résultat du vote interne est sans appel : 97,93 % des 90 votants ont approuvé cette reconduction de l’union.

Municipales 2026 à Besançon : le Parti radical de gauche rejoint la liste de Jean-Sébastien Leuba

Après avoir soutenu Nicolas Bodin, candidat dissident du Parti socialiste, le Parti radical de gauche s’est finalement rallié au collectif Besançon Forte et Solidaire, conduit par Jean-Sébastien Leuba, a-t-on appris dans un communiqué du 6 novembre 2025. Ce rassemblement regroupe désormais des membres de la société civile, CAP21, Place publique, le Parti socialiste et le Parti radical de gauche.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 1.88
ciel dégagé
le 18/11 à 12h00
Vent
1.61 m/s
Pression
1022 hPa
Humidité
88 %